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Blinking Lights (and other revelations)
3 mai 2015

ALELA DIANE - 26 mai 2009 - Transbordeur - LYON

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Des années que je n’étais pas retourné au Transbordeur… et il a fallu ce concert d’Alela Diane, reporté pour une raison mystérieuse dans cette salle lyonnaise au glorieux passé, mais à l’actualité inexistante, pour que j’y remette les pieds, accompagné par Damien, pote musicien qui m’avait justement fait découvrir le Pirate’s Gospel. Avant le concert, nous avons entre autres évoqué celui de l’année dernière à l’épicerie moderne, sachant bien qu’il n’y avait aucune chance qu’on se reprenne ce soir une telle baffe, l’effet de surprise étant passé et le To Be Still étant, il faut bien l’admettre, assez en dessous de son prédécesseur (Damien est d’ailleurs beaucoup plus sévère à son égard que moi). Mais nous sommes toutefois assez impatients à l’idée de profiter une nouvelle fois de la voix exceptionnelle de la californienne : c’est donc sans grand enthousiasme que nous interrompons notre bière/conversation pour assister à la prestation d’une première partie inconnue (dont je n’ai même pas pu retrouver le nom, mais c’est pas trop grave, comme on va le voir). Il s’agit d’un duo comme il en existe des centaines, proposant des compositions comme il en existe des milliers. Seule raison valable de leur présence sur scène ce soir, la voix de la chanteuse, assez prenante quand elle ne la force pas façon rockeuse de pacotille. Quelques passages (lorsqu’elle reste sobre, avec sa gratte acoustique, et que son comparse slide légèrement ses cordes) ont pu laisser penser qu’un jour, la demoiselle aura l’espoir d’arriver à la cheville d’une Kristin Hersh, mais dans l’ensemble ce ne sont que petits extraits dénués d’intérêt, à grand renfort de minauderies et de changements d’instruments bidons (d’ailleurs, pour moi, un ukulele et c’est l’élimination directe). Comme pour tout les groupes de ce genre, l’assemblée ne retiendra probablement de leur prestation que la reprise, ici celle du « Always on my mind » d’Elvis (de Brenda Lee pour les puristes), assez réussie, sur laquelle le couple tire sa révérence.

Après une pause bière, nous nous dirigeons vers la scène, complètement à droite, ce qui permet d’avoir une bonne vue d’ensemble du groupe sans jouer les papis dans la tribune. Alela entre seule sur scène, elle a une coupe à la garçonne qui lui donne un air plus sexy, plus assuré, mais aussi moins attirant (ah, les fragiles demoiselles…). Elle attaque le concert par « Age Old Blue », pas terrible, d’autant plus qu’elle la plante complètement. Quelques rires nerveux plus tard, Alina Hardin et papa Tom la rejoignent sur la scène. J’ai trouvé la chanteuse trop discrète, on n’a que rarement profité de sa belle deuxième voix, couverte qu’elle était par la puissance vocale incroyable d’Alela Diane. Monsieur Mening, qui comme sa fille a perdu quelques poils puisqu’il s’est rasé la moustache, a lui été irréprochable, coté guitare comme coté chœur, à tel point qu’on a eu l’impression que pendant la première moitié du concert (au moins), c’est lui qui tenait la baraque, encourageant voire bousculant sa fillette. Après un « Tired Feet » de bon aloi, c’est « Tatted Lace » qui souffrait d’un nouveau pain de la chanteuse, ce qui brisait un peu le charme de ce très beau titre. Voici qu’arrive sur scène le reste du groupe, en l’occurrence deux bergers, un grand barbu à chapeau derrière les fûts et un bondissant chevelu à la basse, ce dernier doté apparemment de pas mal d’humour, mais aussi d’un accent redoutable qui m’empêcha de saisir la plupart de ses blagues. « Dry Grass and Shadows » et ses trois gros coups de tom répétés entame la danse, suivi de « White as Diamonds », plus rock et plus convaincante que sur disque (ces versions sont visibles sur le Dvd bonus de to Be Still). Voici venir la chanson titre, et ses arrangements qui la plombent alors que sa première version épurée (sur l’EP Songs to Whistle thru White Teeth) est bien meilleure. C’est l’entame d’une partie de concert plutôt chiante : suivent « Heart of Gold », une reprise de Neil Young que je connaissais mais que j’eu été incapable de reconnaître sans l’aide précieuse de Damien (selon ses dires, largement inférieure à l’originale). Puis « Every Path », incroyablement poussive, termine heureusement cette mauvaise série. « My Brambles » confirme en effet son statut de meilleur titre de To Be Still (même si les puristes savent qu’il sort en fait de l’Ep cité plus haut), puis le batteur frappe un tambour tel un marqueur de rythme galérien, et nous sommes transporté sur « the Ocean » à la hauteur de nos espérances. Le groupe quitte la scène, et Alela reste seule avec sa copine pour nous livrer le meilleur moment du concert, « the Rifle » et « Oh ! My Mama », aussi émouvants qu’à l’accoutumée. La voilà enfin, celle qu’on a tant aimée et qu’on n’entendra probablement plus sur disque… Le bassiste reviens sur scène sans son instrument, il boit un verre de vin en faisant le pitre ce qui fait rire Alela Diane qui a entamé l’intro de « Take us Back ». Ce titre que je n’ai pas apprécié dans sa version studio est fort bien passé ce soir, avec la deuxième voix d’un bassiste bienheureux collé derrière la chanteuse avec qui il partage le micro, les deux amoureux nous laissant bientôt battre le rappel, revigorés par cette fin de concert magnifique. Papa Mening ressort sa gratte sur « Lady Divine », complétant ainsi un To Be Still qu’on aura entendu dans son intégralité. Puis c’est l’ensemble du groupe qui reviendra taper dans ses mains avec le public sur le joyeux « Pirate’s Gospel », nous faisant regretter que si peu de titres de l’album du même nom n’aient été interprétés ce soir. Et terminant un show dont la plus grande surprise aura été, il faut bien l’avouer, la nouvelle coupe d’Alela Diane…

Quant à moi les meilleurs moments de la soirée furent les retrouvailles avec Damien, discussions de musicos et projet communs pour l’avenir, prolongées après le concert pour cause de fin indécemment tôt (j’ai pas négocié avec ma femme une soirée de liberté pour rentrer comme un con à 23h chez moi !).

 

Setlist : Age old Blue - Tired Feet - Tatted Lace - Dry Grass and Shadows - White as Diamonds - the Alder Trees - to be Still - Heart of Gold - Every Path - My Brambles - the Ocean - the Rifle - Oh! My Mama - Take Us Back / Lady Divine - the Pirate’s Gospel

 

PS: pas de photo d’Alela aux cheveux courts, damned!

 

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