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Blinking Lights (and other revelations)
1 mai 2015

Absent Friends - Closer - Grinderman - the Western Lands - Yellow House

Ce mois ci, le hasard a mieux fait les choses que la connaissance...

 

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Artiste: THE DIVINE COMEDY

Album:Absent Friends - 2004

Why :un des albums que je ne connaissais pas

Past :j’ai écouté presque tout les albums d’avant

Present :Je reconnais à Neil Hannon un grand talent de compositeur, et le développement d’un univers vraiment personnel qu’on ne retrouve que dans ses albums, ainsi bien sur qu’une voix unique. Mais le coté pop bien léchée, avec orchestrations lyriques grandiloquentes, genre fils caché de Brian Wilson, n’a jamais été ma tasse de thé (je préfère le bock de bière rock n’roll crade). Alors pourquoi l’emprunt de ses albums, me direz vous ? Parce que Regeneration… J’adore cet album, sorti en 2001 avec un vrai groupe, et qui s’éloigne du style particulier de Divine Comedy pour rejoindre un son plus conventionnel (c’est Nigel Godrich qui l’a produit). A vrai dire Regeneration est tellement à part qu’on peut presque dire que ce n’est pas du Divine Comedy. En tout cas c’est ce dont je voulais m’assurer en empruntant cet Absent Friend, qui comme je le pensais (et malheureusement pour moi) revient vers le style orchestré des autres productions de l’Anglais. Le début de l’album m’a quand même assez séduit, notamment les singles « Absent Friends » et « Come on Billy Bird » (celui-ci est une pop plus joyeuse et plus rythmée, avec de beaux chœurs féminins). Le début de « Stick and stones », avec l’accordéon reconnaissable entre mille de Yann Tiersen sur un fond sonore à la Dead Can Dance ainsi que le nostalgique « Leaving Today », à la limite de la musique de film, m’ont bien plu aussi. Et pour finir l’amusante mélodie de « My Imaginary Friend », du genre à fredonner par une belle journée d’été, me convainquait presque de tenir entre les mains un très bon album du Dandy érudit. Mais après ce 5eme titre, soit que je me soit lassé, soit que les compos soient moins bonnes, je me retrouvais avec ces titres précieux qui sans être désagréables, ne provoquent chez moi qu’un vague ennui. Seule sortait du lot « Freedom Road », une comptine répétitive se mettant en place progressivement (selon le bon vieux principe du Boléro de Ravel), composition sur laquelle la voix de Neil Hannon est particulièrement en valeur. Je laisse donc aux amateurs de jolis morceaux romantiques le soin d’acquérir cet album, me contentant pour ma part de butiner dans sa discographie, et à l’occasion dans le Victory for the Comic Muse sorti en 2006.

Future :à suivre, de loin…  

 

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Artiste: JOY DIVISION

Album:Closer - 1980

Why :voir si la réédition vaut le coup

Past :discographie

Present :J’ai les albums de Joy Division, le coffret et tout et tout, mais lorsque j’ai envie d’écouter du Joy Division (ce qui est assez rare, je vais bien merci) c’est invariablement le Unknown Pleasures qui atterrit sur ma platine. Mon premier objectif en empruntant cet album était d’avoir une occasion de réécouter le Closer, qui effectivement est assez en dessous de son prédécesseur. La faute à des morceaux qui se traînent trop en longueur, à l’image du final assez barbant « the Eternal » et « Decades ». D’ailleurs le meilleur titre est le plus direct, un « Isolation » de 3 mn uniquement concurrencé sur Closer par le rageur « Twenty Four Hours », repris magnifiquement sur le dernier live de Sixteen Horsepower (si vous avez bien suivi). Deuxième objectif de l’emprunt de cet album, avoir la possibilité d’enfin écouter un live potable de Joy Division, bien que j’ai eu d’emblée des doutes, ayant eu en main une quantité importante de live tous de qualité invariablement pourrie. Et ben les gars, ils ont osé, sur une réédition officielle, un son tout naze ! Quand on pense à l’importance du son particulier de Joy Division sur ses albums, c’est vraiment se foutre de la gueule du monde !* Comme en plus Ian Curtis ne pipe pas un mot et que les chansons sont jouées de manière similaire au studio, on conviendra que ce live n’a d’intérêt que pour les fans ultimes du quartet. (En ce qui concerne les inédits, l’excellent « Love will tear us apart » en tête, mieux vaut se référer à l’indispensable best of Permanent).

Future :Nouvelle version purement commerciale…

  * Pour des infos intéressantes sur le son et les lives de Joy Division (il en existe des bons !), voir cet article et ses commentaires sur le blog de Next

 

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Artiste: GRINDERMAN

Album:Grinderman - 2007

Why :qu’a encore inventé ce bon vieux Nick Cave ?

Past :quasi toute la discographie de Nick Cave (mais pas le dernier)

Present :Peu de musiciens aujourd’hui ont la stature de Nick Cave. Et encore moins donnent cette impression de véritable artiste, j’entends par là qu’il me semble que si le jeune Nick avait décidé d’être écrivain ou réalisateur (domaine qu’il a quand même touché, bien sur) plutôt que chanteur, on le retrouverai probablement aujourd’hui dans les équivalents anticonformistes du Goncourt ou du festival de Cannes. Véritable icône du rock, l’australien peut aujourd’hui faire ce qu’il veut. Il peut passer du chanteur punk au crooner, avec une facilité que seul les grands peuvent se permettre, certains comme Frank Black s’y étant ridiculisé…  (Je suis pour ma part assez fan de la période post Murder Ballads (mon album fétiche), car si une majorité des meilleurs titres sont sortis avant, il y avait aussi pas mal de déchets, disparité moins évidente sur les albums récents). Il peut fonder un groupe avec quelques potes des Bad Seeds et l’appeler Grinderman (j’ai pas trop compris le but ou la raison, cet album aurait pu aussi bien être signé par les Bad Seeds ou Nick Cave tout seul…). Il peut sortir un titre de 15 mn ultra répétitif et rock à la fin d’un album plutôt calme... Si j’évoque le « Babe i’m on Fire » de Nocturama, c’est que l’ambiance de ce Grinderman m’a évoqué cet excellent morceau. On part d’une base assez répétitive, sur laquelle Nick Cave vient poser sa voix hallucinante et ses rocambolesques histoires, et ses compères ajoutent des solos déjantés, guitare ultra saturée (« No Pussy Blues ») ou claviers bizarres (« Electric Alice »). La formule fonctionne que le rythme soit rapide (« Get it on ») ou lent, comme pour « Grinderman ». Ce morceau est l’occasion de vérifier que la voix et le chant de Nick Cave sont toujours aussi fascinants. Si l’album oscille entre expérimentations (« Go tell the Women », petite chanson peinarde basée sur deux trois notes de guitare) et formats plus classiques («Set me free »), il n’est guère surprenant, en tout cas pour les familiers de l’australien fou. Un bon album donc, mais qui ne brillera pas exceptionnellement dans sa discographie bien fournie.

Future :A voir en concert !

 

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Artiste: GRAVENHURST

Album:the Western Lands - 2007

Why :le hasard ?

Past :découverte totale

Present :Après l’excellent album de Akron/Family, je cherchais à la bibliothèque la deuxième tête de liste du classement des meilleurs albums 2007 établie par Nyko (le blog alternativesound). Et là, je me plante et prend ce Gravenhurst (en lieu et place de Grails…). J’ai d’abord cru à un heureux hasard, avant de découvrir que j’ai un bloggeur « ami » (mais très discret) qui s’appelle gravenhurst. Une confusion bénie puisqu’elle me permet de chroniquer aujourd’hui une magnifique découverte. Gravenhurst semble avoir puisé son inspiration dans ma discothèque personnelle, tant les références qui me sont apparues à l’écoute de the Western Lands font partie de mes groupes favoris. L’ensemble de l’album est très calme et mélodique, porté par des arpèges de guitare et une voix pure. Les premiers echos que j’en ai percu, à travers les harmoniques et l’ambiance sonore, m’ont pourtant fait penser à la scène dite noisy, Yo La Tengo sur le premier titre « Saints », ou Sonic Youth sur « She Dances » ou « Hollow Men ». Ce titre est le seul à être un rock rapide, il démarre de manière assez conventionnelle mais est coupé par une pause larsenante dans la veine du groupe de Thurston Moore. Ce sera cependant le seul moment saturé de l’album, le reste mélangeant plutôt le versant calme de ce style avec des développements tirant sur le post rock (« Grand Union Canal »). On trouve aussi des ballades à couper le souffle sur l’album du duo (un guitariste + un batteur) : façon Jesus and Mary Chains pour « Farewell, Farewell », plus folk à la Simon & Garfunkel ou Bonnie Prince Billy sur « Song Among the Pine » ou concurrençant Radiohead sur « Hourglass ». L’album se termine sur « the Collector », titre acoustique qui débute joliment mais banalement avant d’évoluer en un final où la mélodie en arpèges et le rythme de batterie répétitif accueillent divers instrus, voix ou larsen dans un style qui a toujours été la plus grande source d’émotion musicale pour moi. Ceci n’étant que la conclusion idyllique d’un album à la fois grand et discret à savourer d’urgence. Dire que Gravenhurst était en tournée en France (et à Lyon !) il y a un mois et que je ne les connaissais pas ! Rageant…

Future : Je vais l’acheter…

 

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Artiste: GRIZZLY BEAR

Album:Yellow House - 2006

Why :j’avais bien aimé le Horn Of Plenty

Past :Horn Of Plenty

Present :Grizzly Bear a construit son album autour du thème de la vieille maison, chargée de souvenirs et de solitude, cette Maison Jaune dans laquelle ils ont enregistré ce disque intimiste et spectral. Des morceaux calmes et décousus, peu de mélodies accrocheuses, Yellow House repose entièrement sur l’ambiance homogène créée par le groupe. En ce sens, le disque est cohérent, une réussite pour qui parvient à pénétrer dans cette atmosphère. En relisant mon commentaire sur Horn of Plenty, je m’aperçois que j’aurai pu en reprendre une bonne partie pour Yellow House, sauf que cette fois l’ambiance du disque ne m’a pas transporté et que je suis resté sur le pallier. Grizzly Bear a travaillé avec force xylophones, glockenspiels et autres autoharps, et surtout avec des arrangements vocaux complexes qui ont sonné beaucoup trop « classique » à mon oreille. On retrouve des sonorités communes avec  Love Is Simple, mais là où la surprise et l’aspect festif transcendaient l’album d’Akron/Family, Yellow House m’a tout simplement ennuyé du début à la fin. Même les morceaux un peu plus accrocheurs, comme la ballade au piano « Marla » ou le long « On a Neck, On a Spit », cette fois basé sur une bonne guitare folk et l’intervention d’une batterie attendue qui accélère progressivement le morceau, sont enregistrés d’une manière lointaine pour mieux se fondre dans l’album. Un résultat un peu intello qui ne m’a absolument pas touché….

Future :A suivre quand même…

 

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