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Blinking Lights (and other revelations)
20 avril 2021

# 141 / 221

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Supposed Former Infatuation Junkie fut un album de transition. Tant attendu après le succès de Jagged Little Pill, il ne renouvela pas l’exploit : déjà trop bavard (rien que le titre….), trop copieux, trop produit. Restait de très beaux extraits dont certains illumineraient le MTV Unplugged, dernier grand disque d’Alanis Morissette. Sur Under Rug Swept, la mue en parfaite égérie des radios Pop Rock grande écoute est achevée, et le fait d’avoir largué Glen Ballard en chemin n’y change rien, bien au contraire. Le succès de la Canadienne avait été soudain et imprévu, le fait de le rechercher à tout prix le verra s’éloigner disque après disque. Rien n’est déplaisant dans ces deux tiers d’album que j’avais retenu, sauf peut-être la ballade « Flinch » vraiment trop longue. Du power rock efficace (« 21 Things i want in a Lover »), un single porteur (« Hands Clean »), la voix toujours jolie même si le chant à tendance parfois à s’écrouler sous le poids du texte, mais tout ceci manque vraiment d’un peu d’âme. On en retrouvera trace sur « So Unsexy », seul extrait où l’on entrevoit les failles, où le fantôme des émotions ressenties sur les albums précédents vient nous titiller un peu. Je laisserai une dernière chance à Alanis, ce sera en toute fin de challenge pour un album dont je n’ai, tout comme celui-ci, plus aucun souvenir.

 

 

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Champion des groupes de rock alternatif de l’époque, Muse ne m’avait que moyennement emballé avec son célèbre Showbiz, comme on l’a vu en épisode #122. Je n’en avais pas moins enregistré intégralement un bootleg intitulé Live Radio One récupéré on ne sait où, témoignage d’un concert de 2001 dont la setlist regroupait des morceaux des deux premiers albums. Vu la grandiloquence de la musique de Muse en version studio, on ne pouvait que craindre son versant live, et la réécoute se révéla effectivement assez douloureuse. Pourtant, tout ne commençait pas si mal avec « Hate This & I'll Love You », ballade bizarrement placée en début de set (tout comme il est assez bizarre d’avoir regroupé quasiment tous les titres de Showbiz en première moitié de concert et tout ceux de Origin of Symmetry en deuxième), assez sobre et jolie par rapport à ce qui allait suivre. Passons sur la reprise de « Feeling Good », qu’il m’est impossible d’écouter sans me rappeler qu’exactement à la même époque Eels en délivrait une version autrement plus judicieuse sur scène (sans même parler de l’originale), et attardons nous sur « Showbiz ». Cela a beau être le meilleur titre de Muse, il est sensiblement gâché par Mattew Bellamy qui en fait décidément trop au chant. La démesure vocale et guitarière, voilà qui rend rapidement insupportable, voire cacophonique, la prestation du trio, avec en témoignage bruyantissimo « Micro Cuts ». C’est dommage, car pas mal d’intros pouvaient laisser présager de bons titres d’une part, et d’autre part la paire rythmique (en particulier le bassiste) est excellente. C’est flagrant sur « Bliss », dont le démonstratif et affreux clavier vient savonner un morceau qui n’avait rien demandé. Bref, une fois de plus Muse aura mérité son sous-titre : les Ravages de la Technique.

 

 

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C’est à l’occasion d’une visite dans l’appartement familial Marseillais, où étrangement la vie continuait sans moi mais où heureusement je conservais ma chambre, que mon frangin Ben m’avait prêté cet album d’un groupe sur lequel il avait bien accroché : Hooverphonic. J’avais enregistré quasiment tout the Magnificent Tree mais n’ai par la suite jamais reposé une oreille sur cet album ou sur une quelconque autre production du groupe, aussi la redécouverte était totale à tel point que je pensais plutôt avoir à faire à de la pop un peu mainstream, style Alanis Morissette ou Cranberries dont Ben était encore plus féru que moi. Mais non, il s’agit de Trip Hop, plutôt de bonne facture en ce qui concerne les deux premiers extraits. Sur « Mad about You », le trio Belge évoque même très fortement Portishead, mais sans le coté glacial (et avec un solo de xylophone du plus mauvais gout). « Jackie Cane », au riff de guitare très 80’s, est plus pop et lorgne vers Elysian Fields sans en avoir l’érotisme suave. C’est peut-être dans cet entre-deux qu’il faut chercher mon désintérêt du groupe par la suite, à moins que le reste de l’album soit à l’image de ce dernier extrait, « the Magnificent Tree », electro pop vaporeuse et un peu chiante : nous verrons ça avec la cassette suivante sur laquelle se trouve le reste du disque.

 

 

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