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Blinking Lights (and other revelations)
26 juin 2015

MINA MAY - Everything was beautiful and nothing hurt

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MINA MAY - Everything was Beautiful and Nothing Hurt

 

Bien aidé par mon indic (nom de code Yosemite), il semblerait chers lecteurs que je sois enfin en mesure de vous présenter un scoop, un incroyable album dont la sortie est, pour l’instant, encore confidentielle. Everything was Beautiful and Nothing Hurt est pourtant le troisième disque de Mina May, qui inaugure de belle manière un nouveau label à suivre, Pacinist. Parti de  Nice (quelle idée, aussi !), le disque est pour l’instant arrivé jusqu’à Lyon, gageons que lorsqu’il rejoindra Paris il fera grand bruit tant il s’intègre au club des meilleurs de la scène rock indé française actuelle, du the Trap d’ Hushpuppies au Relax de Frustration.

 

Mais qu’est ce donc que Everything was Beautiful and Nothing Hurt ? Hé bien c’est avant tout du rythme. Piano et guitares viennent progressivement s’additionner à la traditionnelle paire rythmique basse/batterie (au jeu simple et efficace) pour nous faire osciller l’occiput. Si un disque dont les premiers arpèges n’interviennent qu’au 9eme morceau a su me plaire, c’est qu’il contient forcément des rythmes répétitifs qu’on a coutume d’associer au Krautrock. De ce point de vue là je suis gâté, et ce dès le premier morceau « the Seven Spirits » et ses 2 mn finales hypnotiques. Tout ceci dessine un portrait sympathique mais pas forcément original. C’est là qu’interviennent le son et la voix. Le son est rarement un élément décisif pour moi, mais j’avoue qu’il est si bien travaillé sur EWBANH, en particulier pour les claviers, que cela participe grandement à mon addiction à ce disque. Quant à la voix elle possède une véritable identité, à la fois accessible et originale (1), idéale en somme pour tout groupe qui veut un tant soit peu marquer les esprits. Pour illustrer mon propos, il suffit d’écouter la ballade « Rising Sun », le fameux 9eme titre, qui ne tient sur ses 6 mn que par la voix et le son incroyable de l’orgue. C’est si peu et pourtant extrêmement touchant…

 

Sur une base façon Stooges Krautrock, Mina May varie les ambiances de ses morceaux à l’envie, ajoutant une touche groovy par ci (« New Flesh for All»), une bonne dose d’electro par là (« Visitor »), un peu de guitares agressives sur un « Think Twice » quasi punk, tout en optimisant la durée des morceaux (on coupe le répétitif « Wisdom City » au bout de 2mn30, on prolonge sur les titres misant sur des ambiances sonores travaillées comme « EWBANH »).  Bref, il est impossible de décrocher une seconde, et lorsque « In the Turnmoil » arrive, parfaite synthèse de tout ce qu’on a entendu précédemment, on est immédiatement tenté par un petit replay…

Mina May, dont on ne regrette in fine que son nom de groupe ridicule (2), vient de signer avec ce disque maitrisé de bout en bout ma plus belle découverte de l’année.

 

 

(1)   et ce n’est pas un hasard si j’appaire Mina May et Clap Your Hands Say Yeah dans cet article (en fait dans deux articles simultanés, suite plantage ma chère plateforme).

(2)   Déjà il est dur à retenir et en plus c’est le nom d’une actrice porno, donc un bon cliché rock faussement provoc….

 

 

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