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Blinking Lights (and other revelations)
13 juillet 2015

Grand Jeu Sans Frontière des Blogueurs Mangeurs de Disques - Episode 4

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EPISODE 4: "There's no future, no future, no future for you!"

Le disque que vous écoutez quand tout semble sans issues, histoire de se rouler dans le désespoir...

 

Yann TIERSEN - Dust Lane (2010)

 

Désespoir, le mot est fort. Je ne sais pas si j’ai vraiment eu affaire à ce sentiment, mais dans les heures où je l’ai approché, la musique a toujours été là. Des disques vraiment noirs, désespérés, glauques, j’en ai acheté (de moins en moins d’ailleurs), mais je les garde pour des moments où j’ai encore l’énergie de les supporter, les moments de colère par exemple… Lorsque tout me semble sans issues, je préfère m’enfuir, me recroqueviller dans un disque comme dans un cocon qui me protégerait du monde, écouter une petite musique qui lentement transforme mon mal être en ce sentiment proche, et pourtant bien plus agréable, qu’est la mélancolie. Jusqu’à, pourquoi pas, laisser entrevoir un bout de ciel bleu, une fenêtre, une sortie... Des albums du genre, j’en ai eu des dizaines, il y a même une partie de ma vie où je n’écoutais quasiment que ca, ce qui n’était pas très bon signe…. L’un de ceux qui aura le plus tourné fut l’Electro Shock Blues de Eels (1), disque endeuillé, dont la pochette figure bien cette envie d’évasion, et qui se termine par la magnifique touche d’espoir « PS You Rock My World ».

 

Le dernier en date, que je considère comme un véritable chef d’œuvre, est le Dust Lane de Yann Tiersen, un artiste dont j’aime quasiment tout, dans les nombreux styles qu’il a pu aborder. Lorsque la lassitude m’envahit, je retrouve le sentier poussiéreux, je l’emprunte et, isolé, je regarde tranquillement le monde s’écrouler. Je me détache de son absurdité et en épelle l’un des symboles (P.A.L.E.S.T.I.N.E), j’écoute une voix monocorde, de tristes violons et des rythmes hypnotiques jusqu’à atteindre cette confortable torpeur où plus rien n’a d’importance (2). Comme dans la Bible, dont on sent la présence diffuse, il faut se recouvrir de cendres (3), et attendre d’être sauvé, Till the End. Et comme dans la Bible, c’est l’amour qui sauvera. « Fuck Me », elle est là la fenêtre. Il est peut être temps de bouger, il est peut être temps de rejoindre le monde. Il est temps de revivre et de laisser le sentier poussiéreux derrière moi…

  

(1)   El Norton l’aura-t-il choisi ?

 

(2)   We just want to lose control of our thoughts..., sur « Dust Lane »

 

(3)   « Ashes », mon titre favori, où après un lugubre piano, on s’envole enfin.

We're following a road of pain.
We're all running away to death.
Please, come back and hold me tight,
Let's burn and burn again.
All in all, we will be ashes
Floating in the winds.

 

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