Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blinking Lights (and other revelations)
25 août 2023

Voyage en Famille en Crète - Juillet 2023 (Partie 2)

carte crete 2

 

JOUR 7 - RETHYMNON - PREVELI

La fatigue accumulée au cours du séjour commence à produire ses effets. Nous arrivons tardivement à Rethymnon, la chance ne nous sourit pas et nous galérons à trouver une place (ce sera parking payant à prix fort), les enfants rechignent dès le début. Cela aura très certainement influencé mon jugement sur la ville, que je trouve décevante. Le port vénitien, la petite église catholique, la mosquée Nerandza, les ruelles touristiques : joli mais ça donne l’impression d’un Hania en moins bien.  Consolation, une taverne à l’ancienne dans une petite ruelle ombragée et pas trop fréquentée nous permet de gouter en commun tout un tas de plats Crétois, on se régale (Kyria Maria, bonne adresse, d’ailleurs on ne s’y trompe pas il n’y avait que des Français et des Belges). Bref inutile d’insister, on reprend la voiture pour notre véritable objectif du jour, la palmeraie de Preveli. Depuis Rethymnon, nous traversons du nord au sud la Crète, une heure de trajet spectaculaire dans des gorges qui valent le coup d’œil - de gros rapaces nous surplombent mais au volant je ne peux les identifier, d’autant que mieux vaut être attentif à la route parfois creusée dans la roche car il y a des endroits à sens unique et d’autres où seuls des miroirs nous assurent un peu de visibilité. Nous avions prévu de passer par le Monastère de Preveli qui a l’air superbe, mais nous avons été victime d’un contretemps : nous nous arrêtons à Kato Moni Preveli, payons notre entrée pour nous apercevoir que ce n’est pas le bon site, celui-ci étant uniquement constitué d’une petite chapelle et de ruines (c’est fait en 10 mn et ça ne vaut pas vraiment le coup). Puis, ayant indiqué la plage de Preveli sur notre GPS, celui-ci nous fait passer par la route de l’Est alors que le Monastère visé est sur celle de l’Ouest (nous ignorions qu’il y avait deux moyens d’accéder à la plage), du coup nous aurons la frustration d’avoir raté cette visite.

 

IMG_20230724_172828

L’avantage, c’est que le parking Est est bien plus proche de la Palmeraie, il n’y a qu’une dizaine de minute de marche pour y accéder, mais c’est encore trop pour Héloïse qui décide de rester sous un arbre à proximité du parking et d’une plage banale. Dommage car elle aura raté l’un des endroits les plus atypiques de Crète, avec cette rivière bordée d’une foret de palmiers qui se jette dans la mer sur une plage de sable agréable et qui ne manque pas d’ombre. Malo et Soline ont un terrain de jeu parfait, entre exploration dans les arbres et baignade dans la mer, de mon coté je fais comme tout le monde et remonte tranquillement la rivière pour prendre des photos des falaises qui nous encadrent et des arbres sous la belle luminosité du soleil déclinant. Il faut se méfier car vers le fond de l’estuaire il y a quelques creux qui peuvent être piégeux, le niveau de l’eau passant d’un coup des mollets au cou : quelques touristes ont du y noyer leur téléphone ! Là encore on essaye de prolonger au maximum dans ce lieu superbe mais on doit être raisonnables, une bonne heure et demie de route pas facile nous attend et puis il faut récupérer notre ado qui a passé quelques heures tranquille en compagnie de son téléphone.

 

JOUR 8 - ELAFONISSI

Démission de notre ainée donc, saoulée de visites, c’est un peu regrettable car la plage d’Elafonissi, l’une des plus belles de Crète, sera notre objectif du jour. Malgré son éloignement (c’est à l’extrême Ouest de l’ile) qui doit quand même le préserver un peu, l’endroit est une destination prisée des touristes qui viennent par cars entiers profiter de ce paysage incroyable. Nous laissons donc Héloïse à la maison et partons tranquillement en milieu d’après-midi pour une heure et demie de route en passant par les montagnes plutôt que par la cote, ce qui nous permet de voir de nouveaux paysages (la région de Topolia est réputée pour ses randonnées mais bon, on ne peut pas tout faire).

 

IMG-20230725-WA0002

C’est loin mais franchement cela vaut le déplacement, si la bande de sable s’avançant vers l’ile d’Elafonissi est ventée et sans ombre (nous nous accolons une nouvelle fois au poste de garde), les eaux l’encadrant sont turquoise et peu profondes, avec le supplément de couleur apporté par le sable rosé qui fait la réputation de la plage. On passe un bon moment à regarder les poissons dans les rochers avec masque et tuba tandis que des jeunes filles prennent la pause pour alimenter leur instagram. Puis nous traversons la petite bande de mer pour rejoindre l’ile et nous installons sur la plage du sud, tout aussi magnifique et mieux abritée du vent. Ce sera l’une de nos meilleures expériences de baignade et de snorkeling. Alors que le soleil se couche et que la plupart des gens sont partis, des groupes de jeunes marchent avec des provisions et des boissons en direction de la partie en relief de l’ile, dominée par un phare et une petite chapelle, sur laquelle ils ont visiblement l’intention de passer la nuit. Cela peut sans doute faire l’objet d’une marche sympathique et proposer quelques criques confidentielles mais ce n’est pas notre intention, tout le monde se régalant sur la plage. Nous partons vers 21h quand le soleil a disparu derrière les dunes, et trouverons sur le chemin du retour une taverne perdue dans la montagne ouverte à ces heures nocturnes pour le diner.

 

JOUR 9 - FOURNES - LA CANEE

Le séjour à La Canée touche à sa fin, il nous reste une journée où je n’avais rien prévu, mais Mélaine a repéré un jardin botanique à proximité qui semble intéressant. Nous nous y rendons dans la matinée (toujours à 4) et nous garons sur l’esplanade avant d’attaquer le chemin qui serpente dans les collines pour deux heures de promenade balisées et agréablement ombragées (surtout que le dénivelé n’est pas anodin). Le Botanical Park de Fournes a été créé suite à un incendie ayant détruit toute la végétation du coin avec l’objectif de sensibiliser le public sur la protection des arbres et des plantes. On se promène dans divers secteurs (tropical, aromatiques, fruitiers, etc..) où la diversité et la richesse des espèces, souvent présentées par des panneaux explicatifs, est impressionnante. C’est enrichissant, on découvre plein de fruits inconnus de toutes les régions du monde, les fleurs et les arbres sont superbes, et il y a quelques animaux (dont des paons en liberté) pour divertir les enfants et cela change bien des visites des journées précédentes. A la fin du chemin nous déjeunons au restaurant du lieu qui propose des recettes très originales, utilisant souvent les fruits et légumes récoltés dans le jardin botanique.

 

P1010437

Après une pause au gite toute la famille repart pour une dernière promenade dans les rues de La Canée, sensiblement aux mêmes endroits que la fois précédente mais avec l’unique objectif cette fois de s’acheter quelques souvenirs, et inutile de dire qu’il y a l’embarras du choix, chacun aura trouvé son bonheur. A noter qu’un des magasins est situé dans un site historique, des plaques de verres sur le sol laissant voir l’emplacement d’antiques tombeaux et les murs ayant préservé des traces de l’ancienne activité religieuse des lieux. De même la grande terrasse de la taverne ou nous avons diné, Mesostrato (je recommande aussi), était située dans les ruines d’un vieux bâtiment bien mises en valeurs ce qui donnait à l’endroit un charme apaisant bienvenu au milieu de l’agitation de ce quartier ultra touristique. Pour qui a le temps de flâner sans objectif particulier, La Canée doit regorger de petits lieux du même genre, et ce doit être une ville particulièrement agréable hors saison. Seule déconvenue, l’unique magasin de disques visité pendant mes vacances, Apogeio Music Store, est tenu par un propriétaire particulièrement antipathique, d’ailleurs l’un des seuls Crétois désagréables qu’on ait croisés en 15 jours.

 

JOUR 10 - SPILI - SIVAS

C’est le jour du déménagement, on fait nos valises et on part tranquillement pour 2h30 de route vers Sivas, dans la région de Matala. Après ces journées intenses dans l’Ouest, l’idée est de se poser dans le Sud, plus tranquille et de minimiser les trajets : je n’ai pas programmé grand-chose, on improvisera sur place en fonction des envies et des évènements. Nous nous arrêtons en chemin pour déjeuner à Spili et pour faire un tour dans le village, connu pour son immense fontaine où 25 têtes de lion crachent une eau très fraiche. Je monte à la petite église orthodoxe tandis que Mélaine commence à regarder les boutiques de tissus, une des spécialités artisanales de la Crète qui l’intéresse particulièrement. Nous arrivons au village de Sivas dans l’après midi et prenons possession de notre location, une vieille maison en pierres superbement rénovée et dotée d’une terrasse très jolie. Le village de Sivas a l’air d’ailleurs de s’être spécialisé dans ce genre d’endroits, en tout cas les ruelles ont toutes ce charme des maisons anciennes rebâties avec gout. Il semble aussi qu’il soit connu pour ses tavernes car il y en a au moins 5 vers la place du village, et toutes sont bien occupées : on y mangera quasiment tous les soirs ce qui nous permettra de gouter encore plus de spécialités Crétoises (les enfants commencent à se lasser et prennent des spaghettis).

 

JOUR 11 - MATALA - KOMMOS

On a réussi à motiver tout le monde pour visiter le village tout proche de Matala, connu pour avoir abrité dans les années 60 une grosse communauté hippie, à l’époque étape depuis l’Europe sur le mythique voyage vers Katmandou.  Et c’est peu dire que Matala surfe sur la thématique, dès l’arrivée on tombe sur une rue aux sols peins de naïfs dessins à base d’arcs en ciel et de cœurs, une Coccinelle floquée de fleurs et de symboles Peace and Love marque l’entrée du village, même le traditionnel musicien de rue a troqué le bouzouki contre un sitar, bref, l’idéal hippie transformé en plan markéting touristique à son summum… Pour autant la visite est plutôt sympathique, le village est petit, entièrement piéton et haut en couleurs. On tombe sur une belle petite chapelle à moitié creusée dans la roche, puis on marche sur la promenade dominant la mer et bordée de bars et de restaurants jusqu’à être bloqués par une paroi rocheuse. On a ici vue sur la plage qui ne fait pas trop rêver (même si un tout jeune Bob Dylan y gratta sa guitare devant un feu de bois au milieu de ses potes chevelus à son époque) et on fait face à la falaise creusée de multiples grottes ayant servi aussi bien de tombeaux à l’époque Romaine que de logements à l’époque hippie (le lieu se visite, mais nous n’étions pas très intéressés). On prend un temps avec Mélaine pour acheter de très jolis objets tissés puis on choisit une taverne ayant une terrasse avec vue sur la mer (Eleni, très bien. J’en profite pour gouter le poulpe et les anchois), ensuite on reprend la voiture en direction de la plage de Kommos.

 

IMG_20230728_132129

On y trouve un site Minoen non ouvert au public car encore en fouilles, on peut l’apercevoir derrière des grillages à l’endroit où on a garé la voiture. C’est encore un endroit où le village se dessine mais il faut pas mal d’imagination, les murs ne s’élevant jamais plus d’1m. De toutes manières on est venu pour la baignade, et on trouve facilement un endroit où poser sa serviette en ces heures tardives (vers 18h). On peut même occuper les transats et parasols gratuitement, les loueurs ayant fini leur journée les laissant à disposition, ce dont on profitera tous les soirs. Je remarque un attroupement au loin et finis par céder à la curiosité : bien m’en a pris, il s’agit d’une association s’occupant de tortues de mer qui est en train d’aider un bébé tortue à rejoindre la mer, sous le regard ébahi de nombreux touristes venus spécialement pour l’occasion. En fait, les tortues viennent pondre la nuit sur la plage, l’asso signale les nids par des bambous et reviens une fois les œufs éclos pour voir si quelques bébés ne seraient pas restés coincés dans le nid. Et c’est le cas pour une tortue ce soir-là, on lui a creusé un petit chemin pour qu’elle gagne la mer par ses propres moyens (c’est nécessaire pour renforcer ses nageoires), et tout le monde la regarde avancer mm par mm jusqu’à ce qu’une vague l’emporte : assez cool et émouvant d’assister à ça.

 

IMG_20230728_203139

En ce qui concerne la plage de Kommos il y a des grosses vagues ce qui amuse beaucoup Héloïse et Malo, mais est assez dangereux pour Soline d’autant qu’elles se brisent avec force sur les rochers qui bordent le sable. Il faut passer cette barrière ce qui est loin d’être évident avec la force des vagues qui nous repoussent sur le sol rocheux, ensuite c’est plus tranquille mais relativement profond. Des brassards n’auraient pas été de trop, Soline a pris peur sur une vague un peu violente et préfèrera par la suite s’en tenir aux châteaux de sable. Un nouveau coucher de soleil et nous rentrons à Sivas nous attabler à une taverne de la place du village.

 

JOUR 12 - MIRES 

Rien de prévu dans la journée, mais comme c’est Samedi nous allons faire un tour au réputé marché de Mirès. C’est un grand marché animé qui n’a rien d’extraordinaire par rapport à la France, mis à part des vendeurs de plantes Crétoises comme le fameux thé des montagnes dont on ramène quelques sachets. On achète aussi des légumes et des brochettes pour le repas et on se pose avec Malo (seul enfant volontaire pour nous accompagner) à un café pour un bon jus d’orange frais au milieu de vieux habitués, c’est sympa.

IMG_20230729_120230

 

Sur le retour on s’arrête à Moni Kalivianis, un immense monastère avec de très nombreux bâtiments, une grande église, des cages avec plein d’oiseaux différents et des daims… Selon notre guide les religieuses y gèrent un orphelinat et y vendent leur travail artisanal de couture, ce qui avait motivé Mélaine à passer, mais nous n’avons rien trouvé, l’endroit était complètement désert et l’ambiance assez étrange. L’après midi c’est repos avant la traditionnelle baignade de fin de journée. Nous regardons sur internet les plages à proximité pour voir s’il y en aurait une plus adaptée à Soline mais l’ensemble de la cote vers Matala semble être identique donc nous retournons à Kommos qui est la plus proche.

 

JOUR 13 - PHAISTOS

Le séjour touche à sa fin et on a de plus en plus de mal à se lever. En fin de matinée nous allons avec Malo voir du coté de Phaistos, site sur lequel se tenait un immense palais Minoen, concurrent de Knossos. Nous faisons le tour d’une très vieille église désaffecté et observons la belle vue depuis la colline, avant de nous engager sur le chemin d’accès de Phaistos pour voir de loin à quoi cela ressemble. Nous ne sommes pas motivés pour la visite, l’ensemble des ruines est au ras du sol et il fait un cagnard pas possible, cependant avec Mélaine on s’imaginait bien flâner sur ce site historique en pleine nature à la tombée de la nuit. On fait de même un petit coup de voiture vers Agia Triada, autre site Minoen plus petit, et l’on rentre au gite se reposer. Le soir, c’est la dernière baignade et le dernier coucher de soleil, toujours à Kommos.

 

JOUR 14 - HERAKLION

Et voilà, c’est déjà le jour du départ. On vise une arrivée vers 18h à l’aéroport et il n’y a qu’une heure de route jusqu’à Heraklion, nous avons donc du temps pour profiter de cette dernière journée. En chemin on fait un arrêt à Gortyna, autre site Minoen reconnu dans la plaine de la Messara. Encore une fois on n’a pas prévu de visiter mais l’endroit aperçu au travers des grillages semble sympathique, avec notamment une église encore sur pied et pas mal de végétation. Il y a aussi toute une partie ouverte avec une balade à faire au milieu des oliviers ou les ruines ont été laissées en l’état, s’il n’y avait pas eu les enfants on se serait sans doute laissé tenter avec Mélaine. En tout cas c’est ce site historique que je privilégierais si je ne devais en visiter qu’un parmi tous ceux du coin. Après une route sud-nord nous permettant de voir une dernière fois le paysage Crétois, nous arrivons à la capitale où nous trouvons une place gratuite au parking de la gare routière.

 

IMG_20230731_163041

 

L’idée c’est de visiter Heraklion en attendant d’aller à l’aéroport, vu le manque de motivation des troupes on va de toutes manières devoir faire un tour express. On passe sans un regard à côté du Musée Archéologique, étant donné l’heure tardive il s’agit de trouver une taverne rapidement pour stopper les râleries, on s’attable dès qu’on trouve un endroit qui semble sympa mais ce sera à la seule taverne de Crète où les serveurs, dotés d’un micro et visiblement stressées, sont désagréables (Antipodas, à éviter). Comme en plus ils exigent une commande minimale de 15 euros par personne, on part illico et on fait bien, vu qu’à deux pas il y a Tempelis, une taverne beaucoup plus à l’image de ce qu’on à vécu pendant notre séjour, des gens cool et souriants, un bon choix de plats simples et savoureux à partager : c’est quand même mieux pour notre dernier repas Crétois ! On se remet en marche, s’arrêtant un moment dans la grande Eglise Agios Titos aux vitraux colorés qui abrite une relique de St Tite, passant au Square El Greco puis devant la belle fontaine Morosini toute sculptée.

 

IMG_20230731_154231

 

C’est le début des ruelles piétonnes bien touristiques débordant de boutiques de souvenir ayant remplacé les échoppes des commerçants de cet ancien marché (il subsiste un boucher), qui nous mèneront jusqu’à une nouvelle fontaine vénitienne, la fontaine Bembo, qui ressemble curieusement à un pigeonnier. Nos pas nous mènent ensuite devant la gigantesque cathédrale Agios Minas, puis l’Eglise Agia Ekaterini, beaucoup plus ancienne et sobre, qui abrite aujourd’hui un musée des icones (c’était fermé à cette heure). Pour rejoindre le port, nous traversons ce qui semble être un quartier beaucoup plus rock n’roll, avec graffitis, squats, affiches anarchistes et un bar à concert, le Dark Tales, dont la devanture attise ma curiosité. En temps normal j’aurais bien trainé dans ce coin vide de touristes mais évidemment il n’en est pas question avec les enfants, nous gagnons vite l’avenue qui borde la mer, regardons de loin la Forteresse Vénitienne et regagnons notre voiture en passant entre les anciens Arsenaux et le petit Port de pêche. Une visite éclair qui a quand même permit de voir une bonne partie d’Heraklion, ville qui semble très intéressante et vaudrait certainement un séjour de 2 ou 3 jours complets. Nos ultimes heures de voyage se passent sans encombre, pas plus pour la remise de la voiture que pour l’avion (une demi-heure de retard quand même). Soline a même le droit à un câlin de la préposée au contrôle des bagages car elle la remercie en Grec : jusqu’au bout nous aurons apprécié la gentillesse et la simplicité des Crétois !

 

PARTIE 1

RESUME PRATIQUE

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité