VII

L .A Guns est un groupe de Hard Rock dont l’histoire fut étroitement liée à celle des Guns N Roses, d’où mon bref intérêt pour lui. Au début des années 80, Tracii Guns fonde L.A Guns dont Axl Rose sera brièvement le chanteur avant qu’il aille fonder avec le guitariste Izzy Stradlin’ Hollywood Rose.  L.A Guns et Hollywood Rose fusionneront en Guns N’Roses, puis Tracii Guns inaugurera la série des bastons avec Axl Rose et retournera dans son coin former une nouvelle mouture des L.A Guns. Aux dernières nouvelles le groupe s’accroche toujours même si en réalité ils furent exécutés comme tous ceux du genre par l’apparition du grunge. Hollywood Vampires est leur troisième album, et c’est déjà leur chant du cygne puisqu’il parut en 1991, date fatale aux bandanas et torses poilus exhibés. Après la surprenante introduction planante de « Over the Edge » évoquant un appel de muezzin, on retrouve le son formaté et redouté de ces formations, avec part belle aux slows poisseux et éjaculations guitaristiques du plus mauvais gout (« Crystal Eyes »). Seul le bien nommé « Snakes Eyes Boogie », quoi que de facture très classique, tire son épingle du jeu.

Bizarrerie que de voir apparaitre cet album solo de Ron Wood avant le moindre Rolling Stones dans ces cassettes. La raison en est que le sieur Izzy Stradlin’, évoqué plus haut, guitariste fondateur des Guns dont le renvoi précipita la chute du groupe, avait repris « Take a Look at the Guy » sur son premier (et assez bon dans mon souvenir) disque avec les Ju Ju Hounds. J’aimais surtout l’outro et son solo, qu’on ne retrouve absolument pas sur cette version originale décevante. Quant aux deux autres titres sélectionnés, ils sont vraiment pourris (« I Can’t Feel the Fire » est une sorte de reggae accéléré, c’est dire…) Bref, à oublier (et d’ailleurs je pense que tout le monde a oublié…)

Autre groupe oublié, mais plutôt injustement à mon sens, Nazareth, dont Axl Rose était un grand fan au même titre que Thin Lizzy qui eux sont restés dans la mémoire collective du rock. Les Guns avaient donc repris sur the Spaghetti Incident un titre de Nazareth, « Hair of the Dog » extrait de l’album du même nom, que je n’avais pas trouvé tout de suite à la médiathèque. Qu’importe, je n’avais qu’à piocher dans la discographie pléthorique du groupe fondé dans les années 70, à la stabilité remarquable (line up inchangé jusqu’en 1990) et qui, incroyable mais vrai, vient encore de sortir un disque (le 23eme) cette année ! Je découvre donc Nazareth par Sound Elixir, dont la moitié que j’ai conservée sonne étonnamment bien pour un 14eme album, sorti qui plus est en 1983. On retrouve la voix éraillée (mais pas trop) de Dan McCafferty et surtout la guitare de Manny Charlton que je trouve tout à fait inspirée. Des titres au rythme entrainant, simple et efficace, des mélodies bien troussées, un rock classique dans la lignée d’AC DC ou Deep Purple,  sans grandiloquence ou esbroufe mais juste de bonnes compositions. Si Sound Elixir n’a évidemment pas un son moderne, les chansons ont beaucoup moins mal vieilli que tout ce qui a précédé et s’écoutent fort bien (à l’exception (encore) du slow final, « Where are you now »).

Avec Constrictor, Alice Cooper inaugure une sale période de metal bien ringard qui courra sur 4 albums. Amateurs de solos de la mort qui tue et de films d’horreur de série Z seront séduits, pour ma part je réécoute ces titres avec indifférence : un son vieillot, aucune imagination musicale, et même pas de rythme soutenu pour headbanger comme un ado, excepté sur « the World Need Guts »…

Voici un autre album de Nazareth, plutôt dans les débuts du groupe celui-ci puisqu’il s’agit de Loud N’ Proud, le 4eme sorti en 1973. Du Hard Rock de bonne facture donc, avec une ballade sympa (« Child in the Sun ») et une reprise diablement efficace, celle de « This Flight Tonight » de Joni Mitchell, qui sera je crois le plus gros succès du groupe.