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Blinking Lights (and other revelations)
22 juin 2023

# 186 / 221

186

 

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Dans la série « raccrochons avec les discographies », voici les Breeders qui en 2002, soit 9 ans après le légendaire Last Splash, reviennent de manière inattendue avec Title TK. Des membres du groupe ne subsistent que les sœurs Deal, associées à trois nouveaux gars, pour un album qui m’avait moyennement convaincu. Et c’est pas mieux à la réécoute, on sent que Kim Deal a essayé de reproduire les recettes du passé mais la sauce ne prend pas, ou juste par éclairs, quelques belles voix ou parties de guitare, un peu du fun d’antan par-ci par-là (« Full on Idle »). Les compos sont souvent hachées, et il ressort de l’ensemble comme une impression de fatigue. In extremis, the Breeders retrouvent leur mojo sur le dynamique « Huffer », 2 minutes toutes en basse et onomatopées, mais ce bon extrait ne fait finalement que renforcer l’inutilité de ce qui a précédé. Par la suite, ce groupe mettra encore 7 ans pour sortir un Mountain Battles désolant, avant que le line up de Last Splash ne vienne faire ressouffler un peu d’inspiration sur All Nerve en 2018, doté au moins d’une Face A réjouissante. Reste plus qu’à attendre une dizaine d’années pour se refaire une poignée de chansons sympas…

 

 

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Nous sommes en 2003 et en bon fan de Yo La Tengo que j’étais devenu, je n’allais pas manquer la sortie de leur nouvel album, qui succédait à une décennie de disques fabuleux. Malheureusement, Summer Sun marquait le tournant vers d’autres rivages moins à mon gout, le groupe déclinant progressivement album après album jusqu’au fatal Popular Songs, premier à me décevoir complètement. Nous n’en sommes évidemment pas encore là, mais je n’enregistrais qu’une moitié du disque, ce qui est assez révélateur. Avec un Ira Kaplan moins excité de la guitare qu’auparavant, Yo La Tengo se fait plus apaisant et semble vouloir se consacrer à plus de recherche sonore, en témoigne un « Beach Party Tonight » d’ouverture ambient en précurseur de nombreux morceaux à venir. Mélodies, guitares slidés, percus et voix douces composent encore des titres plus oniriques que barbants, la mélancolie d’un « Tiny Birds » restant aussi irrésistible que les merveilles du genre entendues sur And then Nothing Turned Itself Inside-Out ou I can Hear the Heart Beating as One. On retrouve aussi un rock pulsatoire typique du Yo La Tengo 90’s en tube d’encouragement (« Little Eyes ») et un long morceau jazzy émaillé de flute et de saxo, assez entrainant sur ses 10 minutes (« Let’s be Still »). Summer Sun est un album de transition assez varié loin d’être mauvais (je l’avais d’ailleurs acheté par la suite) mais qui contient finalement assez peu de titres marquants. Du milieu de gamme pour un groupe que je n’ai jamais cessé de suivre par la suite, malgré pas mal de déceptions, mais qui arrive toujours après presque 40 ans de carrière à faire de la bonne musique, en témoigne un This Stupid World sorti cette année mis en valeur sur ce blog.

 

 

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Pas passionné par la discographie de Tortoise, notamment le célèbre TNT, je fais une dernière tentative avec son prédécesseur, Millions now living will never Die. Et c’est mieux, le long « Djed » d’ouverture de plus de 20 minutes faisant même partie des titres les plus intéressants publiés par le groupe de Chicago. Ambient, electro rock doté d’une batterie sympa puis drone et instru minimaliste, Tortoise y enchaine de manière convaincante tout son savoir-faire. Le reste, dans la veine répétitive et vaporeuse qu’on leur connait est plus convenu, mais l’album se révèle assez intéressant. Sans toutefois me convaincre d’insister avec un groupe qui sort encore aujourd’hui des albums tous les 5 ans environ.

 

 

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