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Blinking Lights (and other revelations)
15 mai 2015

PETE DOHERTY, le Jérome Kerviel du Rock...

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Ouais, un Top of the Flops !! Quel plaisir d’attaquer un album des années 2000 trop encensé et pourtant plein de défauts, un artiste porté aux nues alors que son œuvre, si elle n’est pas dénuée d’intérêts, couvre de son ombre médiatique des perles bien plus indispensables… Sauf que, il faut bien l’avouer, les albums les plus reconnus de cette décennie m’ont inspiré soit de l’admiration, soit la plus grande indifférence, mais jamais l’entre deux nécessaire à l’exercice proposé par Thom. Il y a bien le gars Pete, mais je n’ai pas grand-chose à dire sur ses albums. Cela dit, le personnage, quand même, quel foutage de gueule ! Quand j’ai lu pas plus tard qu’ici qu’il représentait le rock des années 2000, j’ai bondit sur mon clavier pour rétablir la vérité vraie sur ce monsieur Doherty, vérité que seuls des enquêteurs de ma trempe peuvent connaître. J’ai été menacé, ironiquement par l’organisateur lui-même du Top of the Flops, et aussi par Pete Doherty qui ayant eu vent de mon projet m’envoya vite fait l’album Grace/Wasteland pour me faire changer d’avis. Mais non, je resterai incorruptible ! Car après des recherches minutieuses, je suis en mesure d’assurer que Pete Doherty a été inscrit dès son plus jeune age à la Commercial High School of Rock N Roll, fondée par le grand Elvis lui-même.

Si on observe sa carrière en gardant cette information en tête, on s’aperçoit que Pete a suivit l’exemple de nombre de ses frères étudiants des promos précédentes, au lieu d’être bêtement rock n’roll comme Johnny Thunders ou Stiv Bators qui sont morts comme des cons sans une thune en poche. Car le petit Peter ambitionne très tôt de s’en mettre plein les fouilles sans en branler une, et nous pourrons entendre dès Up the Bracket qu’il n’est pas aisé de jouer de la guitare lorsqu’on a un énorme poil dans la main. C’est lors d’un cours d’économie du professeur  Bono que Pete Doherty apprend la fameuse technique de Bill Gates. Ben ouais, vous savez, le commercial qui associé à M. Untel, informaticien  génial créateur du logiciel Windows, imposa sa marque sur toute la planète. Plus personne ne se souvient du mec technique, par contre le VRP est devenu milliardaire et symbole de réussite. Pete Doherty s’associe donc à un bon musicien pour fonder les Libertines. Ah le Carl Barat, il lui en a fallu de la patience pour accoucher de deux albums potables, avec un branquignole comme Doherty, qui s’emploie surtout à attirer l’attention  comme il l’a bien appris à l’école. A l’heure des travaux pratiques, Doherty reprend aux Gallagher le coup  de la baston fratricide, un retour sur investissement « crédibilité Rock n’roll » qui a fait ses preuves. Puis, promo antérieures encore, le fameux  «trip drogue avec copine » de Sid Vicious, une assurance de célébrité dans le monde de charognards médiatiques qui nous entourent. Particulièrement doué, Doherty précipite son camarade dans l’oubli alors que s’en servant de marche pied il s’élève et devient le symbole du rocker des 2ks. Le moindre de ses gestes et de ses fringues est pris en modèle par une génération qui ignore tout des Who ou de Led Zep. Tout se que touche Pete devient rock, et on croise dès lors des tas de jeunes hommes un chapeau bien en place sur la mèche rebelle. Un chapeau, putain, mais Slash en avait un aussi, et avant lui Bozo le clown ! Si Pete Doherty avait décidé que se mettre une plume dans le fion était rock, on aurait vu de gros pigeons un peu partout dans le 16eme à Paris.

Comme il n’y a pas de petits gains, ce grand rocker se fera recruter dans l’industrie de la mode, même si on a rarement vu Jim Morrisson défiler sur les podiums de ces tisseurs aussi cocainés qu’efféminés. C’est à cette époque que la pouffe hype du grand journal fait de Pete son idole, ce qui suffirait à prouver que ce prétendu symbole du rock n’est qu’une baudruche à la tête bien faite mais plus familier de buzz que de Boss. D’ailleurs les Libertines, c’est un peu comme Windows, ça suffit à une majorité de gens mais les vrais connaisseurs, eux, savent qu’il y a plein de bugs et se dépêchent de passer à autre chose. Trop tard, les actions  Doherty s’envolent, notre homme peut ainsi passer à la vitesse supérieure et exiger un taux de rentabilité glande / pognon jamais atteint depuis Nirvana. Il fonde ainsi les Babyshambles, et rafle la mise avec deux albums qui n’arrivent pas à la cheville de ceux des Libertines, ce qui n’est pas peu dire. Il développe aussi le fameux concept du concert  désert, c'est-à-dire faire payer des gens pour qu’il ne le voient pas jouer (il peut ainsi aller se faire photographier pendant ce temps là). Les gars d’Oasis d’ailleurs, vexés de s’être fait doubler par un jeunot, amélioreront le procédé avec un fameux mixe baston fratricide / concert désert resté dans les mémoires (surtout pour les spectateurs de Rock en Seine).

Hélas, comme toute opération financière comporte des risques, le montage de la Doherty Corporation commence sérieusement  à battre de l’aile, notamment par l’assaut de petits jeunes concurrents pas plus con que lui qui avaient potassé les annales de la Commercial HS of RNR et marchaient sérieusement sur ses plates bandes. Pete Doherty se voyait déjà dans les oubliettes de l’histoire du rock, obligé de taper pendant des années dans son pécule et de finir au fond d’une cambrousse à sortir tout les 6 mois un album dont tout le monde se fout pour se maintenir un semblant d’actualité (je vous laisse deviner qui vient de se prendre un tacle). Certes il aurait pu ressortir le cours du professeur Jackson, qui expliquait comment, après une période de 10 ans sans vendre un seul disque, écouler des palettes entières de galettes indigestes, films, objets divers, et retrouver récompenses, honneur et gloire sans bouger le petit doigt (ou à peine). Le seul ennui c’est qu’il faut mourir… et Pete Doherty ben tant qu’il s’agit de mettre des jeans slims et de chanter faux ça va, mais faire un truc aussi rock que mourir avant 30 ans… D’où Grace/Wasteland, un album sympa, bien travaillé, et à peu près aux antipodes de ce que pourrait produire un vrai Symbole du Rock des années 2000. Peter enterrait Pete en vendant d’un coup toutes ses actions RNR, mangeant du même coup cet imbécile chapeau, accessoire d’un acteur plus que d’un musicien…

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