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Blinking Lights (and other revelations)
1 février 2024

# 198 / 221

198 

 

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Certes l’idée de réécouter un autre album de the Divine Comedy, alors que je n’avais pas réellement accroché aux précédents évoqués en cette rubrique, n’était pas de nature à  m’enthousiasmer, mais qui pourrait résister à l’appel de Casanova ?  On suit ainsi le Dandy britannique à Venise pour une leçon de romantisme et de charme, avec un petit détour par Paris quand même, le french lover ayant toujours sa réputation (je fais allusion évidemment à la mélodie de la Marseillaise surgissant à intervalle régulier au sein de la ballade précieuse « the Frog Princess »). Du balcon surplombant la cinquantaine de musiciens conviés sur l’album, piano, clavecin, cuivres, cordes, percussions j’en passe et des plus raffinés, nous assistons à l’impeccable étalage des sentiments amoureux de Neil Hannon, coquin courtois dansant, guilleret promeneur sifflotant, tour à tour mélancolique, grandiloquent, mais toujours classieux. Seule exception à la sélection retenue, un « Through a long and sleepness night » plus pop et alternatif, comme un premier écart tourmenté préfigurant le splendide Regeneration. Comme souvent avec the Divine Comedy on ne sait en fin d’écoute, tout en reconnaissant l’immense talent du songwritter, si le jeu en vaut la chandelle. Sur celui-là plus que les précédents, sans doute.

 

 

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Ni emballé ni repoussé par le premier album de Muse, le culte Showbiz, je ne m’étais pas pressé pour écouter son successeur, sorti deux ans après en 2001. D’ailleurs il me semble que je ne l’avais pas pris en médiathèque mais que c’est une connaissance de l’époque qui me l’avait prêté avec insistance, ce qui est crédible tant Origin of Symmetry renversa tout sur son passage à sa sortie, gravant définitivement le groupe dans le cœur des fans de la première heure et en augmentant le nombre de manière incroyable. Un carton qui me laissa froid, comme le prouve ce demi-enregistrement sur lequel je n’avais plus posé une oreille depuis des lustres.  L’entame de « New Born », avec cette mélodie de piano à laquelle répond une basse savante, est agréable, mais soudainement interrompue par un gros son saturé et un couplet théâtral. Avec « Bliss » et « Plug in Baby », on enchaine les trois tubes desservis par une production agressive et incroyablement balourde. C’est le son d’une époque qui nous revient à la gueule, et les reflux font mal. Pourtant, on sent que Muse vaut mieux que cette virtuosité criarde, et les deux titres suivants nous donnent raison. Si l’on passe le chant de Bellamy (l’attraction à une voix c’est toujours très suggestif), « Citizen Erased » et surtout le bluesy « Screenager », titres beaucoup moins connus que les précédents, sont plus calme, parfois doux, d’une construction qui ne perd pas sa complexité mais s’autorise l’apaisement. En symbole de cet écartèlement d’Origin of Symmetry, la reprise de « Feeling Good », loin d’être nulle mais beaucoup trop appuyée par moments. Par la suite Muse choisira son camp et à un terrain sans doute moins personnel et trusté par d’autres groupes plus talentueux, préfèrera un rock de stade choucroutesque étonnamment vendeur. Mais ceci après un troisième album, Absolution, qui s’il n’eut pas du tout les même faveurs auprès des fans que celui-ci, fut le seul du trio, je le confesse, à me plaire un tant soit peu. A tel point qu’on ne le retrouvera pas dans ces cassettes puisque j’en possède un exemplaire gravé depuis 20 ans.

 

 

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Paru il y a 20 ans, âge de cette cassette donc, Show me your Tears est le dernier album enregistré par Frank Black avec les Catholics. Figurez-vous qu’à l’époque je l’avais trouvé assez décevant, mais cela ne tient à mon avis qu’au fait qu’il soit sorti juste un an après l’album Black Letter Days qui avait été un coup de cœur immédiat. Certes je n’en avais enregistré qu’une grosse moitié, et je n’ai aucun souvenir des autres morceaux, mais ceux présents ici sont des classiques assez irrésistibles ; très orienté blues et country, tout en gardant la plupart du temps quelques reliefs nerveux propres au groupe, Show me your Tears s’illustre par des titres courts aux paroles faussement larmoyantes (blues oblige) mais en réalité extrêmement drôles (« New House of the Pope » dont le titre est déjà tout un poème, le cynisme de « Horrible Day » etc etc…). Comme en écho, un homme de la campagne a le cœur brisé par une fille de la ville et se bourre la gueule sans cesse (« When will Happiness find me again ? », l’un de mes titres favoris de Franky tout groupes confondus) tandis qu’une bucolique sorcière envoie désespérément des lettres parfumées à son ex amant citadin lassé des montagnes (« Goodbye Lorraine »). Et il faut entendre les tentatives vaines d’un américain exilé dans le « Massif Centrale » (un des nombreux clins d’œil à la France de la discographie Blackienne) pour s’intégrer dans ce trou paumé froid et sans réseau et attirer l’attention d’une jolie autochtone, sur l’un des rares titres vraiment rock du disque !  C’est avec « Coastline » un paisible folk (harmonica et slide guitare)  de moins de 2 minutes, qu’on quitte définitivement en cette rubrique l’un de ses plus fidèles représentants. Bien sûr je continuerais à suivre la suite de ses aventures  musicales, publiées sous le nom de Black Francis (les deux premiers sont bons, pas sûr d’avoir écouté les autres), Frank Black (avec Honeycomb et Fast Man Raider Man, très peu inspirés dans mon souvenir), ou avec Grand Duchy. Tout ceci enterré par le retour plus ou moins heureux des Pixies, autrement plus rentable pour notre génial songwritter.

 

  

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