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Blinking Lights (and other revelations)
7 janvier 2019

# 081 / 221

081

 

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Tigermilk, premier album de Belle and Sebastian, sort en 1996 en  tirage extrêmement limité. Aussi seuls quelques chanceux au Royaume Uni auront pu découvrir le groupe de Stuart Murdoch avec lui, et les Européens devront attendre quelques mois supplémentaires et la sortie de If you’re Feeling Sinister pour enfin se faire une idée sur ce groupe dont on parle tant. C’est sans doute pour cela que ce deuxième album reste le favori de beaucoup de fans. Pour ma part, comme on l’a vu en épisode 074, c’est avec le suivant que je fis leur connaissance, et the Boy with the Arab Strap reste de très loin mon préféré. A tel point que je n’ai jamais considéré If you’re Feeling Sinister comme un album indispensable.

A l’écoute de « the Stars of Track and Field », titre introductif dont je ne me souvenais guère, je me demandais si je n’avais pas fait là une grossière erreur. Une construction magnifique, avec des arrangements très variés (tous les instruments y passent) qui apparaissent progressivement, des intensifications qui se relâchent soudainement et un chant splendide, un grand morceau qui laisse augurer du meilleur. Bien rythmé, « Seeing other People » et son piano confirment, avant un « Me and the Major » au tempo ultra soutenu qui révèle les premières failles, avec un chant un peu approximatif. Par la suite, il y aura toujours quelques pistes pour nous rappeler que Stuart Murdoch et sa bande de gentils puceaux ne s’étaient lancés dans la musique qu’assez récemment. Ce mélange d’amateurisme et de pureté aura fait tout le charme de Belle and Sebastian à l’époque, et l’on comprend l’enthousiasme général sans toutefois y souscrire complètement. Si « If you’re Feeling Sinister » et surtout « May Fly »  emballent, les titres plus lents comme « Fox in the Snow » ou « the Boy done wrong again » semblent assez laborieux.

Une réécoute mitigée donc,  qui aura surtout mis en relief les progrès immenses réalisés par le groupe en 2 ans. Soyons cependant honnêtes, n’importe quel groupe de pop rêverait d’accoucher  d’un album aussi marquant, véritable lancement d’une carrière certes en dents de scie selon moi, mais qui n’aura rapidement plus rien d’amateur.

 

 

 

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J’étais très curieux de réécouter ce premier album solo de Jerry Cantrell sorti en 1998, alors que Layne Staley avait passé le point de non-retour, ne fréquentant plus que son dealer, et que l’avenir d’Alice in Chains était donc officieusement compromis. Je n’avais plus aucun souvenir de Boggy Depot, mis à part qu’il m’avait bien plu, d’ailleurs je l’avais enregistré quasiment intégralement. L’introductif « Dickeye » me filait quand même un coup de flip : si Alice in Chains puisait son ADN dans le metal, ce morceau flirtait vraiment trop avec le Hard lourdaud et je craignais soudain de me trouver en présence d’un album passablement ringard.  La suite me rassurait sans pour autant me convaincre complètement. Les morceaux les plus réussis musicalement, lents blues  grungy à l’ambiance poisseuse (« Breaks my Back »), évoquent tant le meilleur d’Alice in Chains que la lugubre voix de Staley y manque cruellement, alors même que Jerry Cantrell est indéniablement un bon chanteur. Les chansons plus rapides, comme « Keep the Light On », lui vont d’ailleurs particulièrement bien mais elles manquent un brin d’originalité. 

C’est finalement en fin d’album, lorsqu’il s’éloigne le plus du style de son ancien groupe, que Jerry Cantrell parvient à me séduire, notamment sur la ballade alternative « Hurt a Long Time ». « Between », aux accents Springsteeniens, et le très long « Cold Piece » final, morceau à tiroirs qui aurait mérité plusieurs écoutes,   surprennent sans toutefois amener l’étincelle attendue. On l’aura compris, Boggy Depot, loin d’être un mauvais disque, n’aura pas été la redécouverte que j’espérais, et retombera donc probablement rapidement dans la masse anonyme de ma mémoire défaillante.

 

 

 

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Commentaires
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Belle & Sebastian, je me suis arrêté à the Boy with the Arab Strap et je n'ai jamais eu la curiosité d'aller plus loin. En revanche, je les ai vus sur scène à la Salle Pleyel de Paris, début février 2018 et cela reste un grand moment chaleureux de concert! J'ai même failli monter sur scène lorsque Stuart Murdoch a désigné des spectateurs pour venir le rejoindre!<br /> <br /> Pour Jerry Cantrell, je n'ai jamais écouté cet album même si je le connaissais. Alice in Chains, je me suis arrêté à l'album éponyme avec le chien à trois pattes sur la pochette et j'ai toujours aimé son côté fouillé et explorateur malgré quelques morceaux inaboutis.<br /> <br /> Quant à Layne Staley, il avait participé à une reprise d'Another Brick in the Wall de Pink Floyd sur la bande originale de the Faculty en 1999 dans le cadre d'un bref "supergroupe", Class of 99 et il sonne fatigué, au bout du rouleau....
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C
Je suis dans la catégorie que tu decris pour Belle & Sebastian puisque je les ai decouverts avec cet album qui reste évidemment mon préféré, ils ont rarement fait mieux à mon avis... A l'époque j'achetais même tous les Eps qu'ils ont sorti ...et même si "Dear catastrophe waitress " et " The life pursuit " restent de bons albums je n'ai plus rien acheté après "The boy with the arab strap "...😏
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E
Je ne connais pas Jerry Cantrell mais vu ce que tu en dis, ça ne semble pas être ma came. Pour B&S, si je peux apprécier quelques morceaux comme celui que tu mets en extrait, je n'ai jamais réellement été fan. Seul The Boy With The Arab Strap m'avait fait ressentir quelque chose de différent. Mais leur dernier, celui de leur "come back", j'ai par exemple trouvé que c'était une purge. Toujours un plaisir de lire ces rétrospectives en tout cas.
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