Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blinking Lights (and other revelations)
2 mai 2015

MACY'S DAY BIRD - ATTACK & RELEASE - FLASHLIGHT SEASON - TRANSATLANTICSM - WINGED LIFE

Je vais rendre une petite visite à Next quasiment tous les jours, car bien que plus jeune que moi (il n’a que 2 ans), ce blog produit une quantité impressionnante d’articles de qualité présentant des artistes, inconnus du grand et du petit public, et qui aux dires des auteurs (oui, ils sont deux, c’est de la triche…) sont tellement indispensables qu’on se demande comment ils ont pu vivre avant sans les connaître. Je te vois, Daniel, espérer qu’un jour la blogosphère portera aux nues tel obscur guitariste maudit dont tu as le secret, et secouer tristement la tête lorsque tu passes sur blinkinglights (sauf la fois ou tu as failli t’évanouir quand j’ai parlé d’Immune). Hé oui, je peux bien te l’avouer, je ne télécharge quasiment jamais les concerts vitaux que tu encenses à grands renforts  d’adjectifs dithyrambiques, et qui viendrais s’échouer sur mon disque dur en bout d’une liste interminable de trucs à écouter quand j’aurai une minute. Mais rassures toi, car tu ne prêches pas dans le désert, et quand je lis un bon article sur un groupe ou un artiste, j’en garde le nom en tête longtemps. Très longtemps. Alors accroche toi à ton siège, et vise un peu de qui je cause ici bas…. 

 

12329081181

  

Artiste: Diane Cluck

Album: Macy's Day Bird - 2001

Why: Encensé par Daniel...

Past: Découverte totale.

Present : Lorsque après un harcèlement incessant son insupportable progéniture est enfin assoupie, et que sa femme a cessé de guerre lasse d'essayer de briser ses rêves en le ramenant à la triste réalité (vaisselle, ménage...) et s'en va dormir à l'auberge du cul tourné, Daniel peut enfin souffler et s'asseoir, à la nuit tombée, devant la merveilleuse machine à voyages sonores qu'est son ordinateur. Voilà sans doute pourquoi il affectionne tant ces albums qui ne prennent tout leur sens que dans une ambiance nocturne, silencieuse, dans un espace temps ralenti et apaisé. Oubliez Diane Cluck dans le métro ou la bagnole en allant au boulot, ou au cours d'une soirée accompagnée (même de votre pote siamois qui squatte votre blog avec des trucs aussi bizarroïdes que vous). Non, pour apprécier ce Macy's Day Bird fait maison, en quelques pistes bricolées et enregistrés comme derrière un voile, il faut être seul. Alors la lente poésie de cette belle voix posée sur quelques accords plaqués comme au hasard en rythmes atypiques pourra peut être venir vous émouvoir et vous laisser sur place, rêveur. J'ai pensé le plus souvent à Mary Timony, parfois à Bjork (les sonorités de « God make it Rain »), à Shannon Wright, à Cat Power lorsque le titre est particulièrement mélancolique (« Yatzee Dice »). Et Surtout à leur mère à toutes, Patti Smith, qui elle aussi clamait des poésies de tout son cœur d'amoureuse, paroles bien plus importantes que les expérimentales notes jouées par ses comparses en fond sonore. Si j'ai aimé les chansons ? Pas toutes. Oui sur les rares moments mélodiques (les arpèges de « Heat from Every Corner », dans la mouvance du folk actuel que j'affectionne), et les moments plus fréquents de pure grâce, comme le très beau chant de « Battledield Nurse » qui finit par être bouleversant à force de s'étaler en longueur. Non sur les expérimentations rythmiques ou vocales qu'on trouve par exemple sur « Macy's Day Bird » (ce n'est pas trop mon truc). Mais finalement, le plus important est d'avoir vécu cette parenthèse hors du temps, avec une artiste qui a pressé ses tripes en un bout de plastique rose et rond. Car la voilà, la différence entre quelqu'un qui gratouille ou pianote chez lui négligemment quelques notes pour passer son spleen, et les petits instrumentaux semés sur cet album, qu'on pourrait trouver inutiles (Un groupe beaucoup plus connu et festif, Calexico, affectionne d'ailleurs ce genre de pistes et en a fait quelques albums entiers...). Cette différence, c'est d'être allé au bout, d'avoir enregistré, d'avoir diffusé, coûte que coûte, tout simplement parce qu'il n'y a aucun autre choix possible. Parce que c'est... oui Daniel, c'est ça, c'est vital !

Pour finir, évoquons la nouvelle rubrique de Next, initié par JP,  Sad Song. Tout le monde a sa Sad Song personnelle, mais Seb, un bon pote de Belfort, avait trouvé la perle rare en la matière, « Riptide Swim Sideways », espèce d'hymne larmoyant enregistré au ralenti, figurant sur l'album bonus du More Light de John Mascis and the Fog. Cette chanson, aujourd'hui, a trouvé sa rivale : le treizième titre caché de Macy's Day Bird, fascinant morceau dont le chant a été enregistré à l'envers. La bande son d'une soirée de Daniel... et ça, ça fait froid dans le dos !

Future : les moments paisibles chez moi sont rares, et les albums qui les réclament nombreux...

 

12329081182

 

Artiste: the Black Keys

Album: Attack & Release - 2008

Why: Vu en tete de classement 2008 sur de nombreux blogs...

Past: Découverte totale.

Present : Attack & Release a été en bonne place dans les classements des bloggeurs de cette année 2008. Cet album, déjà le sixième du duo américain the Black Keys, revisite le rock de belle manière, s'amusant à passer en revue les divers courant de ce style. On croise ainsi successivement Jimmy Hendrix sur « I got Mine », la soul de James Brown sur « Lies », et même le hard rock de Black Sabbath sur le riff de « Strange Times », sans oublier la structure originelle de tout l'album, le blues, présenté dans sa version la plus pure sur « Remember When (side A)». Si les Black Keys savent rajouter quelques touches d'originalités, quelques ingrédients sonores nouveaux à ces bases ultra connues, il leur manque toutefois une vraie personnalité, un univers propre,  pour pouvoir rentrer dans mes découvertes marquantes de ces dernières années. Ils rejoignent en cela les White Stripes, auxquels ont ne peut manquer de les associer en écoutant un titre tel que « Remember When (side B)». Finalement, mes titres favoris auront été les petits blues acoustiques que sont « Psychotic Girl » et surtout « All you ever Wanted », qui entame l'album sur un rythme tranquille et réjouissant. Ils sont là plus sur une recherche personnelle qu'une relecture des grands noms des 70's. Attack & Release m'aura fait passer une très bonne demi heure, avant de m'ennuyer un peu au deux tiers. Le final « Things ain't liked they used to be », un blues qui m'a évoqué les Beatles, pouvant parfaitement résumer mon impression générale : très sympa, mais déjà entendu....

Future : à suivre...

 

12329081183

 

Artiste: Gravenhurst

Album: Flashlight Season - 2004

Why: une discographie passionante...

Past: tout les albums suivants.

Present : Premier album de Gravenhurst chez Warp records, Flashlight Seasons est aussi le dernier que je découvre puisque j'ai pris la discographie complètement à rebours. Sorti la même année que Black Holes in the Sand, Flashlight Seasons présente assez logiquement des couleurs similaires, Nick Talbot officiant seul à l'époque. C'est donc encore une fois un très bel album folk qui nous est proposé, débutant par deux ballades très calmes et mélodiques (« Tunnels », « Fog round the Figurehead »), puis se poursuivant par « I turn my face to the Forest Floor » qui présente cette technique d'arpèges rapides que j'aime particulièrement et qui me fait penser à Simon and Garfunkel. La suite de l'album reste dans ces tons, la délicate guitare accompagnée par quelques discrètes percussions et parfois un harmonica, comme sur « Hopechapel Hill » dont l'intro évoque Ryan Adams. Et la voix de Nick Talbot est déjà parfaite, avec cette qualité rare d'être à la fois retenue et très prenante. « Bluebeard », « Damage », « the Ice tree », autant de titres magnifiques qu'on ne se lasse pas d'écouter. Une fois de plus, un sans fautes....

Je ne me rend pas compte de la notoriété de Gravenhurst, mais ne l'ayant vu apparaître nulle part sur les blogs que je consulte, je la trouve de toute manière trop faible ! Est-ce parce qu'ils ont commencé par du folk au moment ou le post rock avait le vent en poupe, et que leurs deux derniers albums ont des accents post rock alors qu'aujourd'hui c'est le folk qui tient le haut du pavé ? Un mauvais timing commercial, en quelque sorte... Je suppose que la mode est le dernier souci de Gravenhurst, et c'est de même pour moi, tant qu'ils produisent des albums de cette qualité, quel que soit leur style. Quant aux amateurs de folk, qu'ils écoutent d'urgence Flashlight Seasons, et ils reverront très certainement la hiérarchie de leurs artistes préférés...

Future: à acheter

 

12329081184

 

Artiste: Death Cab for Cutie

Album: Transatlanticsm - 2003

Why: présenté comme le chef d'œuvre du groupe

Past: deux albums.

Present : La première phrase que j'aurai entendu cette année 2009, en attaquant à la fois ma nouvelle liste d'albums à écouter sur mon lecteur mp3 pour me rendre au boulot et une belle semaine de merde, fut donc celle-ci : « So this is the New Year, and i don't feel any difference ». Assez ironique pour être signalé, d'autant plus que je me sors à peine d'une noire période qui prend fin cette semaine (c'est ce que j'ai décidé). Mais en fait, il y avait déjà une différence, l'effet que me produisit ce Transatlanticism  par rapport aux deux albums précédents de Death Cab for Cutie que j'avais écouté. Souvenez vous, cette impression de flirter avec l'excellence et d'échouer sur un chant, un pont, un rythme décevant. Toutefois, l'excellente deuxième partie de l'album Something about Airplanes m'avait persuadé de prolonger au moins jusqu'à cet album, décrit chez Thom comme le chef d'œuvre du groupe. Bien m'en pris, puisque mis à part le titre « Death of an interior decorator » (pour chipoter), tout m'a séduit dans cette traversée. Dès le début, le ton est donné, avec ce « New Year » typique de ce qu'on appela à l'époque le rock alternatif : couplets mélodiques et explosion du refrain. En grand amateur de ce style, je ne boude donc pas mon plaisir non plus sur les terribles « Tiny Vessels » et  « We looked like Giants » : Death Cab for Cutie montre ici la puissance dont je les pensais capable, sans pour autant l'avoir vue mise en œuvre précédemment. Ne nous arrêtons pas là, puisque pour paraphraser un quelconque commentateur sportif, les américains sont  à l'aise dans tous les compartiments de jeu. Notamment la voix, qui m'avait souvent irritée auparavant, ose ici le dépouillement sur de magnifiques ballades, accompagnée d'un peu de piano (« Passenger Seat »), de guitare (le final « a Lack of color », impérial), leur simplicité et le chant parfait amenant une nostalgie inhabituelle (jusqu'à présent) dans  les compositions du groupe de Ben Gibbard. C'est bien simple, « Lightness » aurait pu être interprétée  par Joey Burns, et quand on sait sur quel piédestal je mets ce dernier... Symbole de cette réussite, les 8 mn de « Transatlanticism », titre qui prend enfin le temps de s'écouler lentement, pour mieux nous surprendre, entre deux silences, par quelques notes de guitare bien placées, l'émotion gravissant quelques marches à chaque apparition, pour finir par nous envahir lors de l'apparition du chœur. Autre titre symbolique, les 2mn de « the Sound of Settling », pop parfaite qui par son efficacité montre bien le coté un peu lisse des tentatives identiques du groupe sur We have the facts and we're voting Yes, par exemple. C'est en effet la première fois qu'un titre du groupe me rentre instantanément dans la tête, et que je me le fredonne gaiement intérieurement (en sortant du boulot, quand même...)  De quoi se dire que, malgré tout, cette nouvelle année pourrait réserver d'autres belles surprises....

Future : Du coup, j'ai bien envie de tenter les autres albums, pour voir si celui-ci est vraiment un sommet

 

12329081185

 

Artiste: Shearwater

Album: Winged Life - 2004

Why: Leur dernier album est très haut dans le classement 2008 de GT

Past: découverte totale

Present : Winged Life est un bon album de rock mélodique, évoquant tour à tour Radiohead, Belle and Sebastian (« I've got a right to cry »), Coldplay (« the World in 1984 »), et les lentes ballades qu'on pu produire Yo La Tengo sur le dernier long « the Set Table » - bref, tout ce qui met en avant Piano, Chant et Mélodies qui caressent l'auditeur au bon endroit. En ce sens, voici un album qui m'arrive un peu tard dans les mains, puisque ayant eu l'occasion d'être touché par moultes productions du genre, et certaines bien meilleures, l'écoute de Winged Life ne m'a pas boulversifié malgré ses indéniables qualités. Et ce d'autant plus que Shearwater semble avoir oublié l'existence de la pédale de distorsion et qu'après un début vraiment convainquant (les trois premiers titres sont excellents) l'album ralenti le tempo de plus en plus, à l'exception du final  de « Sealed », rare explosion dans cet océan de mélancolie. Et l'impression que si Shearwater avait vendu autant d'album que Coldplay, il se serait pris plus de tomates que de fleurs de la part de la communauté bloggueuse....

Future: à suivre

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité