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Bon résumé de mon avis précédent sur le Vicious Circle de LA Guns, avec l’enchainement d’un efficace hard qui dépote, « I’m the One », suivi d’une ballade bien ringarde. Reste que ce disque m’a dans l’ensemble étonnamment plu.
Cela faisait un moment que nous n’avions pas croisé les Ramones dans cette rubrique. Les revoilà avec Road to Ruin, disque à la sympathique pochette que j’ai toujours du mal à placer dans leur discographie. Il s’agit en fait du successeur du splendide Rocket to Russia et donc de la trilogie culte du line up original (ce Road to Ruin voit en effet Marky remplacer Tommy à la batterie, sans que le changement saute aux oreilles du non fanatique). L’écoute de cet album (enregistré aux 2/3, mais sans le tube « I Wanna be sedated ») le resitue en fait bien dans l’histoire des légendaires Faux Frères : d’un côté, une bonne série de punk rockabilly (après un démarrage un peu lent) très caractéristique des Ramones, et qui flirte d’ailleurs souvent avec la redite, mon préféré restant « I’m against it », crétin juste comme il faut. De l’autre un « Don’t Come close » aux arrangements pop qui annonce le End of the Century à venir (et qui exempte d’ailleurs pas mal Phil Spector d’une soit disant trahison qu’on lui a souvent mis sur le dos pour blanchir un groupe qui courrait après un tube radio depuis quelques temps déjà). Bref un album qui, s’il garde la patte inimitable des Ramones, me semble relativement mineur.
Alors là je sèche. Je n’ai pas la moindre idée de la raison pour laquelle ce premier album solo de Jeffrey Lee Pierce, Wild Weed, se retrouve sur cette cassette (et ce d’autant plus que je n’ai jamais emprunté par la suite le moindre Gun Club à la médiathèque). On ne croisera le 666 667 Club de Noir Désir et son titre «caché « Song for JLP » qu’en cassette 36, et le Low Estate de Sixteen Horsepower avec sa reprise de « Fire Spirit » qu’en cassette 45 (ces deux albums n’étaient, à mon avis, pas encore sortis lors de l’enregistrement de celle-ci).
Qu’importe le mystère, ce disque assez hétérogène, enregistré lui aussi aux 2/3, se révèle riche et surprenant, avec des titres bien groovy et ce malgré un son qui a parfois mal vieilli (caractéristique du milieu des années 80, un peu comme les Springsteen de l’époque). Description qui sied bien au funky « Love & Desperation » introductif, par exemple. Blues au piano savoureux (« From Temptation to you »), Rock countrysant ou plus appuyé (« Hey Juana » et « Wild Weed », dont on sent bien l’influence qu’ils ont pu avoir sur le Sixteen Horsepower des débuts), les bons titres s’enchainent, portés par la voix charismatique de Jeffrey Lee Pierce, musicien vénéré par tant de célébrités mais que j’avoue pour ma part très mal connaitre. Une voix qui transforme d’ailleurs un « the Midnight Promise (Open the Door Osiris) » - quel intitulé fascinant ! – digne de Dire Straits en morceau suffisamment puissant pour rester, 20 ans après, encore vivace en ma mémoire.
J’attendais avec impatience de réécouter ce deuxième album de Sepultura qui était resté dans mon souvenir comme un très bon disque. Composé en 1987, un an après le Master of Puppets de Metallica, Schizophrenia s’inscrit dans cette lignée de trash metal du milieu de 80’s, avec de longs morceaux en plusieurs parties, ménageant des pauses de jolies parties mélodiques de guitare au milieu de charges brutales, ultra rapides et techniques, voire éléphantesques (surtout la batterie). L’ensemble est bien maitrisé (mis à part quelques passages si rapides qu’ils en sonnent presque brouillon, comme sur « to the Wall ») mais manque de vrais hymnes, ce qui explique sans doute la relative confidentialité de Sepultura à l’époque (même s’ils sont déjà assez connus dans leur patrie d’origine, le Brésil). Le petit plus du disque est ces parties de guitare acoustique, des arpèges menaçants qu’on peut entendre par exemple sur l’intro du grandiose « Inquisition Symphony », qui est un bon résumé des qualités de Schizophrenia. «the Abyss » est d’ailleurs une courte et agréable pièce du genre, qu’on dirait presque classique. Pour finir, un titre bonus tiré des tout premiers enregistrements de Sepultura et rajouté sur la réédition de cet album témoigne de l’évolution du groupe : « Troops of Doom » est un heavy plutôt banal, sorte de Ramones appuyé doté d’un batteur épileptique. Une évolution qui se poursuivra album après album avec une reconnaissance croissante, jusqu’au chef d’œuvre Roots, seul disque de Sepultura que je connaisse bien et qu’on retrouvera dans cette rubrique en cassette 123.
On clôt une page de ces cassettes avec la dernière apparition de l’ami Nicolas, mis à l’honneur cassette 018. L’ultime album qu’il me prêta est d’un groupe dont je n’ai jamais entendu parler (et pourtant, il existe encore, et plutôt deux fois qu’une apparemment !). Queensryche fait du Metal Progressif, et Empire date de 1990. A partir de là, dois-je vraiment ajouter quelque chose ? Son daté, claviers hideux, mélange de Van Halen couplé au Alice Cooper période Trash avec un soupçon du Quadrophenia des Who joué dans un stade, voilà pour la description. Une véritable horreur donc, que je n’ai pourtant pas détesté complètement, pour être honnête. Le vrai repoussoir, c’est cet espèce de chant de diva moustachue commun à tout groupe de prog qui se respecte. Et que du coup, je ne peux respecter…
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