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Blinking Lights (and other revelations)
8 juin 2015

the FITZCARRALDO SESSIONS - We Hear Voices!

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Alors que le succès croit d’album en album, et que le groupe commence à toucher le grand public avec  Ladies First et la tournée remarquée qui s’en suit,  Jack the Ripper se retrouve sans voix.  Arnaud Mazurel, le charismatique chanteur et fondateur du groupe, abandonne pour des raisons personnelles. Le choc est rude pour les 7 membres restant, qui doivent tout reprendre à zéro en ayant perdu leur principal élément. La convalescence passe alors par un disque sortit en 2009 et  passé relativement inaperçu, de manière étonnante si l’on en juge la notoriété de Jack the Ripper et la kyrielle d’invités prestigieux qui y figurent. Sans doute le groupe s’est il trop bien caché derrière l’obscur nom the Fitzcarraldo Sessions … L’idée était d’inviter des volontaires différents sur chaque titre à occuper la place vacante d’Arnaud Mazurel. Au final, Jack the Ripper s’efface totalement au profit des invités, comme s’ils avaient réellement perdu leur âme ou étaient trop fatigués pour faire plus qu’un backing band de luxe. C’est le seul reproche qu’on pourrait faire à We Hear Voices !, et qui empêche l’album d’être incontournable : l’impression d’être en présence d’une compilation d’un label imaginaire particulièrement riche en artistes talentueux, éparpillement tempéré par la relative proximité de style des différents guests. Si on retrouve une touche de Jack the Ripper sur « the Gambler » avec Phoebe Killder et surtout « Lips of Oblivion » avec Blaine Reininger, les autres titres portent le plus souvent la marque du chanteur de passage, d’autant plus  qu’il signe systématiquement les paroles. On ne s’en plaindra pas, tant les convives sont excellents et les morceaux savoureux. La première moitié du disque est très bonne, avec le gratin de la scène folk française (Moriarty, Syd Matters) et de vieux habitués des featuring, Stuart Staples et Dominique A. J’ai toujours plaisir à croiser le Nantais, émouvant dans chacune de ses apparitions (ici « L’instable », poignant), même si bizarrement je n’ai pas encore écouté un seul de ses disques.  La deuxième moitié est encore meilleure, débutant avec un autre invité habituel en France, le toujours impeccable Joey Burns de Calexico, et se poursuivant avec mes trois titres favoris. Paul Carter de Flotation Toy Warning prête sa voix au magnifique « I, Ignorist », sonnant très Yann Tiersen (qu’on s’étonne de ne pas voir, d’ailleurs). Craig Walker participe à un rock simple et efficace (bonne basse à la Pixies)  intitulé « Animosity », à mille lieues de ce qu’il interprétait avec Archive, et donnant envie de s’intéresser à son album solo. Enfin « Drawing down the Water » a particulièrement retenu mon attention, avec ses arpèges délicats et sa voix féminine accrocheuse. J’ai acheté peu après l’EP de 21Love Hotel, et je reparlerai de cette belle découverte. En attendant, si comme moi vous êtes passé à coté de We Hear Voices ! L’année dernière, je vous le recommande chaleureusement. Et pour ceux qui ont la chance de croiser sa route, the Fitzcarraldo Sessions a prévu quelques dates de concert prochainement.

 

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