Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blinking Lights (and other revelations)
26 juin 2015

SLINT - Spiderland

131255318557

 

 .

Laissez moi vous dire que je l'ai un peu mauvaise... depuis le temps que je clame sur ce blog ma vénération pour Mogwai, que je porte aux nues le Young Team, que je relaie les allégations journalistiques les présentant comme inventeurs du Post Rock, il ne s'est trouvé personne, pas même chez mes plus érudits lecteurs, pour me parler de Slint (1). Et là, le choc : de longs morceaux, essentiellement instrumentaux (lorsqu'il y a une voix, c'est le plus souvent un texte chuchoté), des arpèges qui prennent leur temps avant d'exploser en de brefs passages saturés, un jeu de batterie très présent axé sur la caisse claire, et tout ca en 1991 ! Spiderland est déjà énorme en lui-même, mais sa date de sortie est littéralement incroyable. Alors que la planète rock se focalise à peine sur le grunge suite à la sortie de Nevermind, Slint a déjà dix ans d'avance (et plus encore, l'album est si moderne qu'il s'écoute encore aujourd'hui comme s'il était sorti la veille). Pas étonnant qu'il se soit progressivement vu attribué l'adjectif de culte (pour une fois justifié), puisque que complètement ignoré à sa sortie (évidemment), il a vu le rang de ses fans grossir au fur et à mesure qu'il entrait en phase avec les sonorités des 2000's.

 

Tout le post rock est contenu dans Spiderland : les harmoniques de l'intro de « Breadcrumb Trail », la longue montée en puissance des guitares de « Don, Aman », suivie de l'attendue violente explosion, les neuf minutes de « Washer », sans doute le titre le plus emprunté par Mogwai... Slint va même plus loin en enchevêtrant les rythmes complexes sur le magistral « Nosferatu Man » (que GT utilise en exemple dans son cours sur le tempo, c'est dire). Ajouter à cela un artwork génial de sobriété - une photo en noir et blanc sans nom de groupe ou d'album, les titres, et une petite annonce pour recruter une chanteuse, rien d'autre, pas une ligne sur les membres du groupe - et on obtient un album absolument indispensable. Non seulement le précurseur du post rock (2), mais aussi son meilleur représentant ! Et je suis passé à coté pendant 20 ans.... La prochaine fois, soyez sympa, faites tourner...

 

(1) ok, je débarque un peu, d'autant que le guitariste de Slint n'est autre que David Pajo, dont j'adore les albums folk...

(2) enfin, jusqu'à preuve du contraire...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité