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Blinking Lights (and other revelations)
8 août 2015

Les Propositions d'HELLO DARKNESS #18 (Avril 2015)

 

ryleywalker-primrosegreen

Ryley WALKER - Primrose Green

 

En écoute: DEEZER

Proposé par Julien.

Mon avis:

A la sortie de Primrose Green, les érudits se sont enflammés en citant de glorieux songwritters de l’ancien temps, au premier rang desquels Tim Buckley. Je serai bien en peine d’y aller moi aussi de mes références, tant j’avoue mon ignorance dans le domaine. Pire, je serai plutôt réfractaire au genre, étant presqu’aussi indifférent à Elliot Smith qu’à Nick Drake dont j’avais pourtant étudié attentivement les disques sous la pression amicale de mes potes guitaristes, grands fans de ces artistes. Si j’ajoute que le revival 70’s n’est pas forcément gage d’enthousiasme pour moi (on ne compte plus les clones de Led Zep qui m’ont copieusement emmerdé), on comprendra que Ryley Walker n’était pas précisément armé pour me séduire.

 

 Et pourtant plus j’écoute Primrose Green, plus je suis sous le charme. Indéniablement la guitare folk et surtout le chant de Ryley Walker, bases de toutes les compos du disque assurant son agréable homogénéité, ont une sonorité rétro, mais la diversité des arrangements et la solidité des chansons empêchent tout sentiment d’ennui. Guitares électriques cristallines,  piano, contrebasse, xylophone, cordes, c’est comme si l’américain s’était lancé comme défi de ne jamais réutiliser les mêmes instruments d’appoint sur chaque titre, tout en naviguant tranquillement entre folk, jazz, country et rock (le final de « Sweet Satisfaction », qui s’autorise la saturation). A tel point qu’il faut attendre le dernier titre, magnifique « Hide in the Roses », pour avoir droit à un pur folk guitare/voix, comme un passage obligé en guise de signature. Mais tout ceci coule en fait naturellement, chaque élément étant parfaitement maitrisé, jusqu’à la durée du disque (10 titres, 45 mn), idéale… Assurément l’un des grands disques de 2015.

 

 

 

GY!BE-ASAOD

GODSPEED YOU ! BLACK EMPEROR - Asunder, Sweet And Other Distress

 

En écoute: DEEZER

Proposé par Xavier.

Mon avis:

Trois ans après leur retour fracassant sur le devant de la scène, Godspeed You Black Emperor ! poursuit sur sa lancée avec un album dans la continuité du 'Allelujah! Don't Bend Ascend qui nous avait tant marqué. L’effet de surprise en moins constitue la première faiblesse d’Asunder, Sweet And Other Distress par rapport à son prédécesseur, la deuxième étant les deux morceaux intermédiaires que les non fans pourront légitimement considérer comme du remplissage. « Lamb's Breath » - 10 mn de larsens continus - et « Asunder, Sweet » - salade de larsens s’amplifiant tels des chants de baleines – n’apportent à mon sens pas grand chose aux titres dont ils servent respectivement d’outro et d’intro, mais ces longues plages noisy sont aussi une marque de fabrique de Godspeed You Black Emperor !.

 

Ceci posé, les deux vrais morceaux du disque exploitent brillamment le savoir faire des Canadiens, en particulier l’excellent « Peasantry or 'Light! Inside of Light! » d’ouverture composé de trois parties, la première très martiale et lourde s’éclairant au contact d’un violon arabisant avant que tambour et guitares slide ne donnent un parfum western au dernier tiers. « Piss Crowns Are Trebled » oppose quant à lui une première moitié presque lyrique à une suite plus appuyée où les guitares sonnant presque comme des cuivres triomphants gonflent en un final intense bienvenu. Sans vraiment forcer son talent, Godspeed You Black Emperor ! apporte une pierre de plus à une discographie exigeante dont la longévité commence à ne plus souffrir d’énormément de concurrence…

 

 

 

cover_nightmoves

H-BURNS - Night Moves

 

En écoute: DEEZER

Proposé par Julien.

Mon avis:

Qu’il est dur de chroniquer ce genre de disques ! Objectivement il n’y a pas grand-chose à reprocher à cette pop délicate et légèrement mélancolique bien écrite, arrangée et produite. Oui mais voilà, si j’avais pu m’emballer sur le précédent Off the Map sorti il y a deux ans, regrettant juste un brin de folie à l’album, force est de constater que ce manque de caractère l’a condamné à rester prendre la poussière sur mes étagères. A partir de là, quelles que soit les indéniables qualités de songrwitter de Renaud Brustlein, on voit mal pourquoi Night Moves connaitrait un meilleur sort qu’Off the Map.

 

Il ne manque pourtant pas grand-chose aux jolies compos de H-Burns pour nous toucher autant que les premiers albums de Syd Matters ou le dernier Girls in Hawaii, un petit plus indéfinissable qu’on ne retrouve qu’occasionnellement ici, sur l’ambiance un peu hypnotique de « Night Moves » ou les mélodies plus marquantes des titres d’ouverture et de conclusion « Nowhere to be » et « Holding Back ». D’où l’impression paradoxale d’être devant un disque bon  mais peu enthousiasmant…

 

 

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