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L’histoire est connue : après un refus catégorique de Billy Corgan d’utiliser « Today » pour sonoriser un spot de pub, les Jean Levis recrutèrent un groupe pour composer un morceau qui s’en rapprochait suffisamment tout en évitant le procès pour plagiat. On peut dire que Stiltskin a rempli parfaitement le contrat avec « Inside », qui devint en plus un énorme tube de l’année 1994 - concurrent du « Glory Box » dont on parlait l’épisode précédent en ce qui concerne la rotation lourde sur les ondes radiophoniques. Déjà un peu gavant à la base, le fait d’avoir dû écouter en boucle « Inside » à l’époque explique facilement que je ne l’aie pas retenu parmi ma brève sélection de the Mind’s Eye. Pour les quelques morceaux subsistant que je redécouvrais complètement, difficile de mieux les décrire que ce joli billet trouvé sur le net : l’effort vain d’un groupe tentant de surfer sur les vaguelettes d’un mouvement déjà mort. D’ailleurs, les deux derniers titres m’ont beaucoup plus fait penser à U2 qu’à Nirvana. Avec, il faut bien l’avouer, plutôt pas mal de réussite en ce qui concerne « When my Ship Comes In »…
Pas grand-chose d’intéressant à dire sur cette vieille compilation des Who - Meaty Beaty Big and Bouncy - rassemblant leurs titres les plus connus de la première époque. Juste le plaisir de se demander une nouvelle fois comment Keith Moon a pu placer autant de roulements sur une chanson aussi calme que « Happy Jack »…
Je l’avais expliqué en cassette IX au sujet d’un bref extrait de No Prayer for the Dying, je suis un peu passé à côté d’Iron Maiden à l’époque où j’écoutais du Hard Rock. Pourtant, en témoigne la très large place accordée à ce A Real Dead One, je n’étais pas insensible à leur sens du tube, celui qui les avait consacré comme l’un des plus grands noms (et des plus gros vendeurs) du style. Chacun des neufs albums studio ayant précédé ce Live contenait au moins quelques hymnes intemporels, et l’on eut pu espérer une sorte de Best of ici. C’était sans compter une production étrange (surement dictée par des raisons financières), qui verra en cette année 1993 sortir non seulement deux live séparés, mais en plus consacrer chacun à une période donnée du groupe, A Real Dead One héritant de celle couvrant les cinq premiers albums. Soit exactement la même que le Live After Death sorti en 1985, les deux disques ayant donc logiquement une setlist très similaire. Il semblerait alors que ce Real Dead One ne soit pas forcément de la plus grande utilité, mais il faudrait pour en juger le comparer à son prédécesseur, ce que je n’ai pu faire.
Qu'importe, ce disque démarre très fort: « the Number of the Beast », soit un hymne à gueuler en chœur, ce dont le public ne se prive pas, et « the Trooper », qui enfonce le clou. Riff de guitares originaux et exécutés avec brio, basse bondissante géniale (sans doute ce qui démarque le plus Iron Maiden de ses concurrents, Steve Harris étant en plus le principal compositeur du groupe), public en folie, c’est le témoignage d’un concert massif de Hard au sommet qu’on réécoute sur bandes. La suite sera parfois moins convaincante, mais souvent à la hauteur de cette entame (« Running Free », « Run to the Hills », encore un enchainement fulgurant) même si je dois avouer que sur une face de cassette j’ai eu tendance à me lasser un peu (je dois être trop vieux…). J’attends cependant avec une certaine impatience de redécouvrir le jumeau maléfique de cet album, A Real Live One centré sur la période 1986-1992, et dont la setlist inscrite sur ma cassette numéro 29 promet du lourd…
Cela faisait longtemps qu’on n’avait évoqué Motley Crue, et ils ne nous avaient pas forcément manqués. Cela dit, quoi de plus logique que d’enchainer du Hard rock du début des 80’s avec du Glam Rock de la fin de cette même décennie (Ils ne le savent pas encore, mais pour Nikki Sixx et ses fêlés de potes, c’est d’ailleurs le début de la fin). Avant de découvrir ce Dr Feelgood plus en détail cassette suivante, habituons nous un peu avec le morceau « Dr Feelgood » qui, ma foi, a bien traversé les années dans ma mémoire. Il pourrait presque prétendre au Appetite for Destruction, avec cette guitare rythmique étonnement similaire à celle des collègues de Guns N’ Roses. Manque un brin de classe tout de même…