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Blinking Lights (and other revelations)
1 juin 2020

# 117 / 221

117

 

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Très forts ces Lynyrd Skynyrd , je dois avouer que j’ai eu « Tuesday’s Gone » dans la tête pendant toute la semaine qui a séparé la rédaction de cette chronique et la précédente. On l’avait terminée  sur la crainte d’y avoir grillé les meilleures cartouches du groupe, et de n’avoir rien à se mettre sous la dent sur cet épisode 117, ce qui aurait été fort dommage vu que le best of (the Definitive Lynyrd Skynyrd Collection) en occupe une très large part (17 morceaux tout de même). Il n’en est rien, d’ailleurs nous commençons par une version demo du célèbre « Free Bird » qui, amputée de son solo et de ses montées en tempo progressives qui en ont fait la renommée, se révèle bien plus digeste et, à mon sens, meilleure. Dans le registre où le groupe excelle, ces chansons groovy avec des intros en arpège à tomber par terre et des riffs de guitare énormes, il y a encore de quoi faire avec « Junkie » ou « the Needle and the Spoon », tube dans la lignée de « Sweet Home Alabama » (des pistes bien entrainantes pour parler de drogue, un sujet que je ne savais pas si important pour les musiciens sudistes). Quant à « Trust », elle consacre les qualités techniques des guitaristes, bien sûr, mais aussi d’une paire rythmique irréprochable et d’un chanteur à la voix légèrement éraillée mais très précise.

 

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Les balades ne sont pas en reste, des trucs bluesy, avec de la slide guitar, ou bien les accords les plus connus du rock (« All i can do is write about it »), cela fonctionne bien même si aucune n’arrive à la cheville de « Simple Man », qui est l’une de mes balades favorites. Et puis du pur Rock N’Roll, « I know a little » et ses guitares ahurissantes, ou « Call me the breeze », reprise de J.J. Cale qui convie des cuivres inhabituels et un pianiste une fois de plus survolté. Ce qui est étonnant, c’est qu’il ne semble pas y avoir de progression linéaire dans les styles développés par Lynyrd Skynyrd. La logique voudrait qu’ils passent du blues au rock puis au hard rock, mais ils alternent ces styles à la base commune tout au long de leur carrière. Pour le hard, on retiendra « Searchin’ » (ici présentée dans une version live) avec son riff à la Stooges, qui évoque tellement les Guns N’Roses qu’on se demande comment ces derniers ne citaient pas Lynyrd Skynyrd dans leurs références, à l’inverse de Metallica leur ayant payé tribut dans leur album de reprises Garage Inc. (leur « Tuesday’s Gone » étant d’ailleurs l’une des rares chansons potables du disque New Recordings). Il faut attendre les trois derniers morceaux pour que Lynyrd Skynyrd baisse de régime et s’enferre dans un blues rock bien plus banal que ce qui a précédé. Quoiqu’il en soit, dans un genre qui est loin d’être mon favori, le groupe de Ronnie Van Zant est à tout prendre l’un de ceux que je garderais sans hésiter. 

 

 

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Ah j’en ai fait des Hall of Shame, j’en ai avoué des plaisirs coupables, mais le fait est qu’ils restent bien plus plaisirs que coupables, et que parmi mon innombrable collection de disques, il n’y en a peut-être que deux dont j’ai un petit peu honte. Le premier est un vestige d’une relation amoureuse qui, contre toute attente, a pris un peu de valeur. Quant au deuxième, je m’en vais te le révéler, toi fidèle lecteur, pour te récompenser d’être encore là, rare rescapé en ce 117eme épisode. Il s’agit d’une boite de camembert du groupe Les Bidochons,  contenant un CD Best of, leur album parodique de Téléphone (Cache ton Machin), le single « Gobzilla » et un authentique mesure zizi. En songeant que j’ai écouté « Pas d’papier Water »  ou « Jeune Pine Chatte Flasque » avant leurs illustres versions originales des Beatles ou des Rolling Stones, le rouge me monte au front. Car le talent technique et la passion musicale de ces joyeux lurons franchouillards n’avait d’égale que leur beauferie.  Il faut croire que je n’en eu pas assez de mes 32 titres moulés à la louche,  puisque j’empruntais un autre best of, Radio Bidochons, dont j’enregistrais les titres que je n’avais pas pour finir quelques cassettes. Sans doute fus je motivé par « Cuite », transformant le tube de Radiohead en hymne au cannibalisme, ou « Zobi », punkisant de manière pas dégueu le lourdingue tube des Cranberries. Mais finalement à la réécoute, je trouve que « Son Dernier Round », parodie de Chuck Berry atomisant un Johnny Halliday lifté comme une starlette prenant sa retraite à Las Vegas, a beaucoup plus de panache. Un terme qu’on utilisera peu pour qualifier Les Bidochons, dont on feindra dorénavant de ne pas remarquer les restes retenus sur les cassettes suivantes.

 

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Commentaires
E
Ah, ah, je crains que ce ne soit sans moi pour cet épisode (mais je continue à lire, avec beaucoup d'attention).
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