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Blinking Lights (and other revelations)
27 avril 2021

# 142 / 221

 

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Suite de l’album the Magnificent Tree de Hooverphonic, tout à fait à l’image de la première moitié entendue à l’épisode précédent. Mis à part une faute de gout (« Out of Sight », compo mièvre au chant étrangement détonnant par rapport au reste), c’est un mix de Trip-Hop lorgnant vers Portishead, basse bien charnue et accents bluesy, et de Lounge plus classique mais tout aussi sympathique, comme « l’Odeur Animale » dont le mystérieux titre est assez bien rendu musicalement. Un album assez plaisant mais manquant sans doute un peu d’aspérités pour que je creuse plus loin la discographie d’Hooverphonic, ce qui reste assez peu logique vu certains groupes ayant bien plus squatté mes cassettes.

 

 

 

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L’épisode #137 chroniquait ma rencontre marquante avec the Dandy Warhols et le célèbre Thirteen Tales from Urban Bohemia. Succès phénoménal qui ne venait pas non plus de nulle part, puisque le précédent, … the Dandy Warhols Come Down, était déjà fort bon (1). On y trouvait les ingrédients de base du quatuor mené par Courtney Taylor-Taylor, à savoir simplicité, nonchalance et efficacité,  grâce à quelques accords ou riffs tournés en boucle souvent appuyés par de grosses guitares bien psyché. Cet esprit psychédélique dominant distingue Come Down d’un successeur ayant l’avantage de l’éclectisme et d’arrangements plus variés. Ici, entre titres rock n roll classiques teintés de claviers et de sons de guitare bien saturés et développements mollassons d’accords répétitifs, on a parfois l’impression que les Dandy Warhols casent plusieurs fois le même titre sur un album incroyablement long. Palme de la paresse, un « I Love you » qui étale ses 2 accords et 3 mots sur 4 minutes. Pourtant, tout fonctionne à merveille (et ça doit encore mieux passer avec quelque produit illicite dans la carafe), le j’men foutisme et la coolitude communicatrice du quatuor nous embarque sans qu’on se pose trop de questions, et les extraits tubesques s’enchainent avec une joie certaine, quand bien même ils se ressemblent un peu tous. Maitrisant à merveille la montée en sauce de nappes flottantes qu’ils domptent en itérations entrainantes, les Dandy sont surement plus techniques et bosseurs qu’ils veulent bien le laisser paraitre. Et lorsqu’ils se lâchent en instrumentaux quasi electro dans l’esprit, ils embarquent les dernières résistances pour un final d’anthologie. 

(1)    Ainsi que le premier Dandys Rule OK, que j’achetais par la suite directement en CD.

 

 

 

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Avec plus de 15 ans passés sur ce blog, il y a très peu de groupes cultes des 90’s que je n’ai jamais évoqué, surtout de ceux dont j’ai été, au moins de manière éphémère, fan. Aussi incroyable que cela puisse paraitre aux habitués, c’est la première apparition de Grandaddy sur blinkinglights. En fait, je me suis toujours demandé si le groupe n’était pas surcoté sans en avoir jamais eu le cœur net. Ce fut à une époque un des fameux débats d’Hello Darkness, mais Grandaddy étant l’un des 5 groupes favoris de mon pote Julien, il y avait encore moins d’objectivité que d’habitude dans nos discussions. Je ne sais plus exactement en quelle année le groupe s’est fait un nom en Europe, je sais qu’ils ont eu un succès avec le titre « A.M. 180 » présent sur ce Under the Western Feeeway sorti en 1997 mais j’ignore si leur nom a traversé l’Atlantique instantanément ou s’il y a eu du délai. Ce qui est sûr, c’est que j’ai emprunté ce disque en 2001, alors que je squattais l’appartement du grand frère de ma nouvelle copine, une espèce d’étrange grotte douillettement perdue dans les plus anciens immeubles du Vieux Lyon (1). On ne pouvait pas lire un article sur Grandaddy sans que le journaliste insiste lourdement sur la différence entre le look de pecnos américains (barbe, casquette, chemise de bucheron) de ses membres et la délicatesse de sa musique. A se demander s’ils auraient eu le même succès en ayant le non look du post rock ou de Radiohead. 

En tout cas, il fallut attendre 2003 et la sortie de Sumday pour qu’un album de Grandaddy me convainque entièrement. Des précédents je n’avais enregistré qu’une partie sur ces cassettes, et de ce premier album que la première moitié. La qualité des titres de la seconde est-elle en cause, ou fus je simplement lassé en cours de route ? Une de mes réserves sur Grandaddy est en effet que je peux apprécier sans problème la voix de Jason Lytle sur n’importe quelle chanson prise isolément mais qu’elle me fatigue au bout d’un moment, une caractéristique sommes toute assez rare. Le premier titre, « Non Phenomenal Lineage », expose d’emblée les sonorités typiques du groupe,  claviers bizarres et chant aigu et dépressif en tête. Si on ajoute le son de grosses guitares à la mode rock alternatif, on obtient la recette inédite du fameux tube « A.M. 180 » ou du très bon morceau « Summer Here Kids ». A ces mélodies assez inoubliables on ajoutera des titres beaucoup plus lents et mélancoliques, pour le meilleur (splendide « Laughing Stock ») ou le moins marquant (« Collective Dreamwish Of Upperclass Elegance » un peu rasoir), ainsi que quelques instrumentaux contemplatifs, nuits d’été étoilées musicales pour auditeurs apaisés allongés sur une herbe fraiche foisonnante d’insectes (« Under the Western Freeway »). Un premier album qui possède déjà toute la formule de Grandaddy, dans ses quelques travers mais surtout dans la manière originale de bousculer le rock alternatif de l’époque en sonorités et compositions au potentiel émotionnel intact. Ma curiosité attisée, il ne faudra guère de temps pour que j’empruntasse le reste de la discographie disponible du groupe, avant de basculer sur des achats direct le moment venu…  

(1)    Il y a des disques qui sont irrémédiablement et bizarrement liés dans notre mémoire au lieu où on les a écoutés en premier, ou aux personnes avec qui on l’a fait. C’est le cas de celui-ci.

 

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Commentaires
C
Je partage un peu ce que tu dis sur Grandaddy, ce groupe devrait me plaire et pourtant souvent je m'ennuie au bout d'un moment...😮
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E
Je suis surpris que tu aies apprécié Hooverphonic ! Chouette groupe dont j'apprécie surtout le 1er et ce 3ème album. Ils se sont reformés avec la composition de la période Mad About You (avec Geike au chant) et ont réenregistré une version bien sympa de ce morceau en fin d'année dernière.<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon, je partage ton sentiment sur Grandaddy. Under the Western Freeway, mouais, mais Sumday est un excellent disque !
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