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Blinking Lights (and other revelations)
18 juillet 2015

XXII

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La première face de cette cassette devait comporter Gish, le premier album des Smashing Pumpkins, en son intégralité. J’ai eu la bonne surprise de constater qu’il avait été remplacé (sans doute après l’achat en CD dudit Gish), par une Black Session de Juin 1993 probablement tirée d’une rediffusion radio. Si les live des Smashing Pumpkins sont toujours intéressants, celui-ci est particulièrement instructif, puisqu’enregistré juste avant que le groupe ne devienne très connu par les single de Siamese Dreams (« Today » sort en Septembre 1993), et deux ans avant le statut légendaire que lui confèrera le disque Mellon Collie and the Infinite Sadness. C’est donc en véritable groupe, pas encore totalement écrasé par l’ego de Corgan, et dans une salle relativement modeste (le fameux Studio 105 de France Inter) qu’on peut savourer une setlist composée d’une très bonne sélection des deux premiers albums  des Pumpkins. 

Cerise sur le gâteau, l’enregistrement est acoustique,  permettant de découvrir des versions relativement différentes des originales (« Siva » joliment étendue), mais surtout, effet paradoxal du débranchage des guitares, d’entendre une basse enfin mise en valeur et même quasiment groovy sur « Cherub Rock » ou « Suffer », titre assez représentatif du mésestimé Gish, album exploitant au mieux pourtant les capacités de chacun des membres du groupe. C’est le cas aussi sur ce Live, puisqu’on peut même profiter de secondes voix assez rares. Si la superbe version de « Dancing in the Moonlight » des Thin Lizzy dont nous parlions précédemment figure bien au menu, les trois derniers morceaux de la setlist chopée sur internet sont absents de la cassette qui se termine au milieu du très beau « Hummer », ce qui est fort dommage, notamment pour la reprise du « Kooks » de Bowie dont j’aurai bien aimé juger de la pertinence. Témoin d’une époque révolue où Corgan était encore maladroit dans ses interventions et où les problèmes techniques plombaient nombre de ses concerts, cet excellent live acoustique révèle en creux la cruauté du temps  dont nous sommes tous victimes, mais qui n’a particulièrement pas épargné le groupe de Chicago. Ce n’est sans doute pas un hasard si les Smashing Pumpkins arrêtèrent les prestations acoustiques après Adore, leur dernier grand disque. Ecouter des versions acoustiques des albums récents serait intéressant, mais à priori utopique tant ils semblent avoir été écrits pour une production surchargée si éloignée de ce qu’on entend sur cette Black Session…

 

 

 

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Nous parlions en cassette XX de ces groupes essentiellement connus pour un single, qui foisonnaient dans les 90’s. Sans aucun doute, si vous avez mon âge, vous rappelez vous du titre « Runaway Train » de Soul Asylum. Si je n’ai jamais exploré la discographie de Tripping Daisy suite à leur « I got a Girl », j’adorais tellement « Runaway Train » que j’ai emprunté plusieurs disques de Soul Asylum à la médiathèque, et en premier lieu celui qui fit leur succès, Grave Dancers Union (dont j’apprends aujourd’hui avec surprise qu’il s’agissait déjà de leur 6eme album).

 

Autant l’avouer, je ne m’en souvenais plus du tout (pas plus que les autres) et je n’étais pas vraiment confiant dans ce que j’allais redécouvrir… Et bien finalement, Grave Dancers Union, enregistré ici en son intégralité, passe plutôt bien, même s’il s’endort un peu sur son dernier tiers.  Lorsque le groupe joue dans un registre pop rock mélodique et entrainant, évoquant d’autres formations du genre comme Stereophonics, il est assez convainquant (« Somebody to Shove », « Without a Trace »).  On pense même parfois à Pearl Jam, pour les titres les plus pêchus (« Black Gold »). Las, Soul Asylum est loin d’avoir le talent de la bande à Vedder pour ralentir le tempo, et des balades comme « New World » émaillant Grave Dancers Union le rendent terriblement inégal. Du coup, il est peu étonnant que le groupe n’ait pas réédité la réussite de ce disque, et soit resté dans ce milieu de gamme que sont les premières parties de grands groupes, ou les têtes d’affiche de concerts locaux. D’ailleurs, qui sait que Soul Asylum existe encore, et a sorti son 10eme album en 2012 ?

 

 

 

Ainsi sur cette XXII eme cassette, censée être symbolisée par le L, ultime lettre du slogan Dust of Rock Makes you Roll, s’achève la première série d’enregistrements…. D’ores et déjà irrémédiablement accroché, je prolongerai l’enregistrement compulsif  pendant quelques années, en recommençant ma numérotation à la cassette 1 (où nous retrouverons des habitués de la rubrique, Alice Cooper et les Damned), pour finir, vaincu par la numérisation, au numéro 221. De quoi écrire encore un petit moment sur ce blog…..

 

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