HELLO DARKNESS - Mercredi 21 Juin 2023 - Ninkasi Saint Paul - LYON

Honnêtement, la Fête de la Musique, ce n’est pas trop notre truc. Nous y avons participé deux fois, et la dernière c’était il y a quasiment 10 ans. Expériences sympathiques, mais aux conditions rustiques des trottoirs lyonnais nous avions préféré par la suite des salles un peu plus confortables et des dates mieux maitrisées. Sauf que cette année, notre nouvelle manageuse (merci Alice) nous avait dégotés une date bien rémunérée au Ninkasi Saint Paul, autant dire que nous n’allions pas bouder une telle opportunité. L’occasion aussi de faire monter Hello Darkness de statut, puisque nous étions dès lors obligés de créer une association, démarches administratives prises en charge principalement par Seb. Autre enjeu de taille, se préparer à un concert de 2h car nous étions contractuellement tenus de jouer entre 21h et 23h. Et de convoquer l’ensemble de nos morceaux en cours, plus quelques vieilleries ressorties pour l’occasion. Nous aurions aimé retravailler pas mal de titres, mais avec le délai assez court nous nous contentions de trois morceaux à peine oubliés, « Zembria », « Our Anthem » et la reprise du « Disorder » de Joy Division, dans une version remaniée. Comme à notre habitude, nous aurions aussi aimé inclure au moins un nouveau titre à la setlist, mais l’échéance s’approchait sans que nous puissions finaliser celui en cours, il sera au menu de notre prochain concert. Emergea cependant de nos longues répétitions préparatoires une version ralentie et à moitié improvisée de « Zembria », que nous décidions de rajouter à la setlist en plus de la version classique.

Le concert a lieu un Mercredi soir, je prends donc ma journée pour ne pas trop stresser et faire l’habituel chargement dans la bétaillère à l’Hôtel de la Musique, notre lieu de répétition, avec l’aide de Damien. Le trajet vers le quartier Saint Paul, très central, se passe mieux que prévu, nous avons même des places pour nous garer en face du bar lorsque nous arrivons vers 17h. Déchargement rapide avec l’aide de Mae, affectée pour la fête de la musique à la mise en place des groupes sur l’ensemble des Ninkasi Lyonnais. Se pose alors une question épineuse, qui aura sans doute eu pas mal d’incidence sur le déroulement de la soirée : vaut-il mieux jouer dans la petite salle attenante au bar et un peu en retrait, avec scène et sono fiable, ou dans le bar devant les baies ouvertes donnant sur la terrasse et le passage rue mais avec des enceintes pas forcément adaptées ? Après moults hésitations, nous optons pour le confort, de crainte que sans retours nous ne puissions jouer correctement. Nous nous installons donc tranquillement dans la salle, nous avons tout notre temps pour balancer. Ça se passe moyennement pour moi, je suis assez fébrile sans comprendre pourquoi, jusqu’à ce que je me rende compte que ma batterie se déplace légèrement à chaque coup de grosse caisse. Divers ajustements plus tard, c’est finalement un fut de bière plein placé devant l’instrument qui le stabilisera, plus qu’à croiser les doigts pour que cela me fasse retrouver mes repères pendant le set (ce sera le cas). Avec l’aide de Mae nous arrivons à un son qui nous convient bien sur scène, malheureusement nous n’aurons personne pour gérer le son pendant le concert, et les spectateurs seront unanimes sur le fait que les amplis étaient trop forts et les voix faiblardes, ce qui n’a certainement pas encouragé les gens à rester dans la salle. Car le fait de jouer en intérieur pour la fête de la musique était clairement un mauvais calcul d’un point de vue public. Si certaines personnes seront restés quelques instants à nous regarder depuis la rue à travers la baie vitrée, s’il est possible que notre musique fut écoutée depuis le bar ou la terrasse (mais nous n’en savons rien), bien peu hormis les quelques connaissances de passage n’oserons franchir la porte et nous aurons joué nos deux heures devant un public très limité : assez frustrant, quand on pense que l’intérêt de la fête de la musique est de jouer devant des gens qui ne nous connaissent pas et qui défilent l’espace de quelques morceaux, ce qui permet aussi de tester ce qui marche bien ou pas.

Tout n’a pas été négatif, loin de là. Déjà nous avons plutôt bien joué, deux heures de compositions quasiment sans pain, cela n’est pas donné à tout groupe amateur. On notera juste la petite blague de Damien sur « Stasis », rajoutant plusieurs temps à son solo de guitare. Quelques regards interloqués entre nous mais nous nous connaissons suffisamment pour retomber sur nos pattes, de même que sur notre simili impro sur « Cool Zembria » (il faudra quand même qu’on la retravaille un peu plus celle-ci). Du tempo le plus lent (« Journey ») au plus rapide (« Steam Roller »), du plus fun (« Stella Song ») au plus sérieux (« Wolf »), du plus simple au plus complexe (ca doit changer pour chacun d’entre nous, moi ce serait « Endless Rain » et le « Veilleur »), tout les titres sont passés nickel (certains ont laissé entendre que j’avais savaté mon intro de « the Long Road », mais ce n’est que pure médisance). On s’est bien éclaté, en mode répète de luxe, Seb et Julien allant régulièrement se balader dans la salle en jouant, on a même repris deux titres en fin de set pour rattraper la pause faite aux trois quarts du concert, preuve que l’ambiance était au beau fixe. Et puis surtout on va gagner de quoi payer une bonne partie de la production de nos vinyles, donc rien que pour ça on ne regrette rien.  Vinyles qui sont arrivés par la poste quelques jours auparavant et que nous avions pris vite fait pour quelques ventes, même si dans le contexte cela n’a pas été un succès. L’équipe du Ninkasi était très sympa, et nous avons été fort bien accueillis et traités, y compris pour le repas et la boisson. Aussi nous n’excluons pas de renouveler l’expérience, mais avec une stratégie différente quand au placement et au réglage sonore. D’ici là, une petite date à la Triperie devrait nous permettre de battre notre record de concerts en une année : on en reparle à la rentrée… 

Setlist :

Part1 : Beating Heart - Nothing’s buried forever - Stella Song - Steam Roller - Pluie de flèches - The Beat - How we Gelb - Le Veilleur – Stasis - the Long Road – Slowride – Journey – Wolf - Year of the Dog - Endless Rain - Cool Zembria

Part2 : The Reed – Disorder - Burn Out – Zembria - Our anthem - Stella Song - Year of the Dog