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Blinking Lights (and other revelations)
26 juin 2015

Saveur Citrouille (Past and Future)...

 

front

Dr PHIBES and the HOUSE of WAX EQUATIONS - Whirlpool - 1991

 

Fan des Smashing Pumpkins, groupe inscrit dans mon code génétique, j'en bave pas mal avec mes potes de groupe qui considèrent que c'est de la merde, en particulier Julien qui ne les a jamais écouté. Je me venge en mettant sa mauvaise foi en évidence, comme lorsque je gratouille les arpèges de « To Sheila » ou « Stumbleine » et qu'il trouve ça superbe. Un autre grand moment fut lorsqu'à l'occasion d'un des traditionnels blind test improvisés sur le chemin de la salle de répète, il me cita une bonne vingtaine de groupes dont il a les albums avant de s'apercevoir dépité qu'il s'agissait de « Drown », de la bande à Corgan. Julien s'empressa de me prêter l'un des disques cités, en l'occurrence Whirlpool des inconnus Dr Phibes and the House of Wax Equations. Et c'est vrai que le début d'album, avec un long instrumental psyché en intro et un deuxième titre bien rock avec solos déglingués, fait sacrément penser à certains concerts des débuts des Pumpkins. Après un troisième morceau grungy évoquant lui la première période de Radiohead (My Iron Lung EP), l'album s'oriente malheureusement vers du rock à papa vite oublié. En toute fin d'album, un dernier instrumental vient rappeler « Drown » à notre souvenir. Il est vrai qu'en utilisant un tel son de guitare avec un gros delay, on est obligé de retomber un peu sur la même ambiance musicale...

 

The-God-Machine-Scenes-From-The-S-278137

the GOD MACHINE - Scenes from the Second Storey - 1992

 

Après une rencontre passionnante avec Sophia, j'ai eu envie de découvrir les premiers faits d'armes de Robin Proper-Sheppard au sein du groupe the God Machine. Sorti en 1992, leur premier opus nommé Scenes from the Second Storey fleure bon le son de l'époque, à savoir un grunge bien lourd évoquant Soungarden (« Home »), avec parfois des accents Métal (« I've seen the Man »). Sans surprise, on retrouve donc aussi des accointances avec les Smashing Pumpkins (qui sévissaient à l'époque avec leur album le plus grunge, Siamese Dream) : sur le long instrumental torturé « Seven », un peu plus mélodique que les titres précédents, sur le jeu de batterie (l'accélération de « Dream Machine » par exemple), et surtout sur certains riffs de guitare ressemblant à s'y méprendre à ceux de Billy Corgan. L'exemple le plus frappant est « She Said », clone de « I am One », le premier single des Pumpkins sorti en 1991. Quelles que soient les ressemblances qu'on pourrait trouver ou non avec d'autres groupes du début des 90's, Scenes from the Second Storey est avant tout une véritable tuerie à découvrir d'urgence pour les retardataires...

 

 

yuck__

YUCK - Yuck - 2011

 

Si le mélange d'énergie et de mélodie ainsi que le son des guitares de « Get Away » (par exemple) ont une certaine saveur citrouille, Yuck m'a surtout projeté dans cette période effervescente où je découvrais chaque semaine un nouveau grand nom du rock indépendant, notamment grâce au label Matador. Avec des accents Sonic Youth (« Operation »), Pavement (« Holing Out »), Yo La Tengo ou Bardo Pond (« Rubber »), c'est une formidable cure de jouvence que ce premier album enthousiasmant. Une basse bien en avant, des voix féminines, nous voici en présence d'un vrai groupe dont chaque élément compte, et capable du coup d'accoucher de véritables tubes au rang desquels le fantastique « the Wall ». Des lustres, littéralement, qu'un titre ne m'avait pas autant transporté, au point que s'opère en moi une sensation inédite de dichotomie : le vieux blasé sent bien les redites et les faiblesses de Yuck (l'album), notamment un deuxième tiers ramollo, mais le jeune chien fou avide de découverte qu'il est redevenu par le miracle d'un début d'album tonitruant lui adresse un bras d'honneur fulgurant et s'empresse de mettre ce disque au palmarès blinkinglights 2011. Ce n'est que justice, tant l'auditeur, revenant subitement en phase avec le présent après l'excellente fin de Yuck (petit instrumental « Rose Giver a Lilly », Corganien jusque dans son titre, et excellente conclusion  noisy « Rubber ») n'aspire qu'à une chose : repasser le disque et rechausser ainsi ses baskets d'adolescent.

 

 

The-Pains-Of-Being-Pure-At-Heart-Belong

the PAINS of BEING PURE at HEART - Belong - 2011

 

Tempo rapide et accords lourds enchâssés d'arpèges cristallins, avec le début de Belong, l'esprit des Smashing Pumpkins semble avoir pris possession du corps des Pains of Being Pure at Heart. L'effet sera moins direct par la suite, et les titres sans fioritures du groupe de Brooklyn évoquerons tour à tour the Jesus and Mary Chain, the Cure ou My Bloody Valentine : on reste néanmoins dans le sujet, puisqu'on cite ici les principales influences de Billy Corgan. Et lorsque le rythme ralenti, comme sur « Anne with an E », c'est encore aux ballades du Mellon Collie and the Infinite Sadness (telle « Galapogos ») que nous pensons. Flood et Alan Moulder, présents aux manettes sur la copie comme sur l'original, y sont certainement pour quelque chose. Reste que ce disque, au parfum mélancolique d'adolescence, annonce enfin un revival 90's enthousiasmant. Belong écrase la concurrence en compensant son manque d'originalité par une efficacité redoutable, et en alignant sans interruption ce qu'il manque à tant d'autres : de bonnes chansons.

 

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