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Blinking Lights (and other revelations)
24 mars 2022

# 162 / 221

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Bonne surprise que cet album de Mark Eitzel, détenteur du label « c’est beau mais c’est chiant » en cette rubrique pour son premier album, mais dont le successeur West s’affranchit en grande majorité, à l’exception du folk mollasson « Old Photographs » qui nous remet en mémoire les travers de 60 Watt Silver Lining. Le reste est bien meilleur, entre rock acoustique de grunger assagi (« If you have to ask »), écarts jazzy sur « Three inches of wall» (avec du xylophone) et surtout un rock mid-tempo assez convainquant à défaut d’être très original. Est-ce d’avoir composé West avec l’un des maitres du genre, le guitariste de R.E.M Peter Buck, est-ce l’apport régulier d’un orgue 70’s aux interventions lumineuses (« Move myself ahead »), en tout cas on passe un bon moment sur un style qui n’a pas forcément à la base ma sympathie. Et c’est déjà beaucoup plus que ce que j’en attendais.

 

 

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Continuant ma découverte de la discographie de Grandaddy dans l’ordre, j’empruntais the Sophtware Slump à la médiathèque et l'enregistrais en grande partie. Le magnifique titre d’ouverture  annonce d’emblée les ambitions du groupe. Si « A.M. 180 » avait été le tube qui les avait fait connaitre, « He's Simple, He's Dumb, He's The Pilote » est le morceau qui les fait entrer dans une autre dimension, un peu comme « Paranoid Android » l’avait été pour Radiohead. Morceau à tiroirs débutant par un folk brut, décollant de la piste avec des claviers doux et la voix aigue de Jason Lytle, puis se perdant dans une brume ultra mélancolique après un choc déstructuré, la chanson affichant 9 mn au compteur est construite remarquablement et demeure un choc dont on ne se remet guère (je pense régulièrement à ce titre devant un responsable, qu’il soit politique ou hiérarchique). the Sophtware Slump aurait pu être complètement écrasé par ce chef d’œuvre mais la suite, sans en atteindre l’intensité, est largement à la hauteur. La production met en valeur la personnalité du groupe et de son leader, notamment ces sons de claviers bizarroïdes, tour à tour spaciaux, saturés ou simplement mélodique, mais toujours chargés d’une forte dose mélancolique. De ses accès rageurs quasi punks à ses redescentes dépouillées et lugubres,  the Sophtware Slump est avant  tout le disque de quelqu’un qui ne va pas très bien, et l’on pense d’ailleurs de temps en temps à un autre dépressif du rock alternatif, le regretté Mark Linkous de Sparklehorse. A l’image du titre le plus représentatif de l’album, « Broken Household Appliance National Forest », Grandaddy alterne passages aux guitares pesantes et denses et passages d’une fragilité émouvante. Entre deux apparitions plombantes de Jed, l’humanoïde jeté à la casse geignant sa solitude, le groupe de Modesto aura sorti une chanson pop parfaite, « the Crystal Lake », achevant de consacrer the Sophtware Slump comme l’un des albums majeurs de l’année 2000 et l’installant parmi les têtes d’affiches du rock indé. J’achèterais d’ailleurs directement Sumday en CD à sa sortie en 2003, cet article étant donc la dernière apparition de Grandaddy en cette rubrique.

 

 

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La voix de Joey Ramone était indéniablement l’une des marque de reconnaissance les plus importantes et peut être le plus grand atout des Ramones. Si la plupart des tubes des faux frères furent écrits par Dee Dee, il était agréable au sein des albums de tomber sur quelques compositions de Joey à l’esprit assez différent, souvent plus calmes ou mélancoliques, mais on pouvait sérieusement douter de la pertinence d’un album solo complet. L’occasion nous était donné d’en juger en 2002, 5 ans après la séparation des Ramones, à la sortie de Don’t Worry about me au titre aussi sympathique que son auteur. Disons le directement, la grande réussite de l’album c’est d’abord cette version reboostée du célèbre « What a wonderful World » popularisé par Louis Armstrong, archétype de la reprise parfaite, fidèle à l’originale dans l’esprit mais complètement appropriée par Joey Ramone. Le reste s’égrène en  rock n’ roll catchy sans être renversant, entre titre naïf style Who des débuts (« Mr Punchy »), groupe qu’on retrouve sans surprise sur le T Shirt porté par Joey au dos de la pochette, ou morceaux tirant un peu plus vers le punk (« Like a drug i never did before »). Doté d’un bon refrain, « I got knocked down (but i'll get up) » aurait pu figurer sur le dernier album des Ramones, de même que la power ballade finale « Don’t Worry about me » qui touche surtout par ses paroles, révélant si besoin la fragilité du grand chanteur New Yorkais. Réalisé avec des potes de longue date (Daniel Rey et Andy Shernoff, bien connus des fans des Ramones), Don’t Worry about me est un disque plaisant mais pas vraiment indispensable, si ce n’est en testament d’un artiste bougrement attachant.

 

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