Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blinking Lights (and other revelations)
27 janvier 2022

# 159 / 221

159

 

R-538423-1133048892 

 

Under the Western Freeway ayant attisé ma curiosité, j’empruntais l’album suivant de Grandaddy à la médiathèque, sans savoir qu’il s’agissait en fait d’une compilation de vieux morceaux. Si the Broken Down Comforter Collection est sorti en 1999, il regroupe en fait une sélection de titres figurant sur des EPs composés avant le premier album du groupe. On est donc évidemment en présence d’un disque très hétérogène, tant par le style que par la qualité de ses extraits. J’ai apprécié spécialement un « Taster » marchant sur les traces de Pavement ou « Kim you bore me to Death » qui ressemble tellement à du Pixies notamment dans la basse qu’on se demande si c’est pas un taquet à Mrs John Murphy (en plus les paroles sont très drôles, et c’est pas tous les jours qu’on peut se marrer avec Grandaddy). La ballade « Levitz » nous rappelle avec émotion l’ultime moment d’un concert de Jason Lytle assez magique, même si elle est ici affublée d’une production un peu lourdingue ne lui rendant pas vraiment hommage. Le reste s’éparpille entre rock alternatif, folk souffreteux mais néanmoins souvent émouvant caractéristique du groupe, instrumentaux répétitifs aux mélodies bien trouvées mais ressemblant plus à des demos et même un parfait titre de post rock pour clôturer l’affaire, « Egg hit and Jack too ». Un disque aussi mineur qu’inventif réservé aux fans pour voir les débuts tâtonnants d’un groupe atypique bientôt encensé par tous les esthètes musicaux  de la planète rock.

  

 

R-14903741-1583780635-6160

 

Station to Station est un des albums de Bowie ne contenant aucun mauvais titre, je l’avais d’ailleurs enregistré intégralement, quoique préférant retenir les versions live bonus de « Word on a wing » et « Stay » plutôt que les originales. C’est d’autant plus remarquable qu’il succède à un décevant Young Americans, ayant cependant le mérite d’initier la réussite de l’album qui nous occupe par le début de la très longue collaboration avec l’excellent  guitariste Carlos Alomar et l’amorce d’un funk réjouissant (« Fame ») qui explose ici sur chacune des pistes. Car le liant entre les deux parties si distinctes de « Station to Station », l’expérimentale et la pop rock, c’est bien un groove redoutable qu’on retrouvera évidemment sur l’enjoué « Golden Years », sur un « TVC 15 » plus piano bar prédisant la trilogie berlinoise et même sur la splendide reprise « Wild is the Wind » au travers d’un jeu de basse impressionnant. Pas plus mal d’avoir choisi les bonus puisque cela permet de terminer sur une faramineuse version de « Stay », tube ici prolongé pour le plaisir d’un public chanceux. Entouré une fois de plus de cadors, et assurant toujours son légendaire chant avec la classe qu’on lui connait malgré quelques légers problèmes de drogue à l’époque, David Bowie parvient à me faire aimer l’un des styles musicaux qui m’emmerde le plus en général (ce qui explique aussi que Station to Station, malgré ses qualités, soit loin de faire partie de mes albums favoris du Thin White Duke), et c’est tout à son honneur.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Raaaaah si je n'étais pas en présentiel, je m'écouterai le vinyle de Station to Station. Un de mes Bowie préférés comme tu le sais :)
Répondre
Publicité
Derniers commentaires
Publicité