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Blinking Lights (and other revelations)
25 novembre 2019

# 103 / 221

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Vraiment bizarre, la présence de ces deux Compilations sur ces cassettes. Du genre de celles qu’on avait gratos quand on s’inscrivait sur des sites de ventes de CDs qui, moyennant un lot assez important de commande sur leur catalogue, permettait éventuellement de faire quelques économies. Je n’avais retenu que 4 titres sur 18 dans la compilation Ciné Fun, et 8 sur une soixantaine sur la compilation Terra Musica. Pour changer, j’ai joué au Blind Test en réécoutant cette cassette.

 

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Coté ciné, pas trop de problèmes, entre Pulp Fiction, Beetle Juice et « la Carioca » de la Cité de la Peur, que des films que j’ai vu et apprécié, et dont les musiques sont aujourd’hui culte. Plus surprenant,  j’ai beaucoup aimé « Hold me, Thrill me, Kiss me, Kill me », chanson de U2 que j’ai reconnue mais dont j’avais oublié le très bon riff de guitare sur le refrain. Etonnant que ce ne soit pas devenu un plus grand classique diffusé en boucle à la radio, à l’instar de tant de tubes du groupe Irlandais. Quant au film qu’il illustre, Batman Forever, il n’est pas très apprécié des amateurs du chevalier noir, mais ce n’est rien à côté de son successeur, Batman et Robin, considéré comme une des pires bouses des 90’s, et dont la chanson titre sera confiée… aux Smashing Pumpkins.

 

 

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Niveau classique, et malgré des extraits sélectionnés parmi les plus entendus par le grand public, je n’ai reconnu qu’une grosse moitié des morceaux. Le plus facile fut « Hall of the Mountain King » tiré des suites de Peer Gynt d’Edvard Grieg, que j’avais découvert avec une version démente des Who, et qui devint une de mes œuvres favorites. « L’Ode à la Joie » de Beethoven et « le Vol du Bourdon » de Rimsky-Korsakov étaient assez évidents, et je su identifier une suite pour violoncelle de Bach dans le dernier extrait (mais laquelle ?). Enfin il me fallut un bon moment pour reconnaitre « l’ouverture de Carmen », sans pour autant la nommer ni son auteur, Bizet.

Au rayon des échecs, une pièce de piano absolument magnifique qui se révéla être la « Sonate au Clair de Lune » de Beethoven, et, un peu plus excusable, une mélodie arabisante m’évoquant une caravane progressant dans le désert (« la Danse du Feu » de Manuel de Falla) et un morceau m’évoquant les éléments déchainés, tempête, vent et pluie (un extrait des « Danses Polovtsiennes » de Borodine).

 

 

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Après cet intermède, reprenons nos esprits avec la fin du Pinups de David Bowie. On l’a vu épisode précédent, j’avais été assez déçu en redécouvrant ce que Bowie avait fait (ou plutôt n’avait pas fait) du « I Can’t Explain » des Who, et bien autant dire que l’entrée en matière du jour m’a plus que refroidie. Je rêve ou Bowie chante complètement faux sur « Friday on my Mind » ? Alors je ne sais pas si les mecs des Easybeats sont assez connus pour s’en foutre, mais avoir l’honneur d’être repris par Bowie et découvrir ce massacre, ça a dû leur foutre un peu les boules… Fort heureusement, la deuxième reprise des Who, « Anyway, Anyhow, Anywhere », est à la hauteur de l’originale (merci Aynsley Dunbar à la batterie), de même que le casse gueule « Port of Amsterdam » dont Bowie, seul avec sa gratte acoustique, s’empare avec le talent qu’on lui connait. Reste que ce Pinups semble une agréable récréation dans une discographie 70’s impeccable, et qu’il est bien descendu dans mon estime suite à cette réécoute.

 

 

 

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Si j’ai pu surévaluer un disque par un embellissement virtuel dans ma mémoire au fil des années, il a pu m’arriver de me tromper dans l’autre sens. J’ai ainsi longtemps cru que the Serpent’s Egg était un disque mineur dans la discographie de Dead Can Dance, car il apparaissait dans ma liste que je n’avais retenu que 4 titres sur  les 10 qu’il contient. En fait, si on prend en compte ceux que j’avais enregistrés précédemment de la compilation A Passage in Time (épisode 090), c’est presque l’intégralité de l’album qui avait trouvé grâce à mes oreilles. Difficile d’en juger sur une écoute aussi morcelée, mais il parait évident que the Serpent’s Egg est en fait un disque majeur pour qui apprécie le duo anglais. Les deux premiers extraits présents sur cette cassette mettent à l’honneur le chant de Lisa Gerrard sur des nappes de claviers ou des notes de tympanon minimaliste. Très beau évidemment, mais je préfère toujours quand les voix de Lisa Gerrard et Brendan Perry se mêlent, comme sur ce splendide (et malheureusement très court) « Echolalia », qui laisse place aux percussions envoutantes de « Mother Tongue ». Un passage aussi bref qu’agréable dans l’univers particulier de Dead Can Dance, qui donne envie de redécouvrir la suite de leur aventure. Cela se fera, mais dans bien longtemps…

 

 

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Mes retrouvailles avec Mark Eitzel en épisode 100 ne m’avaient pas emballé, aussi n’étais-je pas pressé de réécouter ce Caught in a trap and i can't back out cause i love you too much, baby malgré un taux d’enregistrement conséquent (8 titres sur 11 répartis sur cette cassette et la suivante). Et pourtant, j’ai été assez séduit par les extraits proposés ici : Mark Eitzel épure complètement sa production, ne laissant qu’une formule guitare / chant bienvenue. L’intérêt va crescendo, et « Auctioneer’s Song » ou « If i had a Gun » le placeraient presque dans la lignée des grands songwriter folk de l’époque (1), n’eut été une voix que je trouve assez neutre et peu émouvante (ceci étant bien sur extrêmement subjectif). Le dernier titre ici présenté, « Queen of No One », le voit revenir à un enregistrement en groupe, et quel groupe : James McNew (Yo La Tengo) à la basse, Steve Shelley à la batterie et King Congo Powers à la guitare ! Hélas, le charme se rompt instantanément, et à l’image du précédent album chroniqué, l’apport d’une rythmique plus soutenue a tendance à entrainer Mark Eitzel vers de la pop fadasse. Nous verrons si c’est encore le cas sur les trois morceaux suivants au prochain épisode…

 

(1)    On reste malgré tout assez loin du I See a Darkness de Bonnie Prince Billy sorti la même année (1998), chef d’œuvre dont je n’apprendrais l’existence que loooooongtemps après l’enregistrement de ces cassettes… 

 

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