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Blinking Lights (and other revelations)
29 septembre 2015

Les Propositions d'HELLO DARKNESS #20 (Aout 2015)

 

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WIRE - Wire

 

En écoute: DEEZER

Proposé par Julien.

Mon avis:

Ma rencontre avec Damien est due, en plus de la chance, à des gouts assez similaires bien qu’éclectiques. Progressivement, doté d’une culture musicale plus solide que la mienne, Damien me conseillera de nombreux classiques du rock ayant influencé plus ou moins directement la musique qui nous fait vibrer (en premier lieu le rock indé des 90’s et le post rock). Parmi eux un Pink Flag de Wire qui m’avait laissé de marbre, et dont je n’ai plus aucun souvenir.

Je ne sais donc pour quelle raison j’ai suivi l’avis de Julien il y quelque temps, et posé une oreille sur la dernière production de ce vieux groupe, mais bien m’en a pris. Dès l’introduction de « Blogging » et son rythme Pinbackien, j’ai été happé par Wire : il faut dire que cet album est un condensé de tout ce que j’aime en musique. Des titres bien rythmés, avec un coté répétitif et de bien bonnes parties de basse, tout en ne négligeant pas les mélodies de guitares (« Burning Bridges »), sans compter de fréquentes et savoureuses immersions dans mon cher son 90’s qui m’a évoqué les meilleures heures du label Matador. De quasi pop courts (« High ») en développements plus tendus (« Sleep-walking »), tout m’a semblé pertinent, jusqu’à un énorme « Harpooned » final, morceau à la fois hypnotisant et violent donnant l’irrésistible envie de repartir pour un tour de Wire. Une excellente surprise qui va me forcer à m’intéresser tôt ou tard au reste de la discographie du groupe, divisée en trois périodes courant sur une quarantaine d’années.

 

 

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THEE OH SEES - Mutilator Defeated at Last

 

En écoute: YOUTUBE

Proposé par Damien.

Mon avis:

Habituellement, le garage rock pratiqué par des groupes comme Thee Oh Sees n’est pas vraiment mon truc. J’ai d’autant plus de mal que les Californiens (à l’instar de Ty Segall par exemple) sont extrêmement prolifiques, à peu près un album par an depuis dix ans, ce qui à mon avis est trop pour être honnête. Le groupe faisant cependant la quasi unanimité auprès de mes collègues blogueurs (même d’horizons assez divers), je dois en conclure que la qualité de leur musique n’est pas en cause, mais que je ne suis simplement pas touché par ce style. J’en voulais pour preuve mon indifférence à Floating Coffin, dont j’avais pourtant multiplié les écoutes suite à sa qualification de Chef d’œuvre par Damien, pourtant assez avare de ce type d’enthousiasme ces derniers temps. Tellement avare que je ne pouvais faire autrement qu’écouter l’un des rares disques du mois qu’il m’ait proposé cette année, et qui se trouve être le Thee Oh Sees 2015, Mutilator Defeated at Last.

Et là, stupeur, je découvre un disque assez captivant, beaucoup plus accrocheur en tout cas que le souvenir que j’avais du groupe (y compris du concert à Nîmes de cette année, fun mais relativement linéaire). J’ai même réécouté le Floating Coffin pour voir si je n’avais pas laissé passer quelque chose, mais non, la différence m’a sauté aux oreilles. Si Thee Oh Sees s’appuie encore évidemment sur son savoir faire en matière de garage agressif, reverb sur la voix et fuzz à gogo (« Withered Hand », « Rogue Planet »), il ose explorer plus avant ses penchants pour le stoner ou le Krautrock, soit en cocktail explosif (« Lupine Ossuary »), soit en pistes plus axée sur un style (le très psychédélique « Sticky Hulks », un « Palace Doctor » faisant furieusement penser à du Can), voire en innovant comme sur la surprenante et très réussie sucrerie « Holy Smoke ». Outre le coté réjouissant de cette diversité, elle permet de mieux isoler chaque partie des musiciens et de mieux savourer leur immense talent technique, d’autant que Mutilator Defeated at Last est très riche en riffs redoutables, tel celui ouvrant « Turned out Light », bien restée en mémoire depuis le TINALS.

Un disque court enthousiasmant qui pourrait bien être « mon » Thee Oh Sees, tout comme Twins est « mon » Ty Segall.

 

 

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A PLACE TO BURY STRANGERS - Transfixiation

 

 

En écoute: DEEZER

Proposé par Xavier (sur les bons conseils des collègues du CDB).

Mon avis:

Déjà quelques années que les New Yorkais d’A Place to Bury Strangers portent haut et surtout fort l’étendard du Shoegaze Noisy, avec une belle réussite critique. De mon coté, si je reconnais leur talent et apprécie la plupart de leurs chansons, je ne suis pas un fan absolu du groupe. Il faut dire que malgré leur influence énorme auprès d’une bonne partie de ma discothèque, les Jesus and Mary Chain et My Bloody Valentine - qu’on entend alternativement toutes les deux chansons sur ce Transfixiation - ne font pas partie de mes groupes cultes.

APTBS excelle dans la composition artistique de l’agression sonore, utilisant la guitare électrique comme d’autres la perceuse. Le titre le plus fascinant de ce disque, le fort bien nommé « Deeper », sonne d’ailleurs comme l’équivalent musical d’un chantier, avec ses marteaux piqueurs en action, ces explosions profondes et cette voix d’outre tombe sacrément malsaine, à laquelle semble répondre en écho le très bon et inquiétant instrumental « Lower Zone ». Toute idée de mélodie est évidemment broyée dans ce pilonnage sonore intensif, ce qui explique sans doute la réserve que je porte à cet album, comme au son du groupe en général. Mes morceaux favoris sont d’ailleurs ceux qui s’éloignent de ces guitares vrillantes pour insister sur une grosse basse linéaire façon Joy Division, « Supermaster » et « Now it’s over ». En clair Transfixiation est hautement recommandable, mais pas pour toutes les oreilles…

 

 

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