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Blinking Lights (and other revelations)
2 avril 2006

PLEASE PLEASE ME

 

13020252112

 

 

En période creuse d'actualité musicale, comme en ce moment pour moi, je me cultive en me lançant dans un best of personnel destiné à extraire la crème discographique d'un artiste que j'estime digne de l'exercice. La dernière fois, j'en avais profité pour faire une saga participative, le fameux David Bowie Blog Tour 2009. Je sais, ca commence à faire un bail, mais il a fallu un temps de repos important à mes oreilles pour digérer l'overdose de Bowie consécutive à ce jeu, et j'attaque seulement en ce moment l'écoute de mes nombreux live plus ou moins officiels afin de parfaire mon best of, qui sera publié ici même en guise de conclusion définitive au DBBT09. En attendant, qui pour succéder au grand David ? La réédition très médiatisée de leur discographie m'avait remis en tête la nécessité de m'attaquer au groupe considéré comme le plus important du rock, les Beatles. Evidemment, toute personne de moins de 50 ans sait que le groupe le plus important du rock, c'est les Pixies, mais il faut parfois savoir écouter les anciens, et puis les Beatles avaient semble-t-il vraiment envie de figurer au menu de blinkinglights, tant ils m'envoyèrent de signes ces derniers temps. Dernier en date, le Best Of Bleu offert par mes ex collègues de boulot, à priori l'entrée idéale pour un débutant dans le monde des Quatre Fabuleux. Débutant, je le suis quasiment : mis à part le Double Blanc que j'aime beaucoup, et le Sergent Pepper que je n'ai plus écouté depuis un moment, je ne connais des autres disques des Beatles que les tubes faisant partie du patrimoine de l'humanité. C'est donc un Beatles Beginner's  Challenge 2011 que j'attaque aujourd'hui, et je préviens le lecteur de passage que toute la naïveté et la mauvaise foi d'un gars qui a 50 ans de retard imprégnera l'ensemble des articles de cette rubrique. Je compte bien sur les Beatlesmaniaques, qui ne perdent jamais une occasion d'étaler leur science, pour venir corriger mes approximations ou erreurs, compléter par l'étendue de leur savoir mes pauvres impressions, voire laisser quelques insultes à l'inculte musical que je suis. Tout blogueur souhaitant d'ailleurs participer au BBC 11 en publiant un article parallèle au mien sur son blog est le bienvenu.... Mais foin de présentation, attaquons sans plus attendre avec le premier album des Beatles, With the Beatles.

 

Oui bon alors le premier album des Beatles en fait, c'est Please Please Me. A ma décharge, la personne de la médiathèque à qui j'ai demandé conseil ne le savait pas non plus. Font chier aussi, à sortir deux disques la même année... With the Beatles, que j'empruntais de mémoire, ca faisait vachement plus premier album. Du coup, je déroge directement à ma règle de base, à savoir chroniquer le disque uniquement si je l'ai écouté en CD, avec la pochette originale et les notes explicatives qui vont bien, et pas en mp3 plus ou moins fiables et de qualité variable. En même temps, pour Please Please Me, c'est pas trop grave...Ce premier disque compte 14 titres, dont 6 reprises - quand je pense aux critiques acerbes qu'on a fait aux Guns N Roses sous prétextes qu'ils ne faisaient que des reprises,  alors que Appetite for Destruction est 100 % original, ça me fait bien marrer. Le pire sur Please Please Me n'est pas tant le nombre de reprises, que leur choix : une majorité de slows tout chiants pour un « Twist and Shout » qui bouge. Et encore, heureusement que Lennon se déchire la voix, parce que le tempo est quand même bien décevant (il faut dire que je suis habitué à une version live des Who). En plus, je croyais que ce titre était signé des Beatles, d'où une deuxième déception : le meilleur titre du premier album des Beatles n'est pas d'eux.... En fait, la frontière entre reprises et compositions est assez mince,  (« Twist and Shout » est d'ailleurs une copie de « La Bamba »), l'album étant une succession de riffs ultra classiques repompés depuis l'invention du rock n roll (1). Lennon et Mc Cartney ont donc pondu leur lot d'insipides bleuettes, le pompon étant la guimauve écœurante « Ask Me Why ». Je comprends mieux cette réflexion entendue je ne sais plus où : les Beatles sont le premier des Boys Band. Trente ans avant les Back Street Boys, on ne m'avait pas menti, les Fab Four sont vraiment des précurseurs !

 Si la musique n'est donc pas d'une audace folle, que dire des paroles... ben rien, en fait. Boys Band, tout est dit.... Paradoxalement, c'est justement le titre « Boys » qui sort un peu du lot, les paroles cucul la praline initialement féminines (c'est une reprise) étant ici chantés par un gars, en l'occurrence Ringo Starr, seul probablement à avoir l'humour nécessaire à ce détournement gentiment subversif. J'ignorais que Ringo fut autorisé à chanter, il s'en tire d'ailleurs très bien sur ce titre un peu plus rapide que la moyenne de ce disque mou du genou, mais toujours dénué de la moindre originalité. Au moins sa voix détonne-t-elle par rapport à celle de ses trois compères, étonnamment semblables pour le non Beatlesmaniaque averti. Pour compliquer le truc, Ringo chante mais ne joue pas de batterie sur le tube de l'album, « Love me Do ». On ne sait pour quelle raison il a été remplacé par un batteur de studio, tant le résultat est d'une pauvreté affligeante - je parle du jeu de batterie, le titre étant assez efficace, avec une belle partie d'harmonica. Bien gentil, ce « Love me Do », mais portant déjà les germes des qualités mélodiques qui feront rapidement la gloire des Beatles. Des qualités qu'on remarque ici surtout sur les refrains, comme celui de « Please Please Me » ou encore du détonnant morceau d'introduction, « I Saw Her Standing There ». La voix principale de Paul Mc Cartney très enthousiaste (beau hurlement primaire), joliement doublée sur les refrains par celle de John Lennon, donne à ce titre une belle énergie, même pas gâchée par les traditionnels et kitchs clappements de mains, et dont j'eusse espéré qu'elle constitue l'essentiel de ce premier disque. On l'a vu hélas, c'est très loin d'être le cas, et si les Beatles s'amusent à changer de rythme en fin de disque (cha cha cha ou valse), c'est toujours sur un tempo désespérément FranckMickaelien...

 

Qualifiés d'office : que dalle

Session de rattrapage: « I Saw Her Standing There », « Love me Do ».

 

(1) Lu sur Wikipedia, à propos de la ligne de basse de « I Saw Her Standing There »   reprise note pour note d'une chanson de Chuck Berry: « Elle convenait parfaitement à ce morceau », explique McCartney. « Même aujourd'hui, la plupart des gens ne me croient pas quand je le leur dis. C'est pour cela que je maintiens qu'une ligne de basse n'a pas besoin d'être originale ». Dixit le bassiste du prétendu plus grand groupe de rock du monde !! Ça promet...

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