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Blinking Lights (and other revelations)
28 novembre 2016

Ryley WALKER - Samedi 26 Novembre 2016 - Sonic - LYON

 

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Une petite visite au Sonic en ce Samedi soir pour le passage de Ryley Walker, venu défendre son nouvel album Golden Things that have been sung (1), dans la lignée du superbe Primrose Green de l’année dernière. J’arrive assez tôt, la péniche est déserte, ce qui me permet de me caller sur une des banquettes latérales qui offrent le peu de places assises de la salle. Entre la binouze à jeun, la fatigue de la journée et le balancement du bateau, je lutte un peu pour ne pas piquer du nez, et ce n’est pas  la première partie qui va me réveiller, bien au contraire. 

C’est en effet une énième chanteuse à guitare (blonde) qui s’amène sur la scène devant un maigre public, et qui enchaine des chansons folks dont on peut dire, comme souvent, qu’elles sont jolies mais sans grand intérêt. Il y a même pour moi comme défaut supplémentaire dans les compositions d’Itasca cette débauche de technique (à la limite de la guitare classique) qui embrouille les chansons et perd encore plus l’auditeur. La Joe Satriani de la guitare en bois ! Le dernier titre, plus simple, accroche un peu plus mais clôture ce genre de set dont il ne reste absolument rien une fois la dernière note évanouie. Je discute un moment avec Christophe, seul habitué de la bande à avoir fait le déplacement. Nous parlons jeu video, c’est assez marrant de voir que nous sommes tous les deux à la pointe de l’actualité puisqu’il vient de commencer Assassin’s Creed et moi de terminer Far Cry (la différence c’est que ses gamins sont assez grands pour se foutre de sa gueule…) 

 

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Ryley Walker s’installe tranquillement sur la petite scène avec son groupe : un guitariste, un batteur, un contrebassiste et un claviériste (pas besoin de détailler leur position, les 5 gars sont évidemment un peu les uns sur les autres…). Je ne vais pas vous refaire le coup de la confusion avec Kevin Morby, car leurs concerts ont été si différents que mon esprit a cette fois, définitivement je l’espère, dissocié les deux artistes. Ce qui est plus intéressant, c’est que ce concert a surtout été radicalement différent de celui que Ryley Walker avait donné en solo au Kraspek l’année dernière, alors que la setlist a été en bonne partie similaire. Nous avions eu droit à du pur folk, ce samedi soir c’était rock psyche à l’ancienne, et ce dès une introduction instrumentale assez longue, qui partant d’expérimentations jazzy bizarres a enflé jusqu’à finir en quasi Krautrock (Maxime en transe au premier rang). Pour avoir une idée de la musique proposée pendant tout le concert, il faut écouter le bonus du dernier album, le titre « Sullen Mind » intégré à une jam session de 40 mn, surtout la deuxième partie bien rock. Pour ce faire, Ryley Walker s’appuie sur un groupe très expérimenté, dont on retiendra surtout l’exceptionnel batteur, associant le toucher du jazz à la puissance du rock (les meilleurs batteurs rock viennent souvent du jazz). Certes, le format sera toujours à peu près le même : début du titre classique, puis montée en puissance et transition vers une partie instrumentale hypnotique et improvisée - Ryley Walker joue alors en général des choses assez simples et répétitives à la guitare, laissant son deuxième guitariste apporter les nuances avec ses solos variés, au profit du rôle de « chef d’orchestre ». Au bout d’un moment, le leader compte 4 temps et c’est un retour à la chanson initiale pour un dernier couplet refrain plus tranquille. 

On aurait pu s’irriter de cette systématique formule, mais c’est si terrible qu’au contraire on regrettera que les moreaux ne se prolongent pas davantage. Comme la setlist reprend en plus l’ensemble de mes chansons préférées, le concert s’approche de la perfection, d’autant que Ryley Walker est d’excellente humeur et balance entre chaque morceau des anecdotes hallucinées et/ou amusantes, relancé par un public bien communicatif. Parfait donc, s’il n’y avait eu cette maudite reprise de Van Morrison (3),  un « Fair Play » en version jazz sirupeux qui m’a bien emmerdé. Le groupe se rattrape avec un « Primrose Green » valant tous les Led Zep du monde, réussissant à sortir le grand guitariste affublé d’un bonnet de sa nonchalance  lors de ses solos endiablés.  Le groupe fait mine de sortir de scène mais devant les encouragements du public, et ne pouvant de toutes manières aller bien loin, il prolonge la soirée d’un bien bon « Summer Dress », toujours agrémenté d’une folle partie improvisée. 

Je n’ai pas trop de raison de rester, les potes ont filé,  j’ai les disques à la maison, et les musiciens sont déjà en grande  discussion avec des spectateurs qui parlent mieux anglais que moi. Et puis le compteur tourne : ce concert m’aura couté 5 fois plus en baby sitting qu’en prix de place. Aucun regret, le jeu en valait largement la chandelle….

  

Setlist: Intro - Funny Thing She Said - On the Banks of the Old Kishwaukee - Sullen Mind - The Roundabout - The Halfwit in Me - Fair Play – Primrose Green //  Summer Dress

 

(1)    ça me fait penser que je n’ai pas encore publié la chronique de ce disque rédigée il y a quelques temps

 

(2)    Où Thom remarquera que ce n’est pas Van Zandt. Je m’empresse d’ajouter que c’est un autre vieux que j’ai jamais écouté…

  

  

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Commentaires
C
Merci de nous faire partager tes derniers concerts. ..Je connais mieux Kévin Morby que Ryley Walker mais c'est vrai qu'on pourrait les confondre. ..<br /> <br /> Et tu dois avoir une sacrée collection de disques achetés en concert, d'après ce que tu dis. ..;)
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E
Curieux de lire ta chronique de son disque, qui m'avait laissé relativement de marbre, même si je percevais bien le potentiel.<br /> <br /> Bien chouette report en tout cas.<br /> <br /> Et je mesure ma veine de ne pas avoir de marmots, je peux me faire tous les concerts du monde sans réfléchir au coût d'opportunité de la soirée =)
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