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Blinking Lights (and other revelations)
7 juillet 2022

# 167 / 221

167 

 

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Je ne sais plus trop comment ni quand j’ai découvert Death in Vegas, peut-être en 1999 lors de la sortie de leur second album, the Contino Sessions, qui avait eu beaucoup de succès. C’est le son d’une époque, un electro rock qui me semblait assez novateur, en tout cas pour moi qui m’aventurait assez peu alors vers ces sonorités où s’imposaient sample et boite à rythme. Pour me séduire, les guitares et basse étaient, elles, bien réelles, et dispensaient riffs entêtants et groove irrésistible, une formule déjà présente sur « Opium Shuffle » ouvrant cette cassette, un extrait du premier album de Death in Vegas, Dead Elvis , dont je n’avais retenu qu’une petite moitié. Des titres assez éparpillés d’ailleurs, avec du pur reggae (« GBH »), de la musique planante aux arpèges répétitifs façon Air (« 68 Balcony ») et ces fameux brulots pour danser, nettement plus enthousiasmants, tel ce « Dirt », sommet d’un album prometteur mais encore un peu vert. Les tubes viendront deux ans, et, en ce qui concerne cette rubrique, 8 épisodes après.

 

 

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Amusant l’enchainement de Dead Elvis avec un autre représentant de cette veine electro rock qui semblait à la mode à cette époque puisque Psyence Fiction est sorti un an après, en 1998.  James Lavelle, DJ et fondateur de label, réuni quelques invités prestigieux de la scène britannique dans un projet qu’il appelle UNKLE, un peu à la manière d’Ivo Watts Russel et ses This Mortal Coil (la rythmique et la tonalité ambient de « Unreal » n’est pas sans rappeler le 4AD 90’s d’ailleurs). L’éclectisme est de mise sur ce genre de disque, entre pure electro (« Celestial Annihilation », sombre et posée) et guitare électrique agressive (ultra rapide « Nursery Rhyme »), mais le tout garde sa cohérence grâce au grand maitre d’œuvre qu’est DJ Shadow, alors au sommet de sa gloire après avoir sorti le culte disque Endtroducing… (1996), ici à la composition sur l’ensemble des morceaux. Ce n’est pourtant pas pour lui que j’empruntais Psyence Fiction mais, ceux qui me connaissent l’auront deviné, pour le featuring de Thom Yorke sur l’émouvant et désolé « Rabbit in your Headlight » porté par le chant et le piano lugubre du leader de Radiohead, dernier et meilleur titre de l’album. Seul à rivaliser « UNKLE Main Title Theme » et ses arpèges réjouissant lancent les hostilités d’excellente manière. Comme pour le précédent disque chroniqué, je fus encore timide à la découverte de Psyence Fiction, en témoigne une sélection restreinte sur cette cassette, mais je l’achetais plus tard dans sa belle édition CD limitée, de même que le 3eme album, War Stories (2007). Je n’ai pas écouté la suite discographique de James Lavelle, qui renouvelle les membres d’UNKLE pour chacune de ses régulières sorties, la dernière datant de 2021.

 

 

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Parmi les fans de Pink Floyd qui sont, assez souvent, bien relous, existe une catégorie à part qu’il convient de fuir absolument : ceux qui considèrent que leur premier album est le meilleur, et que sans Syd Barrett le groupe était nettement moins bon. The Piper At The Gates Of Dawn, principalement composé par le barde fou avant qu’il aille essayer des chemises à manches qui se croisent dans le dos, est forcément à part dans une discographie que je ne maitrise que très partiellement, mais son côté expérimental abouti autant à de brillantes parties, surtout pour un jeune groupe, qu’à de courts extraits qui font pâle figure face aux développements maitrisés des futurs albums. Le mélange de chœurs à la Beatles (qui sortaient au même moment le Sergent Pepper), de la guitare bluesy, des solo d’orgue psychédéliques et du folk délirant façon Gong (flagrant sur « the Gnome ») est assez unique et aléatoirement réussi. L’introductif « Astronomy Domine », peuplé de dissonances et à l’architecture complexe, est assez impressionnant, là où certaines comptines comme « the Scarecrow » évoquent les décevants morceaux des Who cherchant leur second souffle. The Piper At The Gates Of Dawn ne m’a pas semblé bien marquant à la réécoute, mais sans doute que le retenir intégralement sauf sa pièce maitresse, le « Interstellar Overdrive » de 10 minutes, n’était pas le meilleur moyen de l’appréhender.

 

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Bonjour. Je me sens sur la même longueur d'onde que toi à propos des fans incorruptibles du Floyd avec Syd Barrett. J'ai l'impression qu'il règne un certain snobisme parmi eux come si Pink Floyd n'avait pas été capable d'atteindre à nouveau ce niveau artistique par la suite et qu'il l'aurait tronqué pour une approche plus commerciale ce que plusieurs de leurs albums ultérieurs contredisent formellement. Que l'on songe à la brillance de Dark Side of the Moon (1973) ou de Wish You Were Here (1975). Comme quoi, l'expérimentation et le grand public peuvent faire bon ménage.<br /> <br /> En revanche, je pense qu'il n'y a rien à jeter dans ce premier disque, les "comptines" comme the Scarecrow ou the Gnome valent autant que les morceaux plus audacieux type Interstellar Overdrive et servent même de répit à côté d'eux. Ajoutons les premiers singles Arnold Layne ou See Emily Play parus avant le disque et l'on obtient la contribution indéniable à l'histoire du rock par Syd Barrett. <br /> <br /> Par contre, je suis moins fan de ses albums solo comme the Madcap Laughs (1970), plus difficile d'accès.
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