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Blinking Lights (and other revelations)
7 juillet 2020

the Correct Use of Sax: SEX SWING, LONKER SEE

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SEX SWING - Type II

 

Type II est un album urbain et désespéré, un condensé de post punk lancinant aux vagues puissantes qu’on entend venir de loin sans pouvoir les éviter. La guitare semble une sirène d’ambulance (« Skimmington Ride »), le chant est monocorde, le saxophone hurlant lance des appels fous à la révolte. On dirait Joy Division réinterprétant le Fun House des Stooges en plus glauque, pas besoin des paroles pour comprendre que le « Valentine's Day at the Gym » se passe mal. Les chansons s’éternisent, entêtantes, et l’on se sent délicieusement coincé dans cet univers gris, à la limite du Krautrock. Limite franchie sur le dernier titre, magistral « Garden of Eden - 2000 AD » de 8 minutes où la voix se traine tel un zombie entre des murs d’autos fracassées, que l'on quitte à regret sur un ultime vacarme . Sex Swing compose un album qui, comme sa pochette, révulse autant qu’attire. Et qui, une fois goutté, ne nous lâche plus.

 

 

 

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LONKER SEE - Hamza

 

One Eye Sees Red, précédent disque des  Polonais Lonker See, nous avait déjà ravi les oreilles avec ses deux longs titres d’ambient psyche rock d’une vingtaine de minutes, mais ils font encore mieux cette année sur Hamza, album qui, tout en gardant l’exigence expérimentale du groupe, est à la fois plus varié et plus abordable. Débutant sur un morceau calme, presque folk indé, Hamza accélère progressivement sa rythmique répétitive, basse profonde et batterie au riche jeu de caisse claire, jusqu’à un « 3-4-8 » plus noisy et brutal évoquant nos chers compatriotes de Trunks. Le saxophone amène toute une palette d’ambiances, entre dissonances et accents orientaux qui font l’originalité de cette première face. « Hamza » est d’ailleurs assez apaisée, voyage mélodique avant une deuxième partie plus intense. La durée des titres s’allonge encore, et on entre de plein pied dans un post rock où les digressions et éruptions bruyantes contrastent avec un chant féminin plutôt mélodique. On pense alors à Godspeed you Black Emperor !, spécialement sur « Earth is Flat » où la puissante marche forcée des instruments provoque une tension forte ne cessant que dans un chaos noisy assez insoutenable. Lonker See nous offre là une belle occasion de sortir des sentiers battus.

 

 

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