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Blinking Lights (and other revelations)
1 juin 2006

ALICE COOPER - School's Out

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Alors attention les enfants, là ca rigole plus! Après quelques séances d'échauffement, vous etes prets pour les grands maitres de la pochette vinyle, j'ai nommé ALICE COOPER, à la lointaine époque où ce patronyme désignait un groupe de 5 fous furieux qui révolutionnaient le rock et non un vieux crouton en cuir s'autoparodiant avec délice dans un hard grand guignol.

Commencons notre histoire avec les artworks de Pretties For You et Easy Action, qui à défaut d'etre beaux, furent en leur temps considérés comme assez sulfureux. Sur la pochette du premier disque, un tableau sur lequel figure une dame de petite vertue laissant entrevoir une petite culotte censurée à l'époque il me semble, et pour le deuxième les silhouettes androgynes des cinq chevelus vues de dos, laissant croire à l'acquéreur (vite détrompé par le verso) qu'il avait affaire à un groupe de jolies demoiselles. Evoquons l'artwork en noir et blanc de Love it to Death, assez classique, et cependant très réussi (notamment la photo intérieure où le groupe s'affiche dans les globes occulaires équarquillés du leader maquillé). Pochette censurée itou, puisque le bras d'Alice Cooper se dirigeant droit vers sa braguette (planquée par son manteau) fut effacé et n'est à ma connaissance jamais réapparu. Vient ensuite Killer, et l'imagination du groupe commence à s'emballer, puisque la pochette du vinyle cache en son sein un calendrier de 1971 illustré par une splendide photo du chanteur pendu. Mais c'est sur l'album suivant, celui qui nous intéresse aujourd'hui, que l'Artwork d'Alice Cooper atteint des sommets que seul Led Zeppelin approchera.

School's Out, on l'a déjà écrit sur ce blog, est avant tout un album indispensable. Un tube et une dizaine d'excellents titres sur l'adolescence (avec entre autre l'intégration de thèmes de West Side Story), soit la fin de l'enfance, et donc de l'école. Quoi de plus judicieux que d'illustrer ce propos par un bon vieux bureau d'écolier usé par des centaines de petits sculpteurs, et orné des initiales des membres du groupe. En partant de cette idée, Alice Cooper organise sa pochette en véritable bureau d'écolier miniature. Le verso, évidemment criblé de chewing gums machés, est découpé afin qu'on puisse relever les deux bords du bureau, et figurer un volume. On ouvre alors le bureau dans un geste nostalgique, pour y découvrir le vinyle enveloppé dans...une petite culotte en papier! Encore un truc qui n'a pas plu aux américains bien pensants, mais de toute manière le groupe était déjà identifié depuis un moment comme un ramassis d'envoyés de Satan venus pervertir la jeunesse américaine. Aujourd'hui, les exemplaires du vinyle qui possèdent encore cet amusant emballage sont assez rares, et fort cotés...  Sur le panneau relevé du bureau, une photo en noir et blanc est scotchée, les membres du groupe y apparaissent en pouilleux alcooliques, ce qui ne devait pas etre très éloigné de la réalité. Sous le vinyle, on peut voir ce que contient ce fameux bureau: un QCM reprenant astucieusement la liste des chansons et crédits divers, quelques mots doux, une BD, des crayons, des billes, mais aussi un lance pierre et un canif. Une photo assez réaliste du bardat personnel d'un parfait petit cancre. Bien réalisé, très original, et en phase complète avec le contenu du disque, l'artwork de School's Out est un modèle du genre (je ne parle pas du CD qui n'a, bien sur, pas du tout le meme charme), que seul son successeur sera en mesure de détronner... mais ce sera pour un prochain épisode, bande de fripounets!

PS: mon vinyle de School's Out, non content de ne pas etre emballé dans la fameuse culotte, est plutot en triste état, avec notamment de facétieux propriétaires qui ne s'étaient pas privé de graver au crayons leurs propres initiales sur le bureau. Il en va ainsi d'ailleurs de la plupart de mes vinyles du groupe, achetés à des bouquinistes Marseillais à l'époque où je n'avais pas de sous (ni de platine vinyle). Ce sont parmi les premiers que je me suis offert, tellement je les trouvais terribles, et mis à part le Billion Dollar Babies je ne les ai pas racheté depuis...

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