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Blinking Lights (and other revelations)
10 novembre 2016

# 038 / 221

038

 

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Bien longtemps après le Vs croisé en cassette XIV, j’empruntais enfin le premier fait d’arme de Pearl Jam, Ten, album qui propulsa instantanément le groupe parmi les principaux représentants du grunge, au grand désarroi de critiques et de puristes qui, tel Kurt Cobain, le trouvaient trop gentil et le taxaient d’opportunisme. Des commentaires assez injustes à la réécoute de Ten, tant les thématiques sombres développées tout au long  de l’album sont incontestablement grunge (auto-dépréciation, déprime, suicide…) et la musique évoque d’autres grands noms du mouvement, Soundgarden et ses grosses guitares notamment.

Plus encore que lors de mes précédentes écoutes, je me redemande ce qui a fait que je ne sois jamais devenu un grand fan de Pearl Jam. Car enfin, voici un disque (dans sa version rééditée étendue avec trois titres supplémentaires) que j’avais enregistré intégralement (1), et qui ne comporte aucune mauvaise chanson, tout au plus quelques passages un peu moins marquants.

Première piste, le coté homogène et plombant du disque, un peu à la manière, mais dans une moindre mesure, des albums d’Alice in Chains, dont je reconnaissais la valeur mais que je trouvais à l’époque très durs à écouter. Le son est très dense et il y a peu de respirations sur Ten, mis à part le calme et bien nommé  « Oceans » ou l’unique ballade du disque qui avait déjà ma préférence (« Black », si on peut appeler respiration un titre qui parle de rupture amoureuse). Si on trouve de belles mélodies (le refrain de « Jeremy »), c’est le côté énergique et rock qui est majoritaire sur Ten, bref, il manquait sans doute les écarts émotionnels du rock alternatif pour m’accrocher complètement.

Deuxième idée, le fait que Ten intervienne tardivement sur ces cassettes. L’album est sorti en 1991, au tout début du grunge, avec encore une grosse mise en avant des guitares et un côté hard rock qu’on peut retrouver dans certains solos démonstratifs (celui du tube « Alive » notamment). Or ces cassettes datent de 1997, où la transition avec le rock indé s'est déjà opérée chez moi : Cat Power, Kristin Hersh, Sparklehorse vont très prochainement débarquer sur les cassettes au détriment des groupes de punk ou de hard qui n’y apparaissent plus que sporadiquement. J’étais sans doute déjà partiellement passé à autre chose.

Enfin, après les Smashing Pumpkins, je me découvrais un autre groupe majeur (Radiohead), et les finances et le temps n’étant pas extensibles, il fallait bien faire le tri dans les groupes.

Bref, malgré des tubes aussi porteurs que « Alive », « Jeremy » ou « Deep », Ten ne figurera jamais dans mes albums fétiches. Pearl Jam n’a cependant pas dit son dernier mot, et reviendra prochainement avec un album qui, pour le coup, me marquera durablement. De quoi me faire suivre, année après année, les parutions du groupe, qu’on retrouvera donc à intervalles réguliers dans cette rubrique. 

 

(1)  Je devais commencer à avoir un peu plus de moyens, car c’est de plus en plus fréquent sur les cassettes à venir.

 

 

 

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Vous avez un(e) EX ? J’ai dans l’idée que tout le monde a un(e) EX, mais peut-être pas finalement… en tout cas moi j’ai une EX. Si j’en parle là, c’est qu’avec mon EX on avait deux EP fétiches : celui de 1979 des Pumpkins et (surtout) celui de Creep, que voici donc sur cette cassette (pas très original, sans doute). Ce qui veut dire qu’elle m’avait prêté son CD pour que je l’enregistre, ce qui veut sans doute dire que la plus longue et laborieuse drague du monde devait s’être achevé (sur son initiative, évidement), par un baiser fougueux après un mythique concert de Radiohead au Dôme le 21 octobre 1997. Il y aurait beaucoup à dire sur cette histoire (il me semble que la dernière fois que j’ai vu mon EX, qui était déjà mon EX depuis bien longtemps, c’était à l’occasion d’un concert de Radiohead aux Eurockéennes) mais parlons plutôt musique, d’autant plus qu’on ne croisera sur cette cassette que très rarement les Oxfordiens (pas d’emprunts, que des achats de CDs directs dorénavant). Trois titres donc, dont le fameux tube en version acoustique interprété par Thom Yorke seul, ce qui suffit amplement. Les deux autres sont assez représentatifs de Pablo Honey, dans ses qualités comme ses défauts ; « Yes I Am » est plutôt bien avec ce mélange de chant mélancolique et de guitares tour à tour mélodiques et lourdes (avec un bon vieux solo comme Radiohead n’en fait plus). « Inside my Head » est en revanche passable, un pop rock énervé basique, au manque de personnalité flagrant (je suis nul en Rock anglais, mais pas besoin de reconnaitre les influences pour les sentir très fort). Radiohead est un groupe qui se cherche encore, mais qui bientôt trouvera sa voie et en explorera beaucoup d’autres (jusqu’à être aujourd’hui une véritable référence). Pas comme un certain couple….

 

 

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Vous vous souvenez du binoclard propre sur lui qui m’avait imposé prêté un Infectious Grooves en cassette 034 ? Je soupçonne fortement que ce soit le même zouave qui m’ait refilé l’une des plus grandes calamités de la musique moderne : Dream Theater. Remarquez l’anonymat sur la jaquette de la cassette : pas de nom d’album (1), pas de nom de chanson, un truc neutre, à l’image de mon ressenti en l’écoutant. Si on veut être honnête, (et si l’on exclue les nombreuses ballades, qui sont insupportables), l’écoute se passe tranquillement : le son n’est pas agressif, les diverses parties instrumentales sont bien exécutées, rien de choquant. Mis à part l’inintérêt total, complet, absolu de cette musique. C’est bien simple, même les comptines passées à mes enfants pour les endormir me procurent plus d’émotion…

 

(1)  Ce devait être Falling into Infinity, si j’en juge par les paroles « Take away my Pain ». en plus l’année correspond.

 

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Commentaires
X
Bonjour, j'ai découvert votre blog avec intérêt depuis quelques mois. Le rock est ma plus grande passion et comme vous, je fréquente assidûment les concerts et festivals. Quant à Pearl Jam, c'est bien simple: ils figurent parmi mes chouchous dans mon panthéon musical. Je les ai vus 2 fois et chaque fois j'y ai retrouvé les mêmes marques qui font les grands: un groupe qui se produit dans ses concerts avec une énergie et une émotion de tous les instants comme si sa carrière en dépendait, des setlists qui changent tout le temps même si plusieurs tubes font partie des meubles comme bien sûr Alive, Go, Corduroy ou Jeremy. Bref! Je ne comprends toujours pas comment les tourneurs français ont pu scandaleusement les négliger pour leur prochaine tournée européenne en juin/juillet 2018!
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E
N'étant pas forcément un grand fan de Pablo Honey (ni de Creep), je ne connais pas les faces B (pas toutes du moins) de cette époque. je ne connaissais même pas ce Yes I Am, qui est effectivement pas si mal. On sent quand même que ça vient de l'époque Pablo Honey, mais avec quelques prémices de la mue vers The Bends.<br /> <br /> <br /> <br /> Pearl Jam, je ne me suis jamais arrêté très longtemps dessus, mais ça m'a toujours semblé assez honnête. Pas compris les "quolibets" à leur égard.
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P
Say hello before you say goodbye<br /> <br /> I should go before you make me cry....
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S
l'époque du rock dépressif
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