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Blinking Lights (and other revelations)
4 novembre 2019

# 101 / 221

101

 

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Franchement, je ne regrette pas d’être venu à la musique un peu plus tardivement que certains potes. Car s’il y a sans doute beaucoup à redire sur le guitar hero que je m’étais choisi (Slash), songez que quelques années plus tôt il y aurait eu des risques que je m’entiche de Mark Knopfler. Et j’aurais alors eu toutes les peines du monde à défendre ce live de Dire Straits qui à la réécoute cumule un nombre incalculable de défauts. Rock N’ Roll FM pompeux dont même le piano sonne daté (un cas sans doute unique pour moi), le très célèbre Alchemy est l’illustration typique d’un bon rocker se prenant soudainement pour un compositeur classique, et basculant dans un rock progressif bien propret dont les bonnes idées sont diluées sur des chansons interminables. On pourra légitimement regretter que même l’irrésistible tube « Sultans of Swing » s’enfle jusqu’à atteindre 11 minutes, mais j’avoue compter dans les solos ajoutés à la version live certains de mes passages préférés à la guitare (et je m’aperçois aujourd’hui que le batteur, éclipsé comme les autres par son omniprésent leader, est très bon aussi). Loin d’être allergique  à Dire Straits ni au rock progressif, puisque je sauve du marasme un « Private Investigations » à la jolie sobriété interrompue assez lourdement en son milieu par quelques explosions électriques, je préfèrerais me rabattre à l’avenir sur les premiers disques studio (ou mieux, un best of) plutôt que sur cet Alchemy possédé de longue date en vinyle, mais - on s’en doutait – reposant depuis des lustres dans sa pochette…

 

 

 

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J’étais curieux de réécouter There is Nothing Left to Lose, troisième album des Foo Fighters, après l’éponyme et the Colour and the Shape que j’avais enregistrés intégralement. Sur le papier, celui-ci avait fait moins mouche, avec 7 morceaux sur 11 retenus, mais que pouvaient valoir ces derniers, je ne m’en souvenais absolument plus. Le premier titre, « Stacked Actors », annonce parfaitement la couleur : l’intro est brutale, avec une batterie très lourde qu’on retrouvera pour les refrains, alors que les couplets sont calmes et groovy. On reconnait les différentes facettes du groupe de Dave Grohl, mais avec un surplus de complexité dans la composition, et l’impression qu’on ne sait jamais comment la chanson va évoluer. Parfois on reste sur le gros rock efficace dans la lignée des tubes des albums précédents (« Breakout »), parfois l’on enchaine son bourrin (« Live in Skin ») et sympathique ballade à la guitare légère (« Next Year »). Foo Fighters aime aussi mélanger ces ambiances comme sur un étonnant « Generator » où son plutôt festif côtoie chant tristounet (j’aime toujours autant la voix de Dave Grohl, à l’aise quel que soit le registre). Si l’on reste globalement en territoire connu, quelques touches originales viennent compléter un tableau bien catchy, comme ces reflets Beatlesiens captés dans les recoins de certaines compos, où les différentes parties d’un long « Aurora » qui m’a évoqué Yo La Tengo par moments. There is Nothing Left to Lose entame –t-il un certain déclin, 4 ans après les débuts tonitruants du batteur de Nirvana en solo ? Pas sur cette cassette, mais il faudrait écouter l’album en entier pour en avoir le cœur net.

 

 

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Si j’étais trop jeune pour Dire Straits, j’étais sans doute trop vieux pour Korn. Parmi mes potes de l’école, il y en avait pourtant beaucoup qui écoutaient (pas étonnant, vu leur succès à la fin des 90’s), et certains même qui fondaient des groupes très inspirés par leur musique. J’ai échappé à la mode, sans doute parce que j’étais déjà bien occupé avec le Rock Alternatif et le Rock indé. Si j’ai finalement emprunté ce Follow the Leader, c’est je crois uniquement parce que sa pochette me fascinait. Et ce sera d’ailleurs le seul disque de Korn présent en cette rubrique, et le seul que j’ai écouté. Je ne m’en souvenais bien sûr plus du tout, et j’avais quelques craintes en lançant ces deux titres (le reste est sur la cassette suivante). Du Nu Metal, du Funk Metal, ça m’a l’air d’un truc bien naze ! Et bien non, en tout cas sur ces deux titres je suis en terrain tellement connu que le riff de « Freak on A Leash » est quasiment le même que « Hummer » des Smashing Pumpkins… On a ici un mélange habile de la lourdeur grunge d’Alice in Chains avec l’indus abordable de Nine Inch Nails et des accents malsains entendus chez Marilyn Manson. Bref, on est en 1998 et ca m’a bien plu. Attendons de voir la suite…

 

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