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Blinking Lights (and other revelations)
4 avril 2024

# 206 / 221

 

 

Il était évident qu’un jour où l’autre je tombe sur Blonde Redhead. Je pense que nous nous approchons de juillet 2004, date à laquelle le groupe était programmé aux Eurockéennes, et que j’ai emprunté ce disque pour découvrir le trio avant de les voir en live – c’est le tout début de mon accès aux Festivals, un des meilleurs moyens de découverte musicale que je connaisse, dont je profite encore aujourd’hui. J’ai beaucoup aimé La Mia Vita Violenta (enregistré ici intégralement), et lorsqu’on vante leurs derniers albums  j’avais tendance à dire que pour moi, Blonde Redhead c’était ce deuxième album ou rien. Mais ça c’était avant cette réécoute,  où une tenace impression de sous Sonic Youth m’a accompagné tout le long du disque. La Mia Vita Violenta est loin d’être mauvais, mais il est beaucoup moins marquant que dans mon souvenir, si ce n’est par ces voix erratiques (et suraiguë en ce qui concerne celle de Kazu Makino) atypiques mais dures à supporter à la longue. Une entame tendue et alléchante, un long rock psyché agrémenté de sitar qui gagne en puissance au fil des minutes (« Harmony ») font le sel de cet album au titre énigmatique, mais quelques mid tempo un peu fade (« Down Under ») relativisent son aura. On en finit par se dire que si le virage shoegaze / ambient pris sur Misery is a Butterfly (2004) m’a définitivement désintéressé de leur musique (je trouve tout ce qu’ils ont fait à partir de là de plus en plus chiant) il leur aura au moins permis de se distinguer si j’en juge une fanbase très solide et militante depuis lors. De mon point de vue, Blonde Redhead est un des étalons du snobisme (1)… 

 

(1) je ne peux m’empêcher de penser que, comme certains autres, le groupe a bénéficié de son line up original, à savoir des jumeaux d’origine Italienne et une leader d’origine japonaise.

 

BLONDE REDHEAD - Violent Life

 

 

On continue l’exploration de la discographie de Leonard Cohen avec the Future, album suivant mon cher I’m Your Man. Alors il m’avait nettement moins plu, puisque je n’en avais retenu que la moitié, mais ce qui est étonnant c’est que ces trois chansons m’aient accroché (1), et que ce soit d’ailleurs toujours le cas à la réécoute. Car le monde a beau avoir changé de décennie (the Future est sorti en 1992), le son reste obstinément 80’s, synthés tout en avant et chœurs sirupeux en sus. Honnêtement, « the Future » sans le chant c’est du Dire Straits. Serait-ce ce chant grave, rauque et assuré, inimitable qui me rend ces longs morceaux fascinants ? Ou peut-être les paroles, mais je dois bien avouer que je n’y comprends que dalle, c’est un mélange obscur de vapeurs d’alcool, d’apocalypse, de sexe et de politique, dont le sens ultime m’échappe. Sans doute est cela, la poésie, qui parle à l’âme sans passer par le cerveau…

 

 (1) on met de côté « Tacoma Trailer », instrumental dispensable sonnant comme une BO de film américain de l'époque

 

Leonard COHEN - the Future

 

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