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Blinking Lights (and other revelations)
19 janvier 2023

# 177 / 221

177

 

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Si Let’s Dance concentre souvent les critiques sur la mauvaise période de David Bowie, les fans savent bien que le titre peu envié de pire album de sa discographie se dispute entre Tonight et son successeur, Never Let me Down. N’ayant retenu évidemment qu’une portion minimale de ceux-ci et n’ayant aucune envie de les réécouter, je ne trancherais pas même si de tout temps j’ai attribué ce déshonneur à Tonight. Plein de reprises inutiles, du single taillé pour les radios FM 80’s (« Blue Jean »), un reggae chanté avec Tina Turner (« Tonight »), le manque d’inspiration du génie est criant. Un seul titre aura traversé les années pour figurer dans la setlist du concert lyonnais de 2003 : « Loving the Alien », que je n’aime pas et n’avais donc pas retenu ici.

 

 

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En 1994, Beck, porté par le succès de son morceau « Loser », sort trois albums d’un coup. Mellow Gold, que nous verrons prochainement, One Foot in the Grave, bon disque de folk blues réécouté en épisode #123, et ce Stereopathetic Soulmanure, accumulation foutraque de chansons Lo Fi certainement composées dans la décennie précédente. Des 25 courtes pistes de cet album je n’en avais retenu que 7, pour la plupart des morceaux de country avec de la slide guitar, mais aussi un peu de folk en arpèges et d’antique country avec du banjo (amusant « Satan Gave me a Taco »). Tout ceci est sympathique mais rien d’original, la personnalité de Beck ne ressortant que lors d’un extrait live en forme de blague, le déjanté rock « Ozzy ». Stereopathetic Soulmanure s’avère donc un disque mineur, sorte de compilation des premières heures du songwritter.

 

 

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Nous avons déjà évoqué la riche carrière discographique de Tanya Donelly en cette rubrique, et nous l’avions laissé en épisode #055 alors qu’elle se lançait en solo sur le joli Lovesongs for Underdogs, sur lequel on trouvait encore trace du rock indé qui avait fait précédemment son succès. 4 ans après, le successeur Beautysleep est à l’image de son artwork : propre et paisible. Slow, pop down tempo ou power ballad s’étalent sans vraiment marquer. Seules « the Shadow » et surtout « Moonbeam Monkey » parviennent à installer une ambiance plus sombre et intéressante, toujours sur un tempo lent mais où Tanya Donelly parvient à chanter sur un ton grave inhabituel là où ses envolées aigues sont souvent limite sur les autres morceaux. Beautysleep marque à sa sortie le déclin d’une artiste qui n’en reste pas moins attachante.

 

 

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Il y a 3 épisodes, nous évoquions ma confusion entre Suede et Pulp, indiquant qu’un seul album de leurs discographies respectives avait su trouver grâce à mes oreilles. Or, contre toute attente, et très certainement à contre-courant de l’immense majorité des amateurs du groupe, cet album n’est autre que le premier de Pulp, le méconnu (il me semble) It, sorti en 1983. Surprenant car on est quand même pile dans ce qui m’indiffère voire m’irrite au plus haut point habituellement, c’est-à-dire de la pop vaguement arty, des années 80, avec aucune trace de tension, tout juste une vague mélancolie qui court sur quelques morceaux. Il y a même un brass band sur un titre particulièrement joyeux (« Love Love ») ! Mais voilà, le dépouillement de l’ensemble, quasi folk par moment, associé au chant aussi magnifique qu’émouvant de Jarvis Cocker, m’apaise et me séduit, surtout sur les deux premiers extraits (je n’échangerais pas « Wishful Thinking » contre tout le classique This is Hardcore). Un album racheté en CD par la suite et dont je ne me suis jamais lassé, d’autant qu’il est assez court (7 titres sur le LP original, 8 sur la réédition CD sortie… 11 ans après !)

 

 

 

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Commentaires
B
Beck j’adore, mais je suis loin de tout connaître, ma porte d’entrée fut le film Inland Empire de Lynch, le morceau Black Tambourine de l’album Guero auquel j’ai un attachement particulier de fait. Il était programmé à Fourvière en 2020, mais étrangement en voyant des vidéos de live, ça me semblait moyen en live.
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