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Blinking Lights (and other revelations)
14 décembre 2015

# 015 / 221

015

 

 

014 motley-crue-dr-feelgood-album-cover

 

Après une sympathique entame évoquée la dernière fois,  nous retrouvons nos quatre zouaves en slips de cuir cloutés pour la suite d’un Dr.Feelgood qui, ma foi, redémarre avec un « Kickstart my Heart » assez plaisant, étalant sur un fond hard bien envoyé tout le sens du spectacle de Motley Crue, bruits de motos et solo wahwahté en tête. Première alerte avec un slow bien pourri (« Without You », rien que le titre fait tache) puis dernier soubresaut viril avec le joli riff AC/DCien de « Sticky Sweet », avant l’extinction des feux. Deux ballades pour terminer, dont un redoutable « Time for Change » aux accents de « No Woman no Cry », le truck driver's gear change en  prime! Autant dire que nos joyeux drilles commencent à être fatigués, mais tout va bien puisqu’ils auront l’occasion de se reposer : peu de temps après Dr.Feelgood, la vague grunge engloutira les idoles chevelues passées, et ces chers Motley Crue ne réapparaitront qu’en 1994, avec un public considérablement réduit, et dont nous ne ferons plus partie. Il est donc temps de leur dire adieu, au son de ce dernier extrait  au titre incroyablement prophétique…

 

 

 

015 Sonic-Youth-Dirty

 

Sur la cassette 9, j’avais été un peu embêté pour décrire le Daydream Nation par lequel  j’avais découvert Sonic Youth.  Je le serai un peu moins pour ce Dirty, puisqu’il a déjà fait l’objet d’une chronique sur ce blog. Certes un peu spéciale, puisqu’il s’agissait d’une participation au Top of the Flops, dont l’objet était de démolir des albums de légende avec le maximum de mauvaise foi, mais elle comporte comme toute caricature un fond de vérité. En la relisant j’y ai bien ressenti ce mélange d’admiration et d’aversion pour les expérimentations sonores du fameux quatuor New Yorkais. Bien sûr, la réécoute sur cette cassette fausse ce ressenti, puisque je n’avais retenu qu’une grosse moitié du disque, avec sans doute les titres les moins bruyants du lot, passé l’introductif « 100 % ».  Si évolution il y  a eu en 4 ans depuis le Daydream Nation, c’est dans cette maitrise des allers retours entre parties mélodiques et brouillards noisy au sein d’un même morceau, le groupe retombant toujours sur les traces d’origine quels que soient ses égarements bruitistes, notamment grâce au guide impérial du tempo, le magnifique marteleur Steve Shelley. La formule, présentée sur l’exceptionnel « Theresa’s Sound-World », sera déployée sans lassitude sur la plupart des titres suivants, à part le punkoide « Orange Rolls, Angel’s Spit » et la comptine désabusée « Créme Brûlèe ».  Il ne restait plus au groupe qu’à raboter un peu ses aspérités pour me séduire totalement (et évidemment décevoir les fans de la première heure), ce qui sera fait dès l’album suivant. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler….

 

 

 

 

015 115187507

 

Intéressante réécoute de Facelift, après la conclusion de la chronique du Dr.Feelgood.  Alice in Chains est sans doute l’un des meilleurs représentants du mouvement grunge (et même le meilleur, selon moi), et Facelift est son premier disque, sorti en 1990 pile entre le Bleach et le Nevermind de Nirvana. Principalement porté par la voix déchirée de Layne Staley, l’album est la description sonore parfaite de la transition qui est en train de s’opérer dans le rock. Le chant donc, mais aussi l’ambiance générale plombante - guitares pesantes et solo minimalistes lancés tels des appels au secours, comme sur le très bon « Bleed the Freak » dont je ne me souvenais plus - placent indéniablement Facelift dans les précurseurs du grunge, mais il y a de nombreuses composantes qui l’ancrent encore dans le hard rock. Certains plans de guitare ou breaks de batterie n’auraient pas dépareillés sur les meilleurs titres de Motley Crue, il suffit d’écouter « Put you Down » ou le très Guns N Rosien « I know Somethin (bout You) »  pour s’en convaincre.  Trop peu porté sur la mélodie pour mon gout de l’époque, Alice in Chains ne vaincra mes résistances qu’avec son splendide Unplugged, mais le talent du groupe était indéniable et imprégnait déjà Facelift au travers de chansons aussi glauques et réussies que « Confusion »…

 

 

 

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Il y a de tout dans les Tribute Albums, des pires bouses uniquement destinées à promouvoir de piteux artistes au détriment du fan de l’artiste encensé, jusqu’aux magnifiques hommages d’authentiques fans se sublimant pour être digne de leur idole. J’avais hâte d’arriver à ce Welcome to Our Nightmare que je n’ai pas écouté depuis des lustres, car dans mon souvenir il s’agissait d’un disque génial (j’avais il me semble enregistré dans son intégralité ce double album, qui occupe toute la prochaine cassette), ce qui était d’autant plus inattendu que quasiment tous les groupes venus s’incliner devant le maitre Alice Cooper sont d’illustres inconnus. Nous verrons prochainement, mais cette mise en bouche est loin de m’avoir déçue : la reprise de « Lay Down and Die, Goodbye », l’un des plus vieux titres du Alice Cooper Band, par un obscur combo de Chicago des années 90 (Of Cabbages and Kings) est tout simplement meilleure que l’originale. Avec la surprise de voir invité à la guitare (comme quoi ce n’était pas si inutile d’avoir noté le nom des membres du groupe sur ma cassette) un certain Norman Westberg, vieux compagnon de route de Michael Gira au sein du légendaire Swans (que je ne connaissais évidemment pas à l'époque).  L’allusion est loin d’être déplacée à l’écoute de cette reprise (il est vraie aussi barrée que certains titres de Swans), ce qui me donne envie d’écouter l’un des trois disques sortis par ces fameux Of  Cabbages and Kings …

 

 

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