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Blinking Lights (and other revelations)
25 avril 2015

29 - 23 - Horn of Plenty - Love is simple

Ce mois ci, 3 albums calmes et un album fou (c'est un peu le bordel avec les pochettes, plus personne ne veut mettre son nom ou le nom du disque dessus. En plus les deux premiers albums ont presque le meme nom... m'enfin, elles sont dans l'ordre des articles...)

 

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Artiste: RYAN ADAMS

Album: 29 - 2005

Why : Un des albums que je ne connaissais pas

Past  : je connaissais les cinq premiers albums

Present  : OK, Ryan Adams produit trop : si j’ai bien compté, 9 albums depuis son premier, Heartbreaker, sorti en 2000. Forcément, dans ce flot de chansons, il y a des trucs moins intéressants, ou des redites. Et en même temps, des albums que j’ai écouté (en gros les cinq premiers plus celui-ci), aucun ne m’a semblé bâclé ou nul, chacun contient son lot d’excellents titres, dans une plus ou moins grande proportion. Le meilleur reste pour moi le deuxième, Gold, très bon disque (à posséder) qui équilibre bien ballades et chansons rythmées. Car le reproche que l’on peut faire à la plupart des productions de Ryan Adams, c’est de s’orienter en majorité vers son coté calme, alors même qu’il compose de très bons rocks énergiques.  Sur 29, nous n’avons droit qu’à deux titres remuants : un « Twenty nine » bien sympa qui fleure bon le « On the road again », et « the Sadness », long titre au rythme flamenco original associant paroles tristes et solos désespérés pour une belle ambiance dramatique. Le reste des chansons s’écoule sur un rythme très calme et apaisant, alternant le superbe (« Night birds ») et le plus banal (« Elizabeth, you were born to play that part »).Sur une mélodie de piano ou de guitare acoustique, Ryan Adams chante de sa voix aérienne des histoires d’amour et de haine toujours mélancoliques, évoquant Jeff Buckley  (sur « Strawberry Wine » par exemple), sans toutefois en atteindre la Grace. Quasiment à Capella sur le bien nommé « Voices », il nous montre l’étendue de son talent vocal en prenant parfois des accents plus graves à la Tracy Chapman. Pas assez varié pour être un album qui compte, 29 sera parfait pour accompagner une soirée romantique.

Future  : Je vais conserver cet album sur l’ordi, certains titres méritent de figurer sur un éventuel Best Of perso.

 

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Artiste : BLONDE REDHEAD

Album : 23 - 2007

Why : Un dernier album aux critiques plutôt positives

Past  : ça fait un moment que je n’ai plus réécouté leurs disques (j’en connais une bonne moitié)

Present  : Ce trio bizarre (une asiatique et deux frères italiens) m’avait bien accroché avec ses vieux albums, particulièrement l’excellent La Mia Vita Violenta, mais j’avais été décu par leur dernier disque, Misery is a butterfly. En s’éloignant des contrées bruitistes gouvernées par Sonic Youth, Blonde Redhead s’était peut être émancipé, mais avait perdu une grosse part de son intérêt pour moi. Malheureusement 23 reste dans la continuité tranquille et mélodique : des arpèges clairs de guitares sur un rythme marqué mécaniquement, parfois robotiquement, accompagnés de la voix aigue et cassée de Kazu Makino que je n’apprécie guère. Je préfère les titres chantés par Amedeo Pace, mais ils sont rares. Parmi eux mes deux favoris, « SW » qui propose une mélodie plus accrocheuse et  « Spring and by summer fall », bon titre énergique qui sort du lot assez répétitif de cet album. Tout ça manque cruellement de distorsion, de coup d’accélérateur, d’éclectisme pour vraiment éveiller l’intérêt….

Future  : il faut que je réécoute les premiers albums.

 

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Artiste: GRIZZLY BEAR

Album: Horn of Plenty - 2006

Why: Nom croisé sur le web

Past  : découverte totale

Present  : C’est une belle nuit d’été, assis dans l’herbe, le nez dans les étoiles, un doux sentiment d’apaisement vous a envahit. Le silence n’est troublé que par quelques couinements d’animaux nocturnes en quête de leur pitance et par le vent calme qui balance les branches des arbres et provoque de sourds tapements et grincements répétitifs en soufflant contre les maisons lointaines. Ca y est vous etes dans l’ambiance particulière de Horn of Plenty, mer calme d’instruments acoustiques s’échouant tranquillement sur quatorze plages de torpeur bienvenue, comme évadées d’un disque de Mark Eitzel, dont le chanteur de Grizzly Bear partage la voix désabusé, limite morne. Cette manière d’enregistrer des sons et des voix qui nous arrivent de toute part, et des bidouillages prisés par Sparklehorse notamment, donnent aux compositions de Horn of plenty un coté fantomatique, surtout lorsqu’elles sont rythmées par des coups bizarres portés sur des objets inconnus, comme sur le très expérimental  « Showcase », avec ses enregistrements vocaux répétés en boucle. Jusqu’à ce titre, l’album est très homogène, mais la multitude de mélodies, d’idées originales, la manière de les enregistrer et la variété de durée des pistes permet de se laisser porter par l’atmosphère du disque sans s’ennuyer. J’ai pensé aux belles découvertes du label Matador, notamment Hélium ou Solex (qui remixe d’ailleurs « Fix it »). La fin de l’album prend un tour plus classique, mais non moins magnifique. Déjà aperçu sur « Don’t ask », le talent du groupe pour accoucher de ballades mélancoliques évoquant Elliott Smith s’exprime pleinement, notamment sur « La Duchess Anne ».  Les arpèges, les belles voix et le violon de « Eaves Dropping » en font ma chanson favorite, de qualité similaire aux plus émouvantes ballades de Radiohead sur the Bends, par exemple. Un bel album donc, mais qui s’appréciera avec les conditions et l’état d’esprit adapté à son ambiance triste et tranquille.

Future  : Un groupe à suivre. Faut il les voir sur scène ? Quitte ou double à mon avis….

  

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Artiste: AKRON/FAMILY

Album: Love is simple - 2007

Why : Carrément meilleur album 2007 sur le blog de Nyko (alternativesound)

Past  : découverte totale

Present  : Voilà un disque complexe à chroniquer, il contient tellement de styles différents, souvent sur un même titre, qu’il faudrait des pages pour le décrire et bien plus des 3 semaines (durée du prêt bibliothécaire) d’écoute que j’ai pu lui accorder pour l’explorer à fond. Evidemment une multitude de références, très différentes, jaillissent dans notre cerveau ultra sollicité à l’écoute de Love is simple.  Le Sgt Pepper, pour les multiples styles et le « Love, love, love » repris en intro et en final, dont le refrain sonne d’ailleurs assez Beatles. Tri Yann, pour les parties folk traditionnels développées notamment sur « Of all the things ». Et surtout le Gong, pour l’aspect foutraque et montage des longs titres melants foule en délire, ambiance chamanique (« Ed is a portal »), tambourins, free jazz au flutiau (« i’ve got some friends ») ou au saxo (« Pony’s og), pour les petites contines  folk chantées de manière marrante (« Phenomena ») et surtout pour l’esprit love power et baba cool qui flotte sur tout l’album (il n’y a qu’à voir les tronches emplumées et barbues des membres du groupe sur la pochette pour faire un bond de trente ans dans le temps). Globalement, ce style « 70’s », jusque dans les passages les plus progessifs ou purement rock (la partie de « There’s so many colors » à la Grateful Dead) est le seul point commun à quasi tout les titres. Sinon tout n’est que contrepieds et ambiances interchangeables, alternance de chœurs, de gratouillage de guitare, de solos de fou, de rythme tribaux et de délicates mélodies enchaînées la plupart du temps de manière naturelle et fluide. Les passages que j’ai le moins appréciés sont ceux se rapprochant de la world musique, notamment le titre « Lake song/New ceremonial music for moms », utilisant des chants et des percussions à la manière des derniers albums de Bjork. J’ai vraiment accroché sur le coté fou et surprenant des longues compos (quatre titres font plus de 7 mn), mais j’ai encore plus préféré les ballades plus sages et mélodiques, comme « Crickets », ou ma chanson favorite, « Don’t be afraid, you’re already dead ». Le superbe refrain de ce titre au nom philosophique me tourne dans la tête, et je me le répète avec ravissement comme une méthode Coué : « Love is simple, love is simple, love is simple…. ». Dieu sait que rien n’est plus faux, mais en écoutant ce titre, et cet album, on a tant envie d’y croire….

Future  : Je vais écouter leur discographie, notamment le premier album, « plus mélodique » selon nyko.

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