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Blinking Lights (and other revelations)
18 septembre 2016

# 033 / 221

033

 

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Elle s’appelait Vanessa et adorait Nirvana (ca situe d’emblée l’action dans le temps). Ce fut une de mes premières copines, qui passa comme beaucoup d’autres comme un éclair dans ma vie, mais non sans y laisser une marque (et une seule) indélébile : the Crow. Un film qu’elle adorait et que j’adorais donc sans me poser de question (1). Plus tard (bien après Vanessa), j’ai flaché sur la BD de James O’Barr, que je défendrais peut être un jour ici si je me décide enfin à ouvrir une rubrique BD sur ce blog. Le travail de James O’Barr a été énormément influencé par des groupes de post punk comme the Cure ou Joy Division dont il avait d’ailleurs reproduit certaines paroles dans sa bande dessinée. La BO (2) que j’avais enregistrée dans son intégralité rend plutôt bien hommage aux gouts du dessinateur et à l’ambiance de son histoire, d’autant que les titres présentés semblent tous des inédits composés pour l’occasion (d’où l’absence de Joy Division pour cause de mort de son leader depuis bien longtemps).

Si l’on exclue les deux derniers morceaux tout mièvres illustrant sans doute le pseudo happy end du film, le disque est séparé en deux parties. La première, est composée des 6 premiers morceaux, plutôt lents et sombres, avec une basse importante, et dessinant une ambiance plus glauque que violente.  On est dans la new wave ou l’indus, et on imagine que cela correspond à la partie de l’histoire où Eric et sa copine se font sauvagement buter par une bande de malfrats, le héros ressuscitant par l’entremise d’un corbeau mystique et s’en trouvant tout perdu et malheureux. Les 6 titres suivants vont plus chercher du côté hard rock ou Metal, avec des guitares saturées bien en avant. La violence est cette fois bien affirmée, sans doute que l’épouvantail interprété par Brandon Lee a entamé sa mission, trucider un par un les assassins de sa belle afin de pouvoir reposer en paix auprès d’elle.  

Si les morceaux de la deuxième partie sont efficaces sans être inoubliables, ceux de la première m’étaient bien restés en tête car ils sont vraiment bons. Ce qui est très étonnant, c’est que je n’ai pas cherché à en savoir plus sur les artistes découverts à cette occasion. « Big Empty » de Stone Temple Pilots a par exemple un côté Alice in Chains qui aurait dû me séduire, mais je n’ai jamais rien écouté d’autre de ce groupe pourtant assez connu. The Cure, Violent Femmes (excellent « Color me Once »), Rage Against the Machine (et son « Darkness» alternant couplets jazzy et refrains explosifs), the Jesus and Mary Chain sont tous des groupes cultes pour la plupart des gens de ma génération, mais malgré certains emprunts ultérieur à la médiathèque je n’ai jamais acheté le moindre de leur album… L’exception notable, c’est Nine Inch Nails qui, après une prise de contact timide (enregistrement d’une petite moitié seulement de leur chef d’oeuvre the Downward Spiral) deviendra progressivement l’un de mes groupes préférés. Il faut dire que « Dead Souls » est un de leurs meilleurs morceaux, même présenté ici dans une version un peu soft comparée aux interprétations en concert dont elle sera souvent l’un des piliers. Il faut croire que je n’étais pas aussi sombre que tous ces groupes gothiques et aussi désespéré que je le pensais, ce que Vanessa aura très rapidement détecté au profit d’un faux vrai rebelle quelconque…

 

(1)  C’est donc encore un de mes films fétiches. Il parait que c’est tout pourri mais bon, apparemment un bon nombre de mes films fétiche sont des navets…

(2)  On parle de l’Original Motion Picture Soundtrack, pas de l’Original Motion Picture Score composée par Graeme Revell que j’avais pour le coup acheté en CD.

 

 

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Curieux (ou stupide) découpage des enregistrements qui voient Superunknown et un best of de Blue Oyster Cult éparpillés et mélangés sur cette cassette et la suivante. Commençons donc par l’album de Soungarden au nom si mensonger, puisqu’il fut, tous les gens de ma génération s’en souviennent,  l’un des disques les plus vendus des 90’s, porté qu’il fut par le single « Black Hole Sun » qu’on réécoutera au prochain épisode.

Les trois premiers titres présents ici sont assez raccord avec le début de la cassette, et auraient pu aisément figurer dans la deuxième partie de la BO de the Crow. « Let me Drown » par exemple (notez le titre guilleret), avec ses grosses guitares bien en avant, est bien dans l’ambiance. On oscille entre le grunge (chant rauque) et le rock alternatif, cette alternance de riffs très lourds (« 4th of July ») et de parties plus calmes laissant parfois la place à un peu d’acoustique. « Half » s’orne d’ailleurs de couleurs indiennes sympathiques, l’enchainement des deux titres sus cités m’ayant fortement évoqué les Pumpkins période Mellon Collie. Du bon son donc (du moins à mes oreilles), mais on attendra les extraits suivants pour une conclusion définitive.

 

 

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Puisqu’on parle des Smashing Pumpkins (ils ne sont encore jamais bien loin en cette période de ma vie), les voilà qui, reprenant lors de leurs premiers concerts (1) le titre « Godzilla », m’amènent à emprunter cette compilation de Blue Oyster Cult constituée d’une bonne partie d’enregistrements live. Le « Godzilla » en question est un rock 70’s typique doté d’un très bon riff de guitare, mais exécuté un peu lentement à mon gout (ou disons que les Pumpkins en faisaient une délectable version punk). En revanche « the Red and the Black », autrement plus relevé, évoque le hard rock primaire de Motorhead. De quoi attendre avec impatience les extraits de Career of Evil sur la prochaine cassette…

 

(1)  Période Gish, j’ai même un bootleg qui s’appelle Tribute to BOC.

 

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Commentaires
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La bande originale de the Crow est vraiment excellente. La plupart des morceaux "vivent" quasiment les uns avec les autres, offrant ainsi une unité que l'on ne voit pas souvent dans ce genre de démarche musicale. Parmi les autres bandes originales des années 90 fonctionnant sur le même principe et aboutissant à la même réussite, "Singles" (1992) me vient à l'esprit . Elle offre un parfait instantané de la scène grunge de l'époque.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a eu effectivement une suite: the Crow 2: City of Angels (1996) avec Iggy Pop dans le rôle du méchant. Bien qu'elle ait été réalisée par Tim Pope, le réalisateur attitré des clips de the Cure justement, elle n'a pas très bien marché et le metteur en scène a vu son oeuvre dénaturée pour toucher le public le plus large possible, annihilant ainsi l'aspect malsain qu'il a voulu développer, concessions commerciales obligent...
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K
Tiens j'avais aussi la BO de The Crow, dans mes souvenirs c'est plutôt un bon film même s'il doit faire maintenant très daté, l'époque grunge, indus tout ça. Bizarre que l'industrie du cinéma n'ait jamais recyclé ce super-héros vengeur. <br /> <br /> Il y avait quelques titres que j'adorais, le Violent Femme, Rollins Band, le Nine Inch Nails ... Autant d'artistes que je n'ai quasiment jamais écouté par la suite, d'ailleurs impossible d'enchaîner en découvrant les albums à l'époque, et puis Dead Soul, une reprise de Joy Division, qui à 14 ans en 1994 connaissait Joy Division ???
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