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Blinking Lights (and other revelations)
23 décembre 2022

# 175 / 221

175

 

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Ça devait quand même être quelque chose ! Voir Marilyn Manson en tournée en 1999, le decorum grandiloquent avec flammes de l’enfer et croix géante, les flics qui grouillent et le public qui s’amasse pour gueuler « we hate love, we love hate ! » à la suite du grand gourou peinturluré. Et surtout entendre un enchainement de tubes tirés des trois énormes premiers albums de Manson et sa clique de cinglés, qu’on retrouve évidemment dans the Last Tour On Earth, témoignage d’une rock star au sommet de sa gloire. Les « Rock is Dead », « the Beautiful People », « Sweet Dreams (are made of this) », j’en passe et des aussi bons, exécutés fidèlement avec un brin de violence supplémentaire, pour frimer. Quelques surprises de temps en temps, un peu d’acoustique, un inédit lorgnant vers le new metal, et ce « Lunchbox » bien prolongé avec Twiggy Ramirez en Monsieur Loyal pervers. Souvent la parution d’un premier live d’un groupe referme un chapitre de son histoire, mais combien ont deviné que l’intitulé de celui-ci avait des reflets prophétiques ? Le siècle à venir digèrera Marilyn Manson lentement mais surement, comme tant d’autres avant lui. 

 

 

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Peu amateur du célèbre TNT, j’étais curieux d’écouter les albums précédents de Tortoise qui dans mon souvenir avaient plus été à mon gout. A Digest Compendium of the Tortoise’s World, compilation regroupant des extraits des deux premiers disques ainsi que des faces B de cette période n’a beau avoir été enregistré qu’à moitié, elle m’a effectivement plus séduit, faisant un mélange intéressant de post rock et de free jazz, à l’image du titre « Cornpone Brunch » en parfaite synthèse de la musique ici proposée. Certes on n’échappe pas à quelques longueurs ou xylophones un peu lourdingues, mais l’essentiel est composé de boucles répétitives assez captivantes, évoquant tantôt Mogwai pour les guitares, tantôt Arab Strap pour l’ambiance générale (sur « Reservoir »), tout en gardant une singularité forte. Une bonne surprise dont nous verrons dans quelques épisodes si elle a perduré sur l’album suivant.

 

 

 

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Deux ans après un Avenue B que j’avais trouvé sacrément surcoté à la réécoute (épisode #161), Iggy Pop sort Beat Em Up, et c’est comme s’il avait voulu prendre à revers tous les gens qui avaient encensé sa conversion crooner, ce qu’il assène dès l’introductif « Mask » et sa paire rythmique bourrin au possible. Composé avec un illustre inconnu (le guitariste Whitey Kirst), Beat Em Ep lorgne donc la plupart du temps vers le metal, dans un genre qui était déjà ringard en 2001 (c’est pas compliqué, « Talking Snake » pompe sans vergogne « Nothing Else Matter »). Les gros riffs sont efficaces mais sacrément éculés, et l’énergie plaisante déployée par le Pop handicapée par une production timide (il y a plus de violence dans une seule chanson des Stooges que dans cet album). La ballade « Football » quant à elle lorgne sur la simplissime mais culte « the Passenger », bref, c’est sympatoche mais ça casse pas trois pattes à un iguane, et une fois la réécoute de ce demi Beat Em Up passée on en aura instantanément tout re-oublié. Pas sûr que ça le rende toutefois moins recommandable que son prédécesseur…

 

 

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