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Blinking Lights (and other revelations)
8 juin 2015

JERRI - Jerri

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Pour ce retour des Unknown Pleasures,  un disque que j’ai déjà évoqué et qui tourne en boucle chez moi depuis le concert de l’Epicerie Moderne où j’ai découvert Jerri.  A l’origine un collectif stéphanois aimant les défis dont l’un d’eux, multiplier les projets en associant deux groupes différents,  aboutira à Jerri (association de Angil et de Deschannel). L’électro rock savoureux produit par cette émulation est rapidement gravé sur ce premier disque, qui a compté parmi mes préférés de 2009.

Première qualité de Jerri, le chant, empruntant aussi bien au hip hop, slam ou rock, mais s’appuyant toujours sur une écriture impeccable au service du rythme.  Seul un professionnel anglophone comme  l’auteur / chanteur Mickael Mottet pouvait faire claquer les paroles de la sorte, comme sur l’excellent « Dressed Suitor », construit avec des mots monosyllabiques aux sonorités proches, ou sur les allitérations finales de « Cum-opera(ted) ».  Partant de cette base, Jerri  s’amuse à placer quelques sons de machine dans des morceaux rock (les samples de « Go fight your war ») ou une batterie plutôt rock sur des titres  purement électroniques (« the M.I.A thing »). Pour brouiller encore plus les pistes, la guitare sera tour à tour mélodique (« Dressed Suitor »), rythmique (un accord martelé sur « Grace is Gone ») ou robotique (« the M.I.A thing »), l’ambiance plutôt calme (l’onirique « Finland ») ou carrément déjantée (« Cum-opera(ted) »). Un disque varié, mais non dispersé, avec  un très bon son (enregistré live) qui est une des grandes qualités de l’album Jerri. A mettre à l’actif du groupe  encore, cette manière de parsemer les titres de bonnes idées (le chant slamé sur fond très rock de « I don’t need your fucking record to love you », les divers samples utilisés, l’accélération de certains titres), avec finesse et mesure, là où d’autres auraient pu exploiter un filon jusqu’à l’écœurement. On l’aura compris, Jerri a réalisé un album quasi parfait dès son premier essai, un coup de maitre qui ne restera sans doute pas isolé tant le collectif semble motivé et aventureux (il faudra cependant bien suivre l’évolution des groupes et de leur nom, celui de Jerri disparaitra peut être à la faveur d’une autre configuration de musiciens). Souhaitons à ce quatuor de sortir rapidement de leur relative confidentialité, non seulement parce qu’ils le méritent mais aussi parce qu’ils décomplexeront ainsi les amateurs français enviant des productions Grand Bretonnes  bien souvent inférieures… Bref, plutot que d'écouter des disques étrangers faits de BEAK> et de BJORK, optez pour le premier Tome des JERRI !!

L'ALBUM en écoute.

Pour en savoir plus, un interview très complet ICI.

Musique et videos pour découvrir Jerri ICI.

Jerri sera en concert le 12 Mars 2010 au Sonic à Lyon.

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