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Blinking Lights (and other revelations)
29 septembre 2015

# 010 / 221

Violente et sombre cassette que celle-ci, qui débute par une petite remise en mémoire du live de Slayer, deux titres assez abordables finalement, dont on retiendra l’excellent riff de « Blood Red » (en oubliant ses solos égrillards).

 

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La suite est une première apparition de ce qui deviendra l’un de mes passe-temps favoris, le medley bricolé main. Soit l’enchainement d’extraits de chansons réalisé à l’aide d’un enregistreur double cassette, en essayant d’obtenir le plus de fluidité et de cohérence possible. J’ai par la suite enregistré des medleys de plus en plus longs, jusqu’à mettre en musique mon livre favori, le pavé CA de Stephen King (trois cassettes de 90 mn). Je parlerai peut être de ces cassettes spéciales dans des hors-série de cette rubrique, mais pour l’heure venons-en à ce Lionel the Killer’s Medley.

 Je vous ai déjà parlé de mon pote Lionel du Club de Judo, solide gaillard (d’où son surnom) qui m’avait notamment fait découvrir les Pixies. Je me souviens très bien avoir réalisé une cassette medley racontant sa vie (sans commentaires…) qui est sans doute perdue pour l’humanité (il doit l’avoir balancé depuis longtemps), mais il s’agit ici d’un simple enchainement d’extraits de morceaux de ses deux groupes favoris, Metallica et Nirvana, d’une durée de 10 minutes. Débutant par « the Call of Ktulu », il se poursuit avec des parties solo de deux titres de Metallica (dont l’un est surement « For Whom the Bell Tolls ») puis « Hit the Light » / Four Hoursemen » / « Motorbreath » et hop Nirvana avec « Milk it » / « Tourette’s » / « Negative Creep » et « Aneurysm ». La plupart des enchainements sont vraiment biens foutus (même si on sent quasiment toujours une petite baisse de volume à la transition), il faut dire que je recommençais l’enregistrement jusqu’à ce que cela me semble idéal. Entre la sélection des morceaux, des extraits, et l’enregistrement, je passais un temps fou à faire ces bricolages, et ces medleys sont de fidèles témoins de mon asociabilité totale à l’époque….

  

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Poursuivons avec une compilation de BO de films d’horreur bien kitch, intitulée Plus de Peur. Celle-là, je me souviens bien l’avoir empruntée à Cyril, un autre pote du Judo (de toutes manières, il n’y a que là-bas que j’avais des copains/copines, et les meilleures soirées de ma vie ont été pendant des années le lundi et le jeudi soir…). Cyril a été mon meilleur ami à Marseille, et à la différence de tous les autres, je suis toujours en contact avec lui (je précise que  notre amitié ne devait absolument rien à la musique, comme le prouve cette splendide compil).

Ce qui est étonnant avec ces morceaux, c’est qu’ils sont tous construits de la même manière : de courtes mélodies de synthé plutôt aigues, répétées en boucle avec quelques variations.  GT aurait surement une explication savante à nous donner sur ces similitudes et le fait, qu’effectivement, cette structure ou tonalité donne un sentiment de peur, ou au moins d’inquiétude. La seule à se démarquer, plus sombre, plus lente, est justement la plus marquante : le fameux Theme des Dents de la mer (d’ailleurs, les tempos les plus lents sont souvent les plus efficaces).

 

 

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Restons dans le Kitch avec ce vieil album de W.A.S.P, the Last Command. Si j’assume assez bien mon attachement pour the Crimson Idol, voire le Headless Children,  il n’y a pas grand-chose à sauver des trois premiers disques de W.A.S.P (celui-ci est le deuxième, sorti en 1985). Voix de corneille enrouée, hard rock basique oublié sitôt écouté (il n’y a guère que « Fistful of Diamonds » qui fasse un poil relever la tête) et surtout un sérieux malvenu quand on voit ne serait-ce que les pochettes… Du Motley Crue sans le fun, dont j’avais, malheureuse âme perdue, conservé les trois quart sur cette cassette…

 

 

 

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A mille lieux de la rebelle attitude de pacotille du sieur Blackie Lawless (ah ah), arrive en ces bandes l’un des rares génies de notre époque, Trent Reznor, avec l’un des disques les plus importants des 90’s, the Downward Spiral, dont j’avais retenu une très curieuse sélection : un mélange des titres les plus abrasifs du disque (« Mr. Self Destruct » et ses poings dans la gueule) et des plus tranquilles (le magnifique « A Warm Place »), mais sans « Hurt » ! On pourrait se moquer de cette faible part accordée au chef d’œuvre de Nine inch Nails, mais j’y vois plutôt au contraire une preuve de mon intérêt pour la musique grandissant et mutant à vitesse grand V en une passion dévorante. Songez à ce que j’écoutais à l’époque (et cette cassette le prouve), et à ces quelques titres comprenant une part d’électro, de metal indus, de new wave, tant de choses inconnues pour moi (et soit dit en passant beaucoup plus violents que ma soit disant limite Slayer). C’est l’un des talents de Trent Reznor, comme l’écrit si bien Thom dans son incontournable article - article qui rend d’ailleurs caduque toute tentative de véritable chronique de ce disque de ma part. Je préfère vous laisser écouter, si cela vous tente, la reprise d’ « Eraser »  que j’ai posté sur ce blog, preuve que je su par la suite replacer the Downward Spiral à sa juste place dans ma discographie…

 

 

 

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Commentaires
B
Ils sont passés en 2018 à l’Olympia mais je ne connaissais pas bien à l’époque sinon j’y serais allé. J’espère les voir dans une vraie salle, n’appréciant pas les festivals quels qu’ils soient surtout si c’est pour côtoyer des spectateurs venus écouter autre chose.
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X
Amusant! J'ai également réécouté the Downward Spiral au casque il y'a peu et il n'a rien perdu de sa force démoniaque! Au point que plusieurs morceaux font toujours froid dans le dos, 28 ans après leur parution, notamment Reptile.<br /> <br /> J'ai vu Trent Reznor et sa troupe à Rock en Seine en 2013 (où ils n'étaient pas tête d'affiche!) et juste avant le dernier morceau, Hurt, des spectateurs lançaient: "chut!" ou "taisez vous!" pour un meilleur recueillement!
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B
J’ai réécouté The Downgard Spiral au casque, sans distraction aucune et ça valait le coup. C’est du génie, je me suis même surpris à me concentrer sur les paroles. Un album d’une complexité incroyable, je sais qu’à l’époque il a eu du succès. Ça me fait marrer toutes les reprises de Hurt qui rendent le morceau « joli »…
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