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Blinking Lights (and other revelations)
14 décembre 2015

Les Propositions d'HELLO DARKNESS #22 (Octobre 2015)

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MENSCH - Tarifa

 

 

En écoute: DEEZER

Proposé par Xavier.

Mon avis:

Hey Vale, ça fait plaisir d’avoir des nouvelles, ça faisait un moment… On s’éloigne de plus en plus, tous les deux, non ? J’ai écrit plusieurs fois combien Mute m’arrachait le cœur. C’était le temps où tu étais seule, où je t’avais pour moi, ou presque. Puis tu as trouvé une âme sœur, et progressivement avec elle un équilibre basse / guitare parfait. La danse a remplacé la rage, ce fut Mensch : la critique a aimé, le public aussi, c’est normal, vous êtes douées et le disque était bon. Aujourd’hui, Tarifa, porté par l’excellent single du même nom,  creuse le sillon de ce mélange dansant de Cold Wave et de Transe africaine. La tension n’est plus là, la tristesse a quasiment disparu, on la devine sur « Saudade » et son lent tempo (mon titre favori, évidemment) et aussi un peu sur « Dusk » (tu as toujours su terminer tes disques en beauté). Entre les deux tu sembles apaisée, tant mieux. Jusqu’à chanter en français au sujet d’un cocktail, ou d’un journal, ou d’un truc parisien, tant pis (« l’indolence des fins de soirées », sérieux ?). « After Love », l’excitation retombe, toujours. On peut danser, bien sûr, et le public va venir, nombreux. D’ailleurs quand j’ai voulu te voir, en première partie d’un truc à la mode que je ne connais pas, c’était déjà complet. On s’éloigne, c’est comme ça. J’ai toujours préféré avoir le cœur arraché…

 

 

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51 BLACK SUPER - Bigger

 

En écoute: DEEZER

Proposé par Julien.

Mon avis:

Impossible de ne pas y penser dès la première écoute : l’album de 51 Black Super ressemble à du H-Burns énervé. Et, vérifications faites, c’est exactement ce qu’il est, puisque ce groupe est une échappée récréative de Renaud Brustlein et quelques potes qui expédient 11 titres en moins d’une demi-heure. A première vue, Bigger vient justement corriger le manque de folie qui nous avait empêché d’adhérer au récent Night Moves, le groupe balançant un garage échevelé sans trop réfléchir avec un son 90’s brut de fonderie. Sauf que, décidément, Bigger nous laisse exactement sur la même impression mitigée : il a tout pour plaire, et chaque titre pris séparément est plutôt enthousiasmant, mais il peine à séduire dans son ensemble malgré sa courte durée à cause d’un certain manque de relief : style et format des chansons sont trop similaires et la répétitivité fini par nous perdre. D’autant que Night Moves est encore bien dans nos mémoires, et que la ressemblance des compositions (dans le chant notamment) est extrêmement marquée. C’est d’autant plus regrettable que les quelques titres qui s’écartent de ces sentiers battus sont vraiment bons : « Suburbs » ressuscite le Sparklehorse saturé de Good Morning Spider et « Spirits underground » évoque le Jay Mascis inspiré, autant dire que les références sont solides. Dommage qu’elles soient si rares, laissant Bigger au rang d’agréable divertissement vite sorti des mémoires. Possible d’ailleurs que 51 Black Super n’ai pas eu d’autre ambition….

 

 

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LOW - Ones and Sixes

 

En écoute: DEEZER

Proposé par Damien.

Mon avis:

A la première écoute, j’ai trouvé ce disque uniformément plat. Il a glissé dans mes oreilles sans qu’aucune aspérité, positive ou négative, ne vienne chahuter mon encéphalogramme. Cela dit, aucun des disques de Low sorti après 2000, même ceux largement salués (Trust ou the Great Destroyer), ne m’a vraiment marqué (1).  De leur coté, Damien comme Julien ne tarissaient pas d’éloges sur ce Ones and Sixes, mais ils ont eu cet avis sur chacune des sorties du groupe depuis que je les connais.  Pour essayer de faire la part des choses, je décidais d’effectuer un petit sondage qui confirma la tendance. Les grands fans ont adhéré sans réserves, retrouvant avec plaisir les fondamentaux du groupe, à savoir cette double voix inimitable et superbe, et ces compos dépouillées et subtiles. Les autres, n’ayant jamais adhéré au groupe, ou ayant lâché depuis quelques années, se sont emmerdé pendant une heure.

 

Par la conscience professionnelle que je dois à mes nombreux lecteurs, j’ai ensuite réécouté plusieurs fois Ones and Sixes, et il m’a paru un peu moins linéaire que précédemment. Certains morceaux, principalement au tempo plus rapides et chantés par Alan Sparhawk, m’ont semblé difficilement défendables, voire carrément nuls (« No end », « What part of me », « Kid in the Corner »). La simplicité est une grande qualité, mais si on ne l’habille pas d’un peu de tension ou de mélodie, elle sonne bien creux…. D’autres titres, surtout en début d’album, sont, hors contexte, plutôt bons (« Gentle », « Congregation », avec cette délicieuse torpeur qui est la marque de fabrique de Low). Mais l’ensemble ne peut se départir de cette impression de routine, de savoir faire gentiment appliqué, de vieux groupe installé à l’immuable recette. Savoureuse pour les uns, qui souligneront la rareté d’une carrière de 20 ans sans faux pas majeur. Insipide (2) pour les autres, qui iront chercher ailleurs un peu d’excitation….

 

(1)   en fait, j’adore the Long Division, mais je n’ai écouté aucun autre disque d’avant 2000, donc ca ne veut pas dire grand-chose…

 

(2)   Adjectif constituant l’intégralité de la critique de Thom, et fort bien trouvé à mon avis…

 

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