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Blinking Lights (and other revelations)
16 avril 2019

# 091 / 221

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Dossier-Les-Visiteurs-fp

 

Petit anachronisme au début de cette cassette, puisqu’on y trouve la musique que j’avais utilisé en bande son de la traditionnelle projection des diapos de mon dernier camp en tant que chef Louveteaux (soit 2 ans environ avant l’enregistrement du reste de la cassette). On doit trouver trace dans cette rubrique du medley utilisé pour le camp précédent, qui avait pour thème le bouquin CA de Stephen King. Après quelques dommages psychologiques collatéraux j’étais revenu à un univers un peu plus soft pour des gamins de 8-12 ans : Les Visiteurs, le célèbre film de Jean-Marie Poiré qui cartonna en 1993. La bande son en question consiste en l’enchainement complètement farfelu du générique du Village dans les Nuages, de l’horrible machin  « C’est OK » balançant des répliques du film sur de la dance ringarde, d’un titre des Shériff (« Non ! Non ! Non ! ») et du dernier morceau bluesy de la BO de Thelma et Louise. Un n’importe quoi assez représentatif du gars que j’étais à l’époque. Sur ce je vous laisse avec ça, c’est cadeau…

 

 

 

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Bon, retour à la vraie musique avec Out of Tune, deuxième album de Mojave 3, groupe fondé par Neil Halstead et deux copains de Slowdive immédiatement après leur débarquement de Creation Records pour cause de Pygmalion non vendeur (les cons !). A l’époque, je n’avais jamais entendu parler de Slowdive (d’ailleurs je ne les ai vraiment découverts que lors de leur récente reformation), mais la demo de « to whom should i write », dernier et plus beau morceau de Out of Tune, figurait sur Anakin, compilation de 4AD moult fois évoquée sur ce blog. Aussi j’empruntais cet album de Mojave 3 dès que je le trouvais, et l’enregistrais entièrement. 

Sans surprise pour qui connait le travail de Neil Halstead, Out of Tune est une merveille de cohérence tout en délicatesse, avec ce chant évoquant souvent Bob Dylan dans ses intonations, mais avec une voix hyper agréable. Guitare folk, parfois rehaussée de slide ou soutenue par une section rythmique pas trop démonstrative, le disque présente une succession de ballades douces sans être mièvres, dont certaines sont vraiment splendides (« Who do you love », « all your tears », « to whom should i write »). Dans ses moments les moins forts, Out of Tune ronronne un peu et l’absence totale de tension explique que je ne me sois pas passionné pour la discographie (restreinte) du groupe, malgré un coup de cœur immédiat pour Spoon & Rafter lors de sa sortie (2003). Une erreur que je rattraperais en partie en achetant coup sur coup les 3 fabuleux disques solo de Neil Halstead.

 

 

 

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Il me semble que Thin Lizzy n’a aujourd’hui pas la reconnaissance qu’il devrait avoir. Tiens, j’ai cherché frénétiquement Johnny the Fox dans plusieurs médiathèques, et j’ai mis bien longtemps à le dénicher. Pourquoi cet album en particulier ?  Parce qu’il semblait être un concept album (marotte de l’époque, vous vous en souvenez), entre les prénoms croisés sur les titres des chansons et la pochette figurant  le renard de l’album. En réalité pas du tout, mais ce n’est pas grave, car Johnny the Fox est mon Thin Lizzy favori. Sorti pendant l’âge d’or du groupe Irlandais, juste après Jailbreak dont il n’a pas l’aura, faute de single aussi dévastateur que « the Boys are Back in Town », Johnny the Fox est pourtant un chef d’œuvre de Hard Rock à l’ancienne que j’avais immédiatement enregistré en intégralité.

A l’écoute de ces duels de guitaristes fabuleux (Brian Robertson et Scott Gorham), on entend la cohorte de jeunes fans prendre de grandes inspirations avant d’aller fonder des groupes majeurs du Hard 80’s, Iron Maiden en tête. On y retrouve ces ambiances parfois médiévales, ces chevauchées fantastiques, ces soli au son parfait juste techniques comme il faut, ni trop longs ni trop racoleurs. Exécutés avec une maestria redoutable, les titres les plus relevés sont bourrés d’excellents riffs et groovent incroyablement, grâce notamment à un batteur dont j’avais oublié le talent. Je m’étonne d’ailleurs que Brian Downey ne soit pas cité plus souvent dans les listes des meilleurs batteurs du rock tant il étincelle sur la plupart des morceaux de Johnny the Fox. Quant à Phil Lynott, bassiste et compositeur en chef, c’est surtout son chant qui est merveilleux,  parvenant à faire oublier le coté parfois un peu plan-plan des ballades émaillant l’album. Dernier passage du quatuor Irlandais en cette rubrique (qui m’aura furieusement donné envie de réécouter le Live and Dangerous, acquis immédiatement en vinyle à l’époque), Johnny the Fox est un album à redécouvrir d’urgence pour tous les amateurs des pionniers du Hard Rock.

 

 

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