Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blinking Lights (and other revelations)
12 octobre 2023

KRAKEN + YEAR of the EARTH DOG - Samedi 07 Octobre 2023 - La Triperie - LYON

375182021_770558098410773_1533785121087447552_n

 

Après un premier concert encourageant au Farmer en Mai 2022, Kraken avait hâte de remonter sur scène pour éprouver un peu plus une setlist agrémentée de deux nouveaux morceaux. Et c’est la Triperie, scène habituelle de mon premier groupe Hello Darkness, qui nous accueillais pour un co plateau avec Year of the Earth Dog. Mené par Hugo Ferrante, que mon ami Denis m’avait présenté il y a déjà quelques années, le trio estampillé Cold Wave m’avait fait forte impression l’unique fois où je l’avais vu jouer dans un bar du quartier de la Guillotière. Sans me souvenir en détail de la musique interprétée, j’avais alors eu envie de partager une scène avec eux, ce qui se concrétisais donc en cette soirée après plusieurs tentatives avortées.

Je vous épargne les détails du chargement du matériel, de l’installation sur scène et des balances, routine aujourd’hui bien rodée et qui se déroula sans encombre. Comme d’habitude à La Triperie nous devions baisser notre volume drastiquement (je matais mes cymbales avec scotch et sopalin) et garder un œil sur le chrono, l’arrêt du gros son étant toujours prévue à 22h30, deux contraintes qui auront une légère influence sur la qualité de notre set.

 

IMG_20231007_204011

 

Pour l’heure c’est Year of the Earth Dog qui attaque tambour battant la soirée, enfin façon de parler puisqu’il n’y a pas de batteur mais des pistes rythmiques lancées depuis des machines. C’est Lesly qui en assure la gestion tout en jonglant avec un jeu de basse redoutable, lui conférant un rôle autrement plus important qu’un simple pousse-boutons, comme aiment l’appeler ses collègues pour le charrier. A gauche de la scène, derrière une impressionnante collection de pédales, Gael tient la guitare, tandis que le centre de la scène est bien occupé par Hugo, chanteur charismatique qui ne ménage pas sa peine dans l’interprétation de titres pour la plupart très énergiques. Assez loin de l’étiquette stylistique annoncée, voire des enregistrements trouvables sur le net, mais conforme à mon souvenir, le set des Year of the Earth Dog est en en effet très rock dans l’esprit, avec une base rythmique soutenue, une guitare souvent saturée et un chant appuyé, voire aboyé, entre deux séances de sautillements et trois gorgées de bière. Loin d’être à l’arrache, l’interprétation est carrée autant que dynamique, la setlist réservant aussi une place à une émouvante ballade et à une reprise de Pigalle où les trois voix mêlées impressionnent. Maitrise du son, énergie déployée, puissance du chant, autant de qualités à l’actif de ce trio qui nous montrent le chemin restant à parcourir pour le nôtre.

 

photo Denis 1

 

Nous investissons la scène avec un peu de précipitation, devant un public restreint mais de haute qualité. Julien nous a fait l’amabilité de sa présence pour voir ce qui se trame derrière le dos d’Hello Darkness, Constance, Fred et Bastien sont fidèles au rendez-vous, Denis et Juliet sont venus en famille pour un double set copinage.  L’ambiance se détend donc assez rapidement une fois les premiers titres bouclés, même si nous sommes victimes de la traditionnelle accélérite de concert augmentée par le chrono Triperie qui tourne dans le fond de nos cranes. Résultat, des tempo démentiel sur bon nombre de chansons, menant parfois à une explosion finale (« Cold Blood » et « Ferociter » dans la douleur de mon côté) et à quelques pains inhabituels. On peut y ajouter les coups de baguettes approximatifs donnés lorsque j’étais occupé à faire des grimaces à Louise et Arthur au lieu de me concentrer sur ma batterie, la perte d’un médiator en plein morceau, la coupure de courant au milieu de « Selkirk to Crusoe » (mais juste pour Didier, on a fini la chanson sans lui !), le pain de basse qui m’a coupé la chique sur les deux premiers vers de « Club Coma », bref la perfection n’est pas encore là. Mais d’un autre coté les écueils ont été surmontés haut la main : « Drunk Song » qu’on plante une fois sur deux en répète, la reprise brutale en fin de pont de « North Sentinel » qui est loin d’être évidente, le « Transmission » de Joy Division où je m’emballe parfois un peu trop, la structure tortueuse de « A Long and Painful Delivery », les textes par cœur et autres potentiels dangers, tout ceci s'est fort bien passé… C’est donc assez satisfaits que nous assénions les derniers coup de boutoirs sur « Ferociter », avant de se rendre compte qu’il est à peine 22h passés ! Un peu con d’avoir pressé les Year of the Earth Dog et d’avoir cavalé tout le set mais bon, ce sont les aléas du live. 

Reste un bon souvenir et des videos pas mauvaises, des discussions sympas avec les potes du public et Francois toujours aussi cool qui paye son calva, des retours constructifs (dès qu’on a des sous on s’achète une pédale d’effet vocale !) et l’envie de continuer à composer et à jouer tant que la vie nous le permettra.

 

Setlist : the Call – Current War – Selkirk to Crusoe – North Sentinel – Drunk Song – Cold Blood – Heretofore – Transmission – Club Coma – A Long and Painful Delivery - Ferociter 

 

"Cold Blood"

 

 "the Call"

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité