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Blinking Lights (and other revelations)
27 avril 2023

SLOKS + HELLO DARKNESS - Vendredi 21 Avril 2023 - Le Trokson - LYON

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Depuis 2010, soit à peu près l’année de la création du groupe Hello Darkness, nous avions réussi à faire au minimum un concert par an. Le covid nous obligeât à déroger à cette tradition en 2020, et nos occupations personnelles nous voyaient faire une année blanche supplémentaire en 2022 (mais on s’était beaucoup investis dans la sortie de notre EP). Grace au coup de main d’Alice, motivée pour passer du temps en coups de fil et suivi de mails au service du groupe, nous mettions fin à cette mauvaise série, et avec la manière : c’est le mythique Trokson, emblématique lieu Rock de Lyon, littéralement rené de ses cendres début Aout 2021, qui nous accueillera en première partie d’un groupe de garage rock Italien, Sloks. Déjà bien motivés par la sortie prochaine (on l’espère) de notre premier Vinyle, cette annonce nous gonflait à bloc et nous nous mettions au boulot assez vite sur une setlist adaptée. Première partie oblige, nous n’avions que 50 mn de jeu, ce qui nous forçait à faire une sélection drastique dans nos titres actuels (une bonne vingtaine). Nous choisissions les cinq chansons de notre futur EP, nos trois nouveaux morceaux ainsi que quelques titres parmi nos plus rock pour être raccords avec l’esprit de la soirée. Avec une série exceptionnelle de répétitions à 4, dans la joie et la bonne humeur (nos deux joyeux lurons se sont surpassés dans les blagues à la con), nous étions fins prêts et extrêmement impatients de retrouver la scène. Seul bémol, Damien était en vacances juste avant le concert, ce qui nous priva d’une dernière répétition de rodage, mais pas de quoi nous inquiéter plus que ça.

 

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Je révise quand même quelques riffs à l’Hotel de la Musique avant que, rejoins par mes trois potes, nous chargions ma bétaillère de tout notre matériel. Gary, le très cordial programmateur du Trokson, m’ouvre l’accès à la Montée de la Grande Cote habituellement piétonne, je fais du 4x4 avec mon Berlingo plein à craquer sur les petites marches de la pente pavée, c’est chaud mais je me dis que ce n’est pas donné à tout le monde. Petit sentiment de fierté aussi lorsque nous trimballons nos instruments au milieu de la grande terrasse déjà bondée avant de rejoindre par l’escalier des artistes la petite salle voutée dans laquelle nous allons jouer. Les Sloks ont déjà fait leurs balances, je complète leur batterie avec des éléments de la mienne tandis que les autres installent amplis et micros. Je suis au centre de la scène, Damien à ma gauche tandis que Julien et Seb doivent se partager la droite, un peu serrés. Moi j’ai un bon espace et ne pas jouer sur ma batterie ne me gênera quasiment pas. Les balances se passent plutôt bien, mais Seb doit pas mal baisser son volume. Je distingue suffisamment le chant et la guitare mais le son que j’entends est assez brouillon, Gary nous rassure en nous disant qu’en façade c’est ok et qu’une fois les spectateurs présents le son sera bien meilleur.

 

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J’ai un peu de temps pour boire une bière et faire connaissance avec le trio Turinois, signé chez Voodoo Rhythm Records, qui entame une tournée européenne de 11 dates. On mange ensemble les pizzas commandées par Gary, on salue les fidèles amis et parents venus nous soutenir, et c’est déjà le moment de jouer, un peu avant 21h, devant une salle bien remplie. On attaque par « Wolf », notre titre phare du moment, celui qui est censé nous mettre en confiance puisque nous le maitrisons fort bien et qu’il est sur un rythme assez lent. C’est sans compter sur Damien qui sucre carrément un couplet, un peu perdu je regarde fébrilement les autres mais on se rattrape aux branches et le titre passe sans catastrophe, bien que certains spectateurs connaissant le morceau aient un peu tiqué. Sur « Nothing Burried Forever » qui est une nouveauté, soit que tempo ait été trop rapide, soit que je sois encore un peu tendu, toujours est-il que je ne peux tenir mes roulements et que je suis un peu à côté tout le morceau. Ensuite sur « Le Veilleur », il y aura un petit zappage de paroles sur un couplet, bref, le début du set est un peu flottant mais rien de très alarmant. D’ailleurs la suite se déroulera sans accroc, tout juste remarquerais-je qu’il y a une erreur sur nos setlists imprimées et que le calme « Pluie de Flèches », censé me faire une pause après une moitié de set à fond a été repoussé après deux autres morceaux remuants. Les tempo sont plutôt maitrisés, nous évitons notre défaut habituel de jouer trop vite, sauf peut-être sur « the Reed », mais au moins sommes nous tous repartis ensemble après le passage free bordélique. Après un « Year of the Dog » bien tendu à peine perturbé par le lâchage de mon charley, nous terminons sur « Burn Out », relativement facile et jouissif à jouer, et sur lequel nous avions déliré toute la journée. Le danger était donc pour moi d’un peu trop me lâcher et de faire des pains à gogo ce qui m’arrive fréquemment en répète, mais il n’y eut aucun ratage dans la conclusion de ce concert qui, sans être parfait au niveau interprétation, fut très plaisant.

 

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Comme d’habitude pas le temps de souffler, il faut ranger un peu notre matos pour laisser place nette aux Sloks, ensuite direction le bar assailli et vive la bière rafraichissante, puis nous discutons avec les amis venus nous écouter en nombre. Les retours sont très positifs, que ce soit de la part des plus anciens fans qui suivent le groupe depuis ses débuts comme de certaines personnes ne nous ayant jamais entendu auparavant, la plupart ayant même trouvé le set un peu court. Les Sloks ont déjà commencé leur concert, je descends vite rejoindre la fosse toujours bien remplie au son fort abrasif de leur musique. Le qualificatif de primitif pour leur garage rock leur va très bien, les compositions sont assez minimalistes mais le son est très dense et la rythmique soutenue. A droite le guitariste en mode surf-punk-garage façon the Cramps, jouant sur deux amplis en parallèle. Au centre le batteur qui martèle de façon continue une batterie avec très peu d’éléments (un seul tom et une seule cymbale), et à gauche la remuante chanteuse qui assure le spectacle, beuglant dans un micro qu’elle gobe régulièrement, mimant un lasso ou une pendaison avec son câble, fracassant un gros tom telle une garde-chiourmes Romaine ou bousculant un public bien réceptif. Un concert vraiment cool et instructif aussi, assez impressionnant de voir qu’avec si peu de moyens et de technique déployés on peut parvenir à un résultat aussi efficace.

 

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Je remonte à la surface un peu avant la fin du set des Sloks pour discuter avec les amis et Mélaine et les enfants qui sont venus m’encourager. Ce qui est cool c’est qu’on a du temps, et il en faut pour accéder au bar car il y a encore beaucoup de monde ! Finalement on range tranquillement notre matos, on salue les très sympathiques Italiens qui partiront le lendemain pour Evreux et on rentre chez nous très heureux de cette belle soirée musicale. Hello Darkness est unanime, les conditions étaient excellentes et nous n’avons qu’une hâte : refaire un concert au Trokson. D’ici là je serais dorénavant plus attentif à leur programmation : des noms comme Cathedrale ou W!zard prochainement annoncés promettent de très bons moments et l’entrée est toujours gratuite. Pour Hello Darkness le prochain rendez-vous sera, une fois n’est pas coutume, à la Fête de la Musique avec un set et une ambiance qu’on imagine assez différent. On espère vous y voir nombreux ! 

 

Setlist : Wolf – Nothing’s Burried Forever – Le Veilleur – Steam Roller – Stella Song – Beating Heart – the Beat – Pluie de Flèches – the Reed – Year of the Dog – Burn Out

  

 

 

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