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Blinking Lights (and other revelations)
11 juin 2015

Familial - How to get to Heaven From Scotland - Pearl Jam - Backspacer

Le poids des années pèse sur ces chroniques...

 

 

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Philip Selway - Familial - 2010

Les albums solos des batteurs de groupes connus n'ont pas vraiment marqué l'histoire du rock, et mes potes érudits pourront meme s'amuser à lister les pires abominations du genre... C'est peu dire qu'on n'attendait donc rien de spécial de Familial, album solo du discret batteur de Radiohead Phil Selway. On avait meme une légère apréhension, craignant que ce sympathique membre d'un de nos groupe fétiche ne se ridiculise, lui qui n'a cessé d'améliorer son jeu de batterie au fil des années passées avec ses quatre camarades pour atteindre un niveau assez exceptionnel. Et nous voilà bluffés par ce disque sans prétention, 10 titres interprétés essentiellement à la guitare folk et au chant, avec quelques agréments de contrebasse, piano ou choeurs féminins (Phil Selway s'est fait un plaisir de ne pas mettre une note de batterie dans son album). Et ce qui est le plus surprenant, c'est bien la voix de Philip, qui se révèle très agréable et à la hauteur de nombreux chanteurs officiels. Très douce, elle s'adapte bien à ces petits morceaux qui, s'ils ne révolutionnent ni n'inventent rien, ont le mérite de nous faire passer une agréable demi heure sans prise de tete. C'est parfois un peu cucul la praline, mais la plupart du temps charmant, si bien qu'on se surprend à poser Familial sur la platine bien plus souvent que des concurrents à priori autrement callibrés pour nous attirer. Laissez donc de coté vos à prioris, et savourez cette excellente surprise de l'année 2010, il n'y en a pas eu tant que ca... 

 

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Aidan Moffat - how to get to heaven from Scotland - 2009

L'originalité et la force d'Arab Strap tenaient beaucoup de l'alliance contre nature de la voix trainante et des délires d'Aidan Moffat d'un coté, et du génie mélodique de Malcolm Middleton de l'autre. Aidan Moffat n'était pas en reste musicalement, notamment au niveau des rythmes, mais il était surtout le pourvoyeur d'excellents textes qui collaient à la musique d'Arab Strap comme un bock de bière au comptoir poisseux d'un pub délabré du centre d'un quelconque patelin écossais. Lorsque les aspirations musicales de chacun des membres du duo divergèrent au point qu'Arab Strap splitta comme un vulgaire flirt adolescent, Malcolm Middleton tourna la page et se mit à faire du pop rock entrainant, accouchant ainsi d'albums plus excellents les uns que les autres. Aidan Moffat, lui, est apparement resté coincé dans le passé, et sans l'aide des arpèges de son compère, la gueule de bois est sévère. Déblatérant ses histoires de sa voix pateuse sur des fonds d'accordéons ou de claviers bancals, on le prendrait presque en pitié s'il ne nous cassait pas autant la tete. Vivement que des gens doués le prennent sous leur aile et utilisent au mieux les idées tordues et le talent indéniable de cet éternel désabusé...

 

 

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Pearl Jam - Pearl Jam (2006) et Backspacer (2009)


Encore aujourd'hui, j'ignore pourquoi je ne suis pas devenu fan de Pearl Jam. J'ai beaucoup apprécié leurs premiers albums, sans vraiment les écouter en boucle. Sans doute manquait il au groupe un petit quelque chose d'accrocheur, ou la place était déjà prise par les Smashing Pumpkins.... Progressivement, mon intérêt pour le groupe s'est éteint. Je me souviens que j'avais trouvé Yield très bon (mais de rien d'autre) et j'ai carrément tout oublié de Binaural. Cela fait belle lurette que je visais les dernières productions de Pearl Jam prenant la poussière à la médiathèque, mais j'avais toujours quelque chose de plus enthousiasmant à emprunter, jusqu'à cette semaine... Me voici donc avec Pearl Jam et Backspacer, ne sachant vraiment pas ce que j'allais éprouver devant ce vestige de mon passé. Pearl jam, l'album à l'avocat, démarre à fond avec un « Life Wasted » enthousiaste. Passé le plaisir de headbanguer comme un jeunot, les titres suivants me semblent un peu lourdingues et trop démonstratifs. Cela reste efficace, mais toute la subtilité du Pearl Jam de mon souvenir semble absente de ces grosses suites d'accords éculés. Pearl Jam calme le jeu à partir de « Marker in the Sand », mais on le regrette tant les ballades sont poussives. Sur « Parachutes », je m'interroge: ceux qui critiquaient à l'époque la voix d'Eddie Vedder avaient ils finalement raison? On touche le fond sur « Unemployable », tout simplement mauvais. En fait, « Gone » sera le seul titre un peu attirant jusqu'à la fin de l'album, étalage d'un véritable manque d'inspiration du vieux groupe grunge. Pearl Jam finit, ou Xavier trop vieux? Ni l'un ni l'autre, me répondra Backspacer. Car sans que le fond soit foncièrement différent, toutes les petites choses qui manquaient à Pearl Jam sont présentes sur Backspacer, avec au final un verdict à l'opposé. Le chant est bien plus sympathique (« the Fixer »), et après un début entrainant irréprochable (très bon « Got Some » notamment), la première ballade (« Just Breathe ») se révèle bien plus touchante que tout ce qu'on a pu entendre sur l'album précédent. Après un redécollage avec le bien nommé « Supersonic », Backspacer se termine de manière plus anecdotique. Mais qu'importe, composé de morceaux courts, sans fioritures et bien écrits, Backspacer prouve que Pearl Jam n'est pas mort, et qu'il a encore des choses à dire. Et que je ne sois plus là pour les entendre n'a du coup aucune importance....

 

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