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Blinking Lights (and other revelations)
7 juin 2021

# 146 / 221

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Episode 112, on réécoutait avec grand plaisir Almost Here, premier album d’Unbelievable Truth sorti en 1998. Deux ans après, son successeur Sorrythankyou, que je n’ai jamais écouté mais qui fut assez unanimement décrit comme raté, précipitait la fin d’un groupe qui n’avait de toutes manières  jamais été destiné à occuper le haut de l’affiche. En guise d’adieu, le double album Misc. Music regroupait Faces B et inédits d’un côté, et enregistrement du dernier concert d’Unbelievable Truth de l’autre. Ce genre d’exercice contient déjà par essence à boire et à manger, mais il faut savoir que la part (assez copieuse) retenue sur cette cassette n’était que ce qui restait après que j’eus gravé mes extraits favoris sur CD (dont le live). Inutile de dire que la réécoute anecdotique dans l’ensemble ne rend logiquement pas hommage au talent d’Andy Yorke, capable d’écrire d’aussi beaux titres que « Building » (dont nous aurons droit ici en ouverture à une sorte de version demo). Pour le reste, entre inspirations Beatlesiennes (« Some of these people »), clins d’yeux appuyés à REM (« Over ») et une bonne dose de ballades évoquant parfois le Radiohead de the Bends qui aurait perdu son éclat (« Disaster »), rien de mauvais mais rien d’enthousiasmant non plus. Sauf peut-être la jolie reprise « Ciao! My Shining Star », apparaissant sur un disque hommage à son obscur compositeur, Mark Mulcahy, au côté de quantité de grands noms du rock indé (dont Michael Stipe et Thom Yorke). Un Ciao My Shining Star sorti en 2009 qu’on vous conseillera plutôt que ce Misc. Music un peu indigeste.

 

 

 

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Dans mon souvenir, Camembert Electrique, 2eme album de Gong après le Magick Brother réécouté en épisode 128, était dispensable. Quel ne fut pas ma surprise, lors d’un achat récent dû à ma collectionnite aigue, de le trouver excellent. J’attendais donc cet épisode pour en avoir le cœur net, et voici enfin dévoilé le malentendu qui dura quand même 20 ans : ce n’est pas le Camembert Electrique que j’empruntais à l’époque mais le Camembert Eclectique, soit donc une compilation de demos et raretés datant de 1970 regroupés dans un album édité en 1995. Et effectivement, comme tout exercice du genre (voir plus haut), il se révèle fort inégal, quoique assez symptomatique du gros délire permanent qu’était le Gong première période. Le mash up foutraque introductif, intitulé « Café Montelieu Demos », agglomère sur 15 mn morceaux de dialogues hallucinés, cris divers et variés, jazz approximatif et mêmes extraits de rock classique qui en deviennent complètement incongrus. Après une double ration de « Garcon ou Fille », titre délirant à la Nino Ferrer, toute une série d’instrumentaux free jazz et d’expérimentations diverses fort bien nommées (« Hyp Hypnotise You », « Haunted Chateau Rehearsals ») démontrent autant la qualité technique du groupe de Daevid Allen que sa capacité à jouer sous l’emprise de la drogue. Reste le rythm and jazz sympathique « Big City Energy » pour justifier l’écoute de ce gloubi boulga gonguien en véritable poil de chèvre français.

 

 

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