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Blinking Lights (and other revelations)
8 juin 2015

the Courage of Others - Kollaps Tradixionales - Laid

mi

 

Midlake – the Courage of Others – 2010

Lorsque Yosemite m’a présenté ce disque comme un chef d’œuvre avec des voix magnifiques, je me suis hyper méfié. Parce que les petits chanteurs à la guitare en bois, avec ou sans barbe, les Grizzly des bois et autres, ca commence à bien faire. Alors certes, les voix sont très belles, les titres sont hyper mélodiques avec des arpèges à faire frémir le plus insensible des bucherons, mais on ne s’ennuie pas pour autant avec ce Courage of Others. La batterie est en effet bien présente, et les guitares savent s’électrifier pour donner des coups de fouets salutaires à ces chansons mélancoliques. Le mixage est parfait, laissant l’auditeur savourer les mélodies croisées, les pistes plus rock légèrement en retrait, et la flute suffisamment noyée dans la masse pour ne pas être éliminatoire.  Le reproche que l’on peut faire à cet album de Midlake, et qui lui enlève son potentiel de disque majeur, c’est le coté trop uniforme des compositions. Si certaines, comme « Fortune », « Rulers, Ruling all Things » ou «the Horn », sortent du lot à force d’écoutes, on reste principalement sur le même ton, la même approche. The Courage of Others manque vraiment d’éléments qui créeraient la surprise, d’un minimum de fantaisie qui accrocherait définitivement l’auditeur. Ce qui est pour moi un défaut rédhibitoire reste ici cependant un désagrément mineur, tant les minutes passées avec Midlake sont plaisantes, et appellent à des retrouvailles fréquentes.  

 

cst063hires

 

 Thee Silver Mt.Zion Memorial Orchestra – Kollaps Tradixionales – 2010

Mon premier rendez vous avec Thee Siver Mount Zion ne s’étant pas révélé très fructueux, j’avais décidé de laisser de les laisser de coté, mais leur présence très bienvenue sur les disques de Vic Chesnutt m’ont fait changer d’avis, de même que quelques commentaires positifs lu sur ce Kollaps Tradixionales. Certains pensent que le meilleur dans l’amour, c’est quand l’être désiré monte l’escalier - en clair, l’attente d’un plaisir dont on sait qu’il va advenir est aussi jouissive que le plaisir en lui-même. Et bien je dois être d’un naturel impatient, et l’écoute de ce disque vient le confirmer : mon Dieu qu’il faut en supporter de longues minutes avant qu’enfin les morceaux daignent se mettre en ordre et transformer leur vague ambiance atmosphérique hasardeuse en élans rythmés et savoureux. Les deux morceaux de 15 mn qui ouvrent et referment l’album enlèvent à eux seuls l’envie de revenir sur Kollaps Tradixionales, tant la minute de bon post rock y est chèrement payée en tergiversations dissonantes. En plus, la voix fausse et le son de guitare abrasif font tout pour rendre peu agréable ces moments de transition. Ceux qui connaissent mes gouts musicaux savent que je suis loin d’être un obsédé de la pureté du son ou du chant, mais "Kollaps Tradicional (Bury 3 Dynamos)", bon sang que c’est moche ! C’est d’autant plus dommage que quand TSMZ va à l’essentiel, c’est vraiment excellent, comme ils le prouvent sur "I Built Myself a Metal Bird" : un rythme Krautrock appuyé par les cordes, un chant beaucoup moins gênant sur ces phases dynamiques, et aucunes fioritures, pour le meilleur titre de l’album. Le morceau suivant eut pu faire une parfaite récidive, s’il n’était introduit par une mise en place laborieuse sur toute sa première moitié. Kollaps Tradixionales contient donc de très bons moments, mais noyés dans une masse de son informe et inutile encourageant l’auditeur à retourner plutôt du coté du Yanqui UXO…

 

 

ja

 

James – Laid - 1993

De nos jours, posséder dans ses étagères un disque de U2 peut vous discréditer à jamais, et si l’affaire vient à s’ébruiter, votre blog peut se retrouver bombardé de virtuelles tomates en moins de temps qu’il ne faut pour dire « Bono est un blaireau ». Une idée pour ceux qui comme moi (lorsque j’écoutais encore la radio), ne crachent pas sur un petit « One » ou « With or without you » de temps en temps : adoptez un disque de James… Plein de ballades sur Laid, des chansons d’amour sobre (« Out to Get You »), des trucs un peu plus démonstratifs (« One of the Three »), voire horriblement datés (« Five-O »), et quelques rocks catchy à la U2 comme l’entrainant « Sometimes (Lester Piggott) » ou le mélodique « Say Something ». L’album a surtout le mérite de rehausser le niveau dans son dernier quart, au moment où l’auditeur commence à se lasser de ce ton lisse et un peu vieillot. Un petit riff de basse répété, des guitares atmosphériques en echo, et l’ambiance de « Knuckle too Far » relance notre attention.  S’ensuivent deux rocks efficaces (« Low Low Low » et « Laid »), un charmant slow (« Lullaby ») et un dernier long titre assez réussi (« Skindiving »).

Certes, les Dandy Warhols ont depuis rendu Laid complètement inutile. Mais ce disque n’est vraiment « pas si pire », surtout vu la pochette aussi kitsch que celle de I’m Your Man est classe…

 

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