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On retrouve Creedence Clearwater Revival pour un Best of dont je n’avais finalement même pas enregistré la moitié des titres. Les plus évidents figuraient sur la cassette précédente, on trouve ici des morceaux de rock plus basique, sans riffs géniaux mais toujours avec ce savoir-faire indéniable et une voix si charismatique qu’elle peut porter à elle seule un titre aussi banal à la base que la ballade « Have you Ever Seen the Rain ? ». Du grand classique « I heard through the Grapevine » j’avais retiré la deuxième moitié (11 mn initialement), parce que les solos de guitare ça va bien 5 mn (justement). Et Creedence a tellement fait de compos incroyables de moins de 3 minutes que c’est un peu dommage de s’infliger une reprise aussi longue…
Evil Empire, deuxième disque de Rage Against the Machine, a dû sortir en même temps que j’enregistrai cette cassette (ce qui permet de la dater : 1996), d’où sa présence ici. On se doutait que ce groupe phare des 90’s n’était pas vraiment mon truc - seulement trois titre enregistré de leur légendaire premier disque sur la cassette 011 – on en a confirmation ici avec une petite moitié d’album retenu (bizarrement, il s’agit des deux premiers et des trois derniers morceaux). Pire, je n’ai pris aucun plaisir à la réécoute de cette sélection d’Evil Empire. Si j’ai évidemment conscience de toutes les qualités du groupe (énergie, technique et surtout style personnel inimitable), Rage Against the Machine reste beaucoup trop agressif pour moi, insistant uniquement sur une rythmique martelée et se passant complètement de mélodies. Des poings dans la gueule et pas l’once d’une caresse, notamment dans un chant hip hop que j’ai vraiment du mal à supporter. Un rouleau compresseur qui m’a laissé assommé, bien plus que les soit disant méchants hardos qui avaient là une bien bonne leçon de puissance à prendre.
Alors que le pauvre Keith Moon n’est plus depuis longtemps, les Who profitent du 25eme anniversaire de l’album Tommy pour organiser une grosse tournée américaine - pas la première cependant depuis leur séparation 7 ans auparavant, car ce n’est pas avec la vente de leurs albums solos que les trois survivants vont maintenir leur train de vie. Plutôt que l’éternellement rabâché opéra rock qui malgré la qualité de certains tubes a fini par sortir par les oreilles de beaucoup de fans dont votre serviteur, c’est l’occasion d’entendre sur ce Join Together des titres rarement joués live par les Who. Et pour cause, il y a de nombreux morceaux de fin de carrière, et pas mal d’extraits d’albums solos de Pete Townshend. On me rétorquera que c’est justement la partie honteuse du groupe, qui plus est dans sa pire démonstration de rock de stade choucroutée, et on n’aura pas forcément tort, mais on aura l’obligeance d’aller faire ses réflexions désagréables sur un autre blog.
Parce que moi, les cuivres d’ « Emminence Front », le funk de « Face to Face » avec son solo de trompette, le refrain bien naze de « Dig », ça me fait triper, même avec une putain de diva au milieu qui s’incruste (depuis quand y a des femmes autre part que dans les loges chez les Who ?). Et j’invite tous ceux qui pensent comme moi à me suivre sur la cassette suivante, parce qu’ici on aura surtout eu à se taper une version particulièrement insupportable de Tommy. Pensez, à quatre sur scène, c’était déjà grandiloquent, alors avec un brass band, des claviers et une chorale en fond….
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