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Blinking Lights (and other revelations)
23 avril 2015

JOY DIVISION - Youpi vive la vie

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Le temps d'un retour en bagnole de mon réveillon peinard à Belfort, j'ai eu tout le loisir de réfléchir à ce qui allait m'arriver en 2007. Et finalement, une seule chose est certaine, c'est que la trentaine va me tomber dessus cette année. Pour un musicos, être né en 1977 c'est pas forcément la gloire, mais en cherchant bien on trouve quelques disques sympas, comme « Damned damned damned » des authentiques premiers punks, The Damned, ou l'album « The Idiot » d'Iggy Pop. Et en tirant un peu l'histoire par les cheveux, c'est aussi la date de la formation du mythique groupe Joy Division. Et me voilà glissant dans l'autoradio le Cd « Unknown pleasures » (un geste qu'on peut qualifier de plaisir masochiste) tout en philosophant intérieurement sans oublier de regarder la route. Pourquoi Pierre Desproge a-t-il cassé sa pipe alors que le ringard Daniel Prevost nous inflige son énorme melon à longueur d'émission récupérant vieilles idoles et audimat passéiste ? Pourquoi Coluche ne peut il plus ridiculiser en quelques mots les travers de notre société alors que ce connard de Bedos radote encore son gauchisme éculé dans des  textes lourdingues pas drôles ? Pourquoi Joy Division n'a pu produire que deux disques (dont un posthume) alors que The Cure sort encore d'insipides galettes que seuls les irréductibles fans se forcent à apprécier ? On pourrait croire à une véritable malédiction du talent. Dans la décennie 1977-1987, « Unknown pleasures » est comme un phare éblouissant parmi le monticule de sombres bouses discographiques que le punk, le disco et le rock FM ont produit. Ou plutôt non. Terry Pratchett affirme dans ses folles « annales du disque monde » que l'obscurité n'est que l'absence de lumière, et qu'il existe une anti-lumière assez difficilement explicable avec notre vocabulaire terrien. Dans ce cas « Unknown pleasures » est un soleil d'anti-lumière masquant les vulgaires paillettes des bouses discographiques pré citées. Prenez une batterie assourdie (car enregistrée sur le toit du studio) marquant implacablement le temps qui nous sépare d'une mort certaine, rajoutez une basse métronomique qui délivre un semblant de mélodie sur laquelle viennent se greffer les riffs stridents d'une guitare grinçante, et vous n'obtiendrez que le cercueil de luxe de la voix cadavérique de Ian Curtis clamant depuis son caveau des textes parlant de folie et de mort. Gothique serait un bon adjectif s'il n'avait été récupéré par des clowns noirs depuis, nous nous contenterons donc de Glauque, à vrai dire assez en deça de la vérité (pour exemple le nom du groupe fait référence aux femmes que les nazis employaient comme prostitués dans les camps, ça plante le décor). La pochette est à l'avenant, quelques traits et les titres des chansons en blanc sur fond noir, sobre et direct comme la musique. C'est sans surprise que l'histoire se termina mal, lorsque Curtis se pendit en 1980, rejoignant les nombreuses stars du rock mortes avant trente ans. Ben moi je dis vive la trentaine, et vive 2007 !!!

-Après « Closer » l'industrie du disque  (toujours prompte à se nourrir de ses idoles comme les vautours d'un cadavre, cf Jeff Buckley) sorti une flopée de best of, d'inédits de la première heure et de live pour la plupart inaudibles. Les trois compères restant formèrent le New Order que je n'ai jamais osé écouter. Mieux vaut se fier au diable qu'à ses démons... -

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